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Liberté d’expression: les républicains évincent Ilhan Omar du comité de la Chambre pour ses déclarations anti-israéliennes

L'élue démocrate de la Chambre des représentants des États Unis Ilhan Omar, devant le Capitole américain, le 26 fevrier 2022. ©Getty Images

Les républicains de la Chambre des représentants des États-Unis ont voté pour évincer la législatrice musulmane, Ilhan Omar pour avoir raillé les politiciens américains sur leur soutien injustifié au régime israélien en échange de récompenses financières.

Jeudi 2 février, la motion a été adoptée par 218 voix contre 211, pour expulser la législatrice d'origine somalienne de la commission des affaires étrangères de la Chambre.

Pour seule excuse, un tweet datant de 2019 dans lequel Omar avait dit que tout était question d'argent. « It’s All About the Benjamins », avait-elle écrit, « Benjamins » étant un terme argotique pour désigner les billets, en référence à la représentation de Benjamin Franklin sur les 100 dollars américains.

Ainsi ceux qui ont voté en faveur de son éviction, ont en fait été irrités par cette phrase qui laisse entendre que ceux qui soutenaient le régime israélien à travers le spectre politique américain étaient motivés par l'argent.

Les détracteurs d'Omar ont par ailleurs qualifié le tweet d'antisémite, alors que ceux qui ont comploté contre elle ne pouvaient tolérer la présence de musulmans au Congrès et agissaient également par « xénophobie et racisme », selon les propres termes de la législatrice musulmane qui a critiqué à plusieurs reprises les politiciens américains pro-israéliens du Congrès des États-Unis en décrivant l'entité occupante comme un régime « d'apartheid » et en dénonçant ses crimes de guerre contre les Palestiniens.

Omar a également dénoncé le lobby américain proche du Likoud, l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) pour son rôle dans l'élaboration de la politique américaine.

Elle a toujours soutenu que les forces américaines et celles des autres nations devraient être tenues de respecter les mêmes normes de responsabilité lorsque leurs actions blessent ou tuent des civils.

La quadragénaire qui est arrivée aux États-Unis en tant que réfugiée de Somalie est la seule membre du Congrès d'origine africaine et l'une des seules femmes musulmanes de la Chambre. Elle était en lice pour être la principale démocrate de la sous-commission Afrique de la commission des affaires étrangères. Avant le vote celle-ci a clairement fait entendre que ses agresseurs ne seraient pas capables de la faire taire.

« Mon leadership et ma voix ne seront pas affaiblis si je ne fais plus partie de ce comité... ma voix sera plus forte et plus puissante... Je suis musulmane, je suis une immigrée et, fait intéressant, je suis originaire d'Afrique... Est-ce que quelqu'un est surpris que je sois prise pour cible ? Quelqu'un est-il surpris que je sois en quelque sorte jugée indigne de parler de la politique étrangère américaine ? »

Notons qu'en mai 2021, Omar a condamné le président américain Joe Biden pour s'être rangé du côté de l'occupation oppressive de la Palestine par Israël qui commet des atrocités contre les Palestiniens.

En avril 2019, elle avait provoqué une vive colère chez l'ancien président américain Donald Trump en dénonçant les crimes du régime d'apartheid d'Israël contre les Palestiniens.

Au chapitre de l'occupation israélienne, les médias palestiniens ont rapporté l'approbation par Israël de la construction de près de 1 200 nouvelles colonies de peuplement dans la ville occupée de Qods, et ce, en dépit de la protestation mondiale contre les activités d'expansion des colonies illégales et les politiques de Tel-Aviv dans les territoires palestiniens.

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Israël a intensifié ses activités illégales de construction de colonies au mépris de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a qualifié les colonies de peuplement en Cisjordanie et à l'est de Qods de « violation flagrante du droit international ».

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Plus de 600 000 Israéliens vivent dans plus de 230 colonies construites depuis l'occupation israélienne en 1967 des territoires palestiniens en Cisjordanie et à Qods Est.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV