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«La RII prêt à proposer des initiatives pour apaiser des tensions turco-syriennes» (Amir Abdollahian)

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Le ministres des Affaires étrangères de la RII Hossein Amir Abdollahian et son homologue turc Mevlut Cavusoglu (photo d'archives)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que la République islamique d'Iran était consciente des préoccupations de la Turquie en matière de sécurité le long de la frontière syrienne, et que Téhéran était prêt à user de ses moyens pour aider à résoudre les différends entre les deux pays voisins.

« Nous comprenons les craintes de la Turquie concernant sa sécurité et nous mettons l'accent sur la nécessité de les résoudre. Néanmoins, la solution au problème exige une poursuite des pourparlers de sécurité entre les deux pays et non pas des opérations militaires terrestres. Ces opérations ne contribueront non seulement à la résolution du problème, mais entraîneront des pertes et compliqueront la situation », a déclaré Amir-Abdollahian lors d'une conversation téléphonique avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, mardi soir.

Le chef de la diplomatie iranienne a ajouté que l'Iran était prêt à contribuer à trouver une solution politique aux problèmes persistants entre Ankara et Damas.

Cavusoglu, pour sa part, a informé le haut diplomate iranien des positions de son pays sur la situation en Syrie, tout en saluant le rôle constructif de l'Iran et déclarant que ces consultations devaient se poursuivre.

Entre-temps, la Turquie a laissé entendre qu'elle pourrait mener des opérations terrestres dans le nord de la Syrie et en Irak.

« Le moment, l'ampleur et les limites des opérations des forces armées turques sont déterminés par Ankara.... L'opération peut commencer demain, la semaine prochaine, voire plus tard, à tout moment. La situation est évaluée par l'armée et les services de renseignement turcs », a déclaré, mardi 29 novembre, le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.

« Ces questions sont en cours de discussion concernant nos plans d'opérations de l'armée de l'air, la manière dont nous nous sommes entrés dans l'espace aérien de Tall Rifaat: Nous en avons discuté [avec la Russie], coordonné nos actions. Nous planifions, discutons, coordonnons, agissons », a souligné Kalin, ajoutant qu'Ankara a coordonné ses actions avec Moscou lors de l'opération aérienne dans la région.

Le porte-parole a également affirmé que son pays continuait à maintenir le dialogue avec Damas.

Ankara a imputé l'attentat terroriste à la bombe du 13 novembre dans la grande artère commerçante d’Istiqlal au cœur d'Istanbul au groupe militant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à son affilié syrien du groupe militant des Unités de protection du peuple (YPG), qui est l'épine dorsale des soi-disant Forces démocratiques syriennes (FDS). Les forces kurdes ont nié toute implication.

Pour rappel, l’opération aérienne de la Turquie « Griffe Épée » fait suite à l’attentat qui a fait six morts et plus de 80 blessés le 13 novembre sur l'une des avenues animées d’Istanbul. Dans le cadre de cette opération, l’armée turque a mené des raids aériens sur des positions kurdes (PKK et YPG) dans le nord de l’Irak et de la Syrie, dimanche 20 novembre.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre qu'Ankara prévoyait de déployer des forces terrestres pour attaquer les forces kurdes stationnées de l'autre côté de la frontière syrienne.

« Nous opérons depuis quelques jours contre les terroristes avec nos avions, nos canons et nos fusils », a déclaré Erdogan lors d'un discours mardi 29 novembre. « Si Dieu le veut, nous les éliminerons tous dès que possible, avec nos chars et nos soldats. »

La Turquie a déployé des forces en Syrie en violant la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce pays arabe.

Des militants soutenus par Ankara ont été déployés dans le nord-est de la Syrie en octobre 2019 après que les forces militaires turques ont lancé une invasion transfrontalière menacée de longue date dans une tentative déclarée d'éloigner les forces militaires des YPG des zones frontalières.

Le président de la Syrie Bachar al-Assad et d'autres hauts responsables syriens ont déclaré que Damas répondrait par tous les moyens légitimes à la disposition de l'offensive terrestre en cours de la Turquie.

L'Iran et la Russie, qui ont aidé Damas dans sa campagne antiterroriste, ont mis en garde la Turquie contre le lancement d'une nouvelle offensive.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV