Selon les sources d’information syriennes, au cours des dernières 24 heures, l’armée turque aurait l’intention de construire deux nouvelles bases militaires près des points de passage de Deir Balut et d’al-Ghazawiyah, qui relient les régions occupées par des forces soutenues par la Turquie, Armée syrienne libre (ASL), aux zones contrôlées par les terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (autrefois appelé Front al-Nosra).
Dans ce droit fil, des sources bien informées ont annoncé, samedi 22 octobre, que quand les militaires turcs sont entrés dans ces deux points de passage, ils ont mis en place plusieurs points de contrôle militaire de tous les équipements de surveillance.
En notant qu’il n’est toujours pas clair si la Turquie a l’intention d’y établir des bases permanentes ou temporaires, un haut responsable de l’ASL a déclaré que les forces turques étaient stationnées dans le district où ces deux bases militaires devraient être construites, mais la construction n’a pas encore commencé.
Le site Marsad80, qui est affilié aux groupes d’opposition syriennes, a également rapporté que la Turquie construirait les bases dans le but de prévenir de nouveaux conflits dans la région.
À cet égard, des sources locales à Afrine ont déclaré que les récents mouvements de l’armée turque sont dus à l’insistance d’al-Joulani, le fondateur du Front al-Nosra, sur la présence continue de certains éléments armés de ce groupe terroriste à Afrine, même en secret et sous le drapeau d’autres groupes affiliés à l’Armée syrienne libre et à Hayat Tahrir al-Cham.
Des militants soutenus par Ankara ont été déployés dans le nord-est de la Syrie en octobre 2019 après que les forces militaires turques ont lancé une invasion transfrontalière afin de débusquer les membres des Unités de protection du peuple kurde (YPG) soutenu par les États-Unis des zones frontalières.
Le président Bachar al-Assad et d’autres hauts responsables syriens ont déclaré que Damas répondrait par tous les moyens légitimes à la disposition de l’offensive terrestre en cours de la Turquie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déjà déclaré qu’une nouvelle opération turque contre les militants des YPG restera à l’ordre du jour jusqu’à ce que les problèmes de sécurité soient résolus.
L’Iran et la Russie qui ont aidé Damas dans sa campagne antiterroriste ont mis en garde la Turquie contre le lancement d’une telle offensive.