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Attentat d’Istanbul : la Turquie accuse les États-Unis d'en être à l'origine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Après un attentat à Istanbul, un membre de la police munipale tient des fleurs alors que des gens se recueillent sur l’artère commerçante Istiklal, lundi 14 novembre 2022. ©AFP

La Turquie a rejeté lundi les condoléances américaines pour la mort de six personnes dans l’attentat à la bombe qui a secoué Istanbul dimanche 13 novembre.

La Turquie n’accepte pas le message de condoléances des États-Unis suite à l’attaque terroriste meurtrière de dimanche à Istanbul, a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur du pays, Süleyman Soylu.

« Nous n’acceptons pas le message de condoléances de l’ambassade américaine. Nous le rejetons », a déclaré Soylu dans des commentaires télévisés.

L’attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a publié dimanche une déclaration dans laquelle elle déclare : « Les États-Unis condamnent fermement l’acte de violence qui a eu lieu [dimanche] à Istanbul, en Turquie ».

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, accuse souvent Washington de fournir des armes aux milices kurdes opérant dans le nord de la Syrie, qualifiés de « terroristes » par Ankara.

Le gouvernement turc a accusé lundi les milices kurdes d’être à l’origine de l'explosion qui a tué six personnes dans la principale rue commerçante d’Istanbul, déclarant que la police avait arrêté 22 suspects, dont la personne soupçonnée d’avoir posé la bombe.

Forte explosion dans un quartier très fréquenté d'Istanbul

Le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et la milice syrienne kurde YPG étaient responsables de l’attaque.

Ayant fait une déclaration de dernière minute après l’attentat, Soylu a affirmé que l’ordre avait été donné depuis Kobané et que le kamikaze avait traversé Afrin (nord de la Syrie) où les forces turques avaient mené des opérations contre les YPG ces dernières années.

Le ministre turc critique fortement les États-Unis pour le soutien aux milices kurdes qui sont derrière de tels attentats sur le sol turc. Et d’indiquer à cet égard : « Notre alliance avec un État qui envoie de l’argent pour alimenter les zones terroristes de Kobané et qui tente de troubler la stabilité turque à partir de là, est bien sûr controversée. »

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Dans une autre partie de ses déclarations, Süleyman Soylu a souligné : « Celui qui alimente le Parti de l’union démocratique [syrien] et fournit des renseignements internes au PKK est l’auteur [de l’attentat]. Il ne sert à rien de trop discuter des pions. Il y a trop de pions dans le monde. Le plus grand trait de cette nation est de casser la tête des pions. Nous enverrons un message très fort et puissant à ce message que nous recevons. »

Le responsable turc a poursuivi : « Des terroristes ont été pris dans une opération réussie. Les opérations se poursuivent. Si nous ne les avions pas attrapés, ils seraient passés en contrebande en Grèce aujourd’hui. Nous sommes face à une structure terroriste dont nous savons comment elle est coordonnée et d’où. »

Téhéran condamne l’attentat terroriste d'Istanbul en Turquie

Six citoyens turcs ont été tués dans l’explosion de dimanche à Istanbul. Aucun groupe n’a toujours revendiqué la responsabilité. La Turquie pointe du doigt les États-Unis dans l’explosion d’Istanbul; d’aucuns estiment que la crise entre Ankara et Washington pourrait toucher l’approche turque envers l’OTAN.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV