Le représentant de l'Iran aux Nations unies a démenti les allégations du porte-parole de la cinquième flotte américaine dans la région, selon laquelle l'Iran aurait envoyé une cargaison de soixante-dix tonnes de carburant pour missiles au Yémen.
L'Iran a catégoriquement rejeté les allégations de la marine américaine selon lesquelles le pays tentait de faire passer en contrebande 70 tonnes d'un composant de carburant de missile caché parmi des sacs d'engrais à bord d'un navire à destination du Yémen.
Dans un communiqué publié jeudi, la mission permanente de la République islamique d'Iran auprès des Nations unies à New York a rejeté ces allégations avant de les qualifier d’infondées. Elle a affirmé que Téhéran était pleinement attaché à la résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui impose un embargo sur les armes au Yémen.
L'Iran « n'a pris aucune mesure contre la résolution et coopère activement avec le comité des sanctions formé pour superviser l'embargo sur les armes », indique le communiqué, ajoutant qu'aucune des accusations portées contre l'Iran concernant la contrebande d'armes vers le Yémen n'a été étayée de preuve.
La mission diplomatique a en outre déclaré que « l'Iran fait tout son possible pour rétablir l'accord de trêve et faciliter le dialogue entre les groupes yéménites dès que possible afin d'établir la paix et la stabilité au Yémen ».
La marine américaine a prétendu que le navire des garde-côtes USCGC John Scheuerman et le destroyer lance-missiles USS The Sullivans avaient arrêté un navire de pêche dans la mer d'Oman le mardi 8 novembre.
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Le navire de la Garde côtière américaine USCGC John Scheuerman (WPC 1146) et le destroyer lance-missiles USS The Sullivans a dit que des marins avaient découvert des sacs de perchlorate d'ammonium cachés à l'intérieur de ce qui semblait initialement être une cargaison de 100 tonnes d'urée.
Les forces ont en outre allégué que la quantité de perchlorate d'ammonium découverte pourrait alimenter plus d'une douzaine de missiles balistiques à moyenne portée que les combattants du mouvement de Résistance yéménite, Ansarallah, ont utilisés pour cibler des installations en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis lors de frappes de représailles.
Plus tôt ce mois-ci, le chef du Conseil politique suprême du Yémen a critiqué l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, pour avoir saboté les efforts visant à prolonger une trêve négociée par l'ONU, décrivant la situation dans son pays comme une bombe à retardement.
« Nous sommes dans un état sans paix ni guerre. Alors que nous avions atteint un bon niveau de compréhension lors des précédents cycles de pourparlers, le voyage de l'envoyé américain dans la région a contrecarré ces efforts », a déclaré Mahdi al-Mashat à Sanaa le 7 novembre.
« Alors que l'envoyé américain prétend être une colombe de la paix, il est plutôt un hibou de mauvais augure », a déclaré al-Mashat, faisant référence au voyage de Lenderking dans la région à partir du 11 octobre pour prétendument soutenir les négociations menées par l'ONU pour prolonger la trêve au Yémen.
Citant le « rôle malveillant » de l'envoyé américain dans l'échec des pourparlers de paix, al-Mashat a déclaré que « certains pays agresseurs » qui profitent de la guerre au Yémen poussent le pays vers une « explosion politico-militaire ».
L'Arabie saoudite a lancé la guerre dévastatrice contre le Yémen en mars 2015 en collaboration avec ses alliés arabes et avec le soutien militaire et logistique des États-Unis et d'autres États occidentaux.
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L'objectif était de réinstaller le régime inféodé à Riyad dirigé par Abdrabbo Mansour Hadi et d'éliminer Ansarallah, qui gère les affaires de l'État en l'absence d'un gouvernement fonctionnel au Yémen.
Alors que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite n'a atteint aucun de ses objectifs, la guerre a tué des centaines de milliers de Yéménites et engendré la pire crise humanitaire au monde.
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