La Chine a présenté mardi, lors de l'ouverture de son principal salon de l'aviation, sa dernière gamme de chasseurs et d'armes de pointe, et un missile hypersonique. En dévoilant ses nouveaux acquis militaires lors du 14e Salon international de l'aéronautique et de l'aérospatiale de Zhuhai, dans la province chinoise du Guangdong (sud), la Chine a lancé un avertissement aux États-Unis concernant Taïwan.
Le South China Morning Post a rapporté, mardi 8 novembre, que deux missiles antinavires hypersoniques YJ-21 étaient visibles sous les ailes d'un bombardier stratégique H-6k qui a atterri à l'aéroport de Jinwan à Zhuhai, la ville côtière du sud où se tient le salon aéronautique biennal jusqu'au dimanche 13 novembre.
Le missile est une version du YJ-21 chinois, également connu sous le nom de Eagle Strike 21, qui a une portée de combat de plus de 2 000 km.
Les experts militaires ont déclaré que l'apparition de cette arme au 14e Salon international de l'aviation pourrait être considérée comme un message d'avertissement aux États-Unis en ce qui concerne Taïwan.
Toujours selon le South China Morning Post, la forme conique qui caractérise l'ogive du missile est similaire à celle du missile hypersonique russe Kh-47 Kinjal à haute précision, pouvant atteindre Mach 12 avec une portée de plus de 2 000 km. Surnommé le « tueur de porte-avions », le Kh-47 Kinjal peut être tiré depuis un MiG-31K ou un bombardier Tu-22M3. Toutefois, les spécialistes estiment que la variante chinoise est plus puissante et qu'elle dissuaderait les navires de guerre américains d'entrer dans la région en cas de conflit.
Andrei Chan, rédacteur en chef du magazine militaire Kanwa Asian Defense au Canada, a indiqué que le missile chinois YJ-21 était plus imposant que les Kinjal russes et aurait une portée de combat de plus de 2 000 km.
Selon lui, la présentation des YJ-21 au Salon de l’aviation vise à avertir les forces américaines car aucun des systèmes de défense aérienne américains basés en mer n’est en mesure d’intercepter ce missile hypersonique.
Zhou Chenming, chercheur au groupe de réflexion Yuan Wang à Pékin, a déclaré que la portée de combat et la vitesse du missile YJ-21 sont supérieures à celles du Kinjal, tout comme sa capacité de frappe de précision. Cependant, Chang a déclaré que l'apparition du missile hypersonique YJ-21 visait uniquement à envoyer un message aux États-Unis, et non à Taïwan, car l'armée taïwanaise ne ferait pas le poids face à une telle arme.
Il est vrai que la Chine a l'habitude de présenter ses systèmes d'armes avancés dans le but de les vendre à des clients étrangers, mais Song Zhongping, un ancien officier de la Force aérienne chinoise, a déclaré que l'objectif de la présentation du YJ-21 était davantage de créer une force de dissuasion que de promouvoir les ventes, étant donné que sa portée dépasse de loin la limite de 300 km fixée pour le marché international de l'armement.
Mardi 8 novembre, l’équipe de voltige de l’armée de l’air chinoise s’est produite lors de la cérémonie d’ouverture du salon aéronautique, tandis que l’avion de chasse furtif le plus avancé du pays, le J-20, et d’autres avions de guerre et hélicoptères de la Chine ont été également vus dans ce Salon international de l’aviation.
Cette année, le salon aéronautique a également vu les débuts d'un système de combat anti-drone, qui combine un équipement sans pilote, un système de détection d'alerte précoce et une arme portable. Il est dit que le radar de ce système serait capable de détecter et d'identifier plus de 20 cibles.
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En images: l'ouverture du principal Air Show chinois, mardi 8 novembre 2022