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Un duo Rouble-Riyal qui fera saigner le billet vert

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Dollars noyé par Rouble et Riyal (Archives)

La visite du président russe, Vladimir Poutine, à Téhéran  fait toujours la une des médias occidentaux qui l'abord chacun d'un côté. Les Allemands eux y voit un déverrouillage économique.  mondiaux, Un réseau d’information allemand indique dans ce domaine que Moscou apprend comment les sanctions sont enfreintes. Samedi, le site Internet de la chaîne d'information allemande DW a écrit dans ce contexte : « Le président russe, Vladimir Poutine, avait rendu visite au leader de la Révolution islamique ; l'ayatollah Ali Khamenei,  à Téhéran. Les observateurs pensent que Moscou cherche des moyens de contourner les mesures restrictives des États-Unis et de l'Union européenne et qu’il pourrait apprendre les astuces dont se sert l'Iran en matière de sanctions.

Le professeur de la Science politique à l'Université George Mason, Mark Katz, a confié  à la télévision DW : « Comme la Russie et l'Iran, tous les deux, font l’objet des sanctions occidentales, ils sont donc très intéressés à une coopération conjointe pour les neutraliser. Mais, la question est de savoir dans quelle mesure l'Iran peut aider la Russie dans ce contexte.

Recettes-choc "iraniennes" à apprendre aux Russes pour tuer les "10 000" sanctions imposées par l'Occident!

Les observateurs estiment entretemps qu'à court terme, l'impact des prix du pétrole est plus important pour la Russie que les sanctions. Moscou a gagné 119 milliards de dollars suite aux ventes de pétrole et de gaz l'année dernière, avec un prix moyen de 69 dollars le baril. Maintenant et au mois de juillet, les prix ont atteint 115 dollars le baril et les revenus pétroliers constituent 40% du budget annuelle de ce pays puissant du monde.

L'historien et analyste américain Nicholas Mulder a par ailleurs déclaré : « Le vrai est que même dans les meilleures circonstances, les sanctions économiques ont une chance de réussite de 10 à 30 %. Il est alors naïf de penser qu'un grand pays comme la Russie  plie simplement l’échine devant les pressions. » Et à Mulder à préciser : « Nous devons d'abord définir ce que nous voulons faire via des sanctions. Est-il possible de changer de régime ? La réponse est que l'Occident l'a déjà essayé en Iran, au Venezuela, en Corée du Nord sans aboutir au moindre résultat. »

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L’analyste, Hanna Notta a déclaré que « l'Iran et la Russie sont des concurrents dans les exportations d'hydrocarbures. La vente récente de pétrole et d'acier par la Russie à des prix réduits à la Chine a nui à l'Iran, qui a dû réduire ses prix pour rester compétitif. [Mais], les deux pays pourraient chercher à "se soutenir" en renforçant les liens économiques et militaires.

En même temps, les observateurs économiques évaluent qu’une tentative d’imposer simultanément un nouveau train de sanctions à la Russie et à l'Iran ne pourrait pas être la meilleure voie à suivre. L’enseignant à l'Université George Mason, Mark Katz, indique également à cet égard : « Un moment où les Etats-Unis veulent que l'Europe cesse d'acheter du pétrole russe, mais que leurs arabe ne peuvent pas offrir des approvisionnements supplémentaires, il est logique que l'Europe remplace le carburant russe par le pétrole iranien ».

Signe des temps, Iran Currency Exchange (ICE) a répertorié le commerce de la paire rouble-rial comme la première étape du paquet de mesures bancaires Iran-Russie convenu lors du voyage du gouverneur iranien de la CBI à Moscou. Téhéran et Moscou ont convenu d'accepter leur monnaie nationale dans leurs échanges, ce qui signifie qu'ils veulent dire adieu au dollar en autorisant les règlements par le rial et le rouble. Les analystes estiment que dans les circonstances politiques actuelles du monde où les principales monnaies ont été utilisées comme outils politiques par certaines puissances, l'utilisation de devises locales et la signature de pactes monétaires bilatéraux et multilatéraux peuvent être un moyen efficace de neutraliser les politiques des grandes puissances pour dominer d'autres pays. Les deux pays riches en pétrole et en gaz, tous deux visés par des sanctions, se sont donné la main pour neutraliser la pression économique exercée par les États-Unis et l'Europe.

Une telle cotation sur l'Iran Currency Exchange ouvrira la voie à une baisse de la demande de dollars de 3 milliards de dollars par an. L'approche de l'Iran et de la Russie trouve ses racines dans les politiques occidentales d'imposition de sanctions pour faire pression sur des pays indépendants. Ces nouvelles méthodes pourraient encore neutraliser l'impact financier des sanctions pour les deux pays. Le nouveau mécanisme ouvre la voie aux pays sous sanctions pour former une alliance financière internationale dans le cadre d'accords monétaires bilatéraux et multilatéraux pour effectuer leurs échanges commerciaux en devises nationales plutôt qu'en dollar ou en euro. L'utilisation de devises étrangères autres que le dollar et l'euro pourrait ouvrir de nouvelles bases à l'Iran et à la Russie pour étendre leurs relations économiques conformément à leurs programmes de développement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV