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Ce qu'on ne sait pas de la visite de Poutine en Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les présidents iranien, russe et turc au sommet tripartite à Téhéran, mardi 19 juillet. (Photo d'archive)

« Une nouvelle alliance contre l’Occident », ce que les médias mondiaux ont interprété à partir de la visite des présidents russe et turc en Iran largement repris dans les médias du monde et de leurs rencontres avec de hauts responsables iraniens.

L’hebdomadaire américain Newsweek voit dans la récente visite du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, la première depuis le début du conflit ukrainien en dehors des frontières de l’ex-Union soviétique, la démarche de Poutine pour créer un nouveau type d’alliance qui peut affronter l’Occident et lui faire pression.

Le président Vladimir Poutine est arrivé mardi à Téhéran pour participer à un sommet tripartite avec les présidents iranien et turc, Ebrahim Raïssi et Recep Tayyip Erdogan, sur le processus de paix en Syrie.

Selon Newsweek, le voyage de Poutine a été organisé dans le cadre de la réunion du « processus d’Astana » pour résoudre la crise syrienne, au cours de laquelle les mesures de principe prises par les membres de la réunion ont permis de résoudre un nombre important de problèmes syriens.

Iran-Russie mènent le grand jeu

« La visite de Poutine en Iran cimente la nouvelle alliance : Russie-Iran-Syrie-Chine-Corée du Nord. Pas un groupe très salubre » », a écrit le correspondant de la BBC John Simpson dans son comte de Twitter.

« Il pourrait y avoir des leçons que la Russie peut tirer de l’Iran... En échange, la Russie pourrait offrir des biens militaires et éventuellement des matières premières ou des céréales », a déclaré Janis Kluge du groupe de réflexion SWP à Berlin.

Selon l’agence de presse russe Ria Novosti que la Russie et l’Iran se préparent pour signer prochainement un traité global de coopération stratégique entre les deux parties qui pourrait durer 20 ou 25 ans.

En janvier, le président iranien, Ebrahim Raïssi, a présenté le document du texte du traité à Poutine à Moscou et la version russe du texte a été remise à la partie iranienne à la mi-juin lors de la visite du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov en Iran.

À quelques jours de la visite du président Poutine à Téhéran, une feuille de route toute tracée pour enterrer le dollar ?

À l’issue de sa rencontre tripartite avec les présidents iranien et turc, le président russe a déclaré qu’ils avaient une position commune selon laquelle les troupes américaines devaient quitter la rive orientale de l’Euphrate et cesser de voler du pétrole au peuple syrien.

Faisant référence à la réunion tripartite à Téhéran, Poutine a ajouté que grâce aux efforts du Trio (Russie, Turquie, Iran), la majeure partie du territoire syrien était désormais sous le contrôle des autorités officielles du pays.

Pour sa part le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian affirme que l’Iran donne la priorité à ses voisins dans sa politique étrangère, et a écrit sur son compte Twitter que le pays s’achemine vers la consolidation des relations avec ses voisins.

« L’Iran souligne la responsabilité des pays de la région dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité et d’une coopération constructive et fructueuse dans le sens de la prospérité et du développement économique global de la région », a ajouté Amir-Abdollahian.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV