« Une nouvelle alliance contre l’Occident », ce que les médias mondiaux ont interprété à partir de la visite des présidents russe et turc en Iran largement repris dans les médias du monde et de leurs rencontres avec de hauts responsables iraniens.
L’hebdomadaire américain Newsweek voit dans la récente visite du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, la première depuis le début du conflit ukrainien en dehors des frontières de l’ex-Union soviétique, la démarche de Poutine pour créer un nouveau type d’alliance qui peut affronter l’Occident et lui faire pression.
Selon Newsweek, le voyage de Poutine a été organisé dans le cadre de la réunion du « processus d’Astana » pour résoudre la crise syrienne, au cours de laquelle les mesures de principe prises par les membres de la réunion ont permis de résoudre un nombre important de problèmes syriens.
« La visite de Poutine en Iran cimente la nouvelle alliance : Russie-Iran-Syrie-Chine-Corée du Nord. Pas un groupe très salubre » », a écrit le correspondant de la BBC John Simpson dans son comte de Twitter.
« Il pourrait y avoir des leçons que la Russie peut tirer de l’Iran... En échange, la Russie pourrait offrir des biens militaires et éventuellement des matières premières ou des céréales », a déclaré Janis Kluge du groupe de réflexion SWP à Berlin.
En janvier, le président iranien, Ebrahim Raïssi, a présenté le document du texte du traité à Poutine à Moscou et la version russe du texte a été remise à la partie iranienne à la mi-juin lors de la visite du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov en Iran.
À l’issue de sa rencontre tripartite avec les présidents iranien et turc, le président russe a déclaré qu’ils avaient une position commune selon laquelle les troupes américaines devaient quitter la rive orientale de l’Euphrate et cesser de voler du pétrole au peuple syrien.
Faisant référence à la réunion tripartite à Téhéran, Poutine a ajouté que grâce aux efforts du Trio (Russie, Turquie, Iran), la majeure partie du territoire syrien était désormais sous le contrôle des autorités officielles du pays.
Pour sa part le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian affirme que l’Iran donne la priorité à ses voisins dans sa politique étrangère, et a écrit sur son compte Twitter que le pays s’achemine vers la consolidation des relations avec ses voisins.
« L’Iran souligne la responsabilité des pays de la région dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité et d’une coopération constructive et fructueuse dans le sens de la prospérité et du développement économique global de la région », a ajouté Amir-Abdollahian.