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Les terroristes d'Erdogan se font la guerre à défaut de faire la guerre à Assad

Les terroristes d'Erdogan se font la guerre à défaut de faire la guerre à Assad. ©Fars News

La fusion des groupes terroristes Syrie est désormais devenue une crise dans le camp turc, qui a atteint son apogée lors d’échange de tirs entre les groupes terroristes hier samedi 18 juin dans la province d’Alep, au nord de la Syrie.

Selon des sources locales de violents affrontements sans précédent ont commencé entre les membres du groupe terroriste pro-turcs « Ahrar al-Sham » et « Al-Jabha al-Shamiya » dans l’après-midi et se sont poursuivis dans la nuit.

Selon les derniers rapports, sept terroristes ont été tués et 15 autres ont été blessés lors d’un échange d’armes légères et lourdes par des terroristes, et un certain nombre des deux camps ont été faits prisonniers.

Les responsables turcs ont fait état depuis des semaines d’une offensive dans le nord de la Syrie pour repousser les militants kurdes afin de créer une zone de sécurité de 30 kilomètres pour permettre le retour des réfugiés.

Sans exagération la scission entre terroristes pourrait freiner les attaques turques, car en principe, la Turquie commet toujours ses attaques en utilisant ces mêmes terroristes.

Depuis le début de la crise syrienne, nous avons assisté chaque jour à la création d’un nouveau groupe terroriste, à tel point qu’à l’heure actuelle leur prolifération dans un petit espace et leur fusion les uns dans les autres, ont conduit à des affrontements intenses continus entre eux.

La coalition terroriste Hayat Tahrir al-Sham, dont le Front al-Nosra est le principal membre qui domine certaines parties du nord-ouest et de l’est d’Idlib et de l’ouest d’Alep, a d’abord été formée par la fusion de cinq autres groupes, puis de 79 groupes plus petits. Ensuite, les 11 autres groupes se sont séparés et ont poursuivi leurs activités individuellement dans une zone plus petite.

Le groupe terroriste connu sous le nom de l’armée nationale syrienne est directement entraîné et équipé par l’armée et les forces de sécurité turques, et en comprenant 15 groupes terroristes plus petits, a occupé des parties du nord d’Alep et du nord de la province de Raqqa.

Au cours des années précédentes, des groupes armés en particulier les terroristes de la province de Daraa qui concluaient des accords avec l’armée syrienne ont été envoyés par cette dernière dans le nord d’Alep et dans la province d’Idlib, ce qui a alimenté des frictions intenses entre les groupes terroristes.

Afin d’éviter le chaos causé par la forte densité de groupes terroristes dans une petite zone, l’organisation appelée le « Le gouvernement intérimaire syrien » affilié à la Turquie en formant un groupe de travail appelé « comité national pour la paix » a ordonné depuis septembre dernier que tous les groupes terroristes opérant sous le groupe terroriste Al-Jaish Al-Watani Al-Suri devraient être fusionnés.

Selon le groupe de travail, les sept groupes terroristes, dont le groupe Ahrar al-Sham, devaient être fusionnés sous le nom de « Troisième Légion », d’où les affrontements ont commencé.

 Le groupe al-Jabha al-Shamiya a le dessus dans la Troisième Légion, ce qui a provoqué la colère des commandants d’Ahrar al-Sham et conduit au premier affrontement entre les deux camps le 1er avril à l’est d’Alep lors que les membres du groupe Ahrar al-Sham ont annoncé qu’ils n’opéreraient pas sous le commandement de Troisième Légion.

Les affrontements entre groupes terroristes soutenus par la Turquie surviennent à un moment où la Turquie envisage une nouvelle offensive militaire contre des militants kurdes dans le nord de la Syrie, avec l’idée de fusionner avec des groupes terroristes.

La Turquie a fait de son mieux pour unifier les groupes terroristes et les intégrer, mais cela ne semble pas y parvenir à un résultat tangible compte tenu du comportement des éléments terroristes.

Erdogan fait face à une élection présidentielle cruciale l’année prochaine, et la question des réfugiés syriens a provoqué le mécontentement du peuple turc ces dernières années, d’où les efforts d’Erdogan pour rapatrier les réfugiés en occupant les zones contrôlées par les Kurdes.

Il convient de noter que tant que des dizaines de groupes terroristes sont actifs dans le nord de la Syrie et créent l’insécurité et la peur dans la région par le biais de conflits armés, moins de réfugiés seront disposés à retourner dans le nord de la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV