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La Chine va renforcer son influence dans le Pacifique Sud

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La marine chinoise (Archives)

Le Pacifique sud est devenu ces derniers mois le théâtre de forte tension entre la Chine et les États-Unis. Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, effectue une tournée dans huit pays du Pacifique, ce qui inquiète fortement l’Australie. Est-une stratégie anti AUKUS? 

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a entamé, jeudi 26 mai, une tournée dans plusieurs petits États insulaires (îles Salomon, Samoa, Vanuatu, Fidji, Kiribati, Tonga, Papouasie-Nouvelle-Guinée…) de la région Pacifique Sud. La Chine entend proposer à une dizaine d'entre eux des millions de dollars d'aide et le projet d'un accord de libre-échange leur donnant accès au vaste marché chinois.

Après avoir signé le mois dernier un accord de sécurité avec les îles Salomon, la Chine a signé ce week-end un accord semblable avec les îles Samoa.

Un projet de communiqué et un plan d'action quinquennal envoyés par la Chine aux nations invitées avant la réunion ont montré que la Chine recherchait un vaste accord régional sur le commerce et la sécurité. Wang a accueilli lundi 30 mai la réunion avec les ministres des Affaires étrangères des nations insulaires du Pacifique. Mais le projet de communiqué, rapporté pour la première fois par Reuters, a suscité l'opposition d'au moins l'un des pays invités, les États fédérés de Micronésie, selon une lettre divulguée la semaine dernière.

Après la réunion, qui comprenait les Samoa, les Tonga, Kiribati, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, les Îles Salomon, Niue et Vanuatu, M. Wang a déclaré que les nations s'étaient mises d'accord sur cinq domaines de coopération, mais que des discussions supplémentaires étaient nécessaires pour parvenir à un plus grand consensus. Les cinq domaines qu'il a énumérés comprenaient la reprise économique après la pandémie de COVID et de nouveaux centres pour l'agriculture et les catastrophes, mais n'incluaient pas la sécurité.

Wang a déclaré que certains avaient remis en question les motivations de la Chine à être si active dans les îles du Pacifique. La Chine soutenait également les pays en développement d'Afrique, d'Asie et des Caraïbes, a-t-il précisé. 

Répondant aux questions après le briefing de Wang, l'ambassadeur de Chine aux Fidji, Qian Bo, a déclaré que les participants avaient convenu de discuter du projet de communiqué et du plan quinquennal "jusqu'à ce que nous soyons parvenus à un accord".

Les États-Unis, l'Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande ont exprimé leur inquiétude concernant un pacte de sécurité signé par les Îles Salomon avec la Chine le mois dernier, affirmant qu'il avait des conséquences régionales et pourrait conduire à une présence militaire chinoise près de l'Australie.

Le nouveau gouvernement australien a fait des îles du Pacifique l'une des premières priorités de sa politique étrangère pour contrer la poussée de Pékin, envoyant le ministre des Affaires étrangères aux Fidji avec le message que l'Australie accorderait une nouvelle priorité au plus grand défi de sécurité de la région, le changement climatique, et annonçant un nouveau programme de visas pour permettre aux citoyens des îles du Pacifique d'immigrer.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV