En réponse à un appel du Hezbollah libanais à importer du pétrole iranien sur un fond de pénurie de carburant résultant d’une crise financière qui avait commencé d’affecter le Liban depuis 2019, la République islamique d’Iran a déjà fait parvenir, plus d’une fois, du pétrole au peuple libanais, et cela à bord de pétroliers bravant les menaces américano-israéliennes. Depuis le port syrien de Baniyas, le pétrole iranien devait pourtant passer par un itinéraire terrestre pour parvenir à sa destination ultime ; mais les choses semblent changer dans le sens positif. Un récent rapport des médias iraniens fait part de l’avancement du projet d’investissement iranien dans les travaux de construction de raffineries en Syrie, un projet qui, une fois terminé, pourra approvisionner en pétrole les pays de l’axe de la Résistance dont la Syrie et le Liban voisin.
Les études sur la construction d’une raffinerie de 140 000 barils en Syrie sont déjà terminées et le projet entrera en vigueur, en consortium avec la participation de l’Iran, dès que toutes les conditions seront réunies.
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Dans le cadre de la politique de transparence qui est destinée à prévenir toute corruption, le gouvernement iranien a publié, pour la première fois, les états financiers de certaines entreprises publiques, par l’intermédiaire de l’Organisation de privatisation. L’une de ces entreprises publiques est la Société nationale de raffinage et de distribution des produits pétrochimiques.
Le bilan financier de la Société nationale de raffinage et de distribution des produits pétrochimiques comprend une partie qui concerne la raffinerie de Furoqlos en Syrie. Selon les états financiers, près de 2,6 milliards de dollars ont été investis par l’Iran au projet de Furoqlos en Syrie.
Pour le rappel, un accord a été signé, en 2006, entre l’Iran, le Venezuela, la Malaisie et la Syrie pour la construction conjointe de la raffinerie de Furoqlos. L’usine sera installée à proximité de la ville de Homs, dans le centre du pays, avec une capacité de production de 140 000 barils par jour.
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La construction de la raffinerie a été interrompue en 2012 en raison d’attaques terroristes et du manque de sécurité dans la région. L’Iran et le Venezuela ont convenu d’approvisionner la raffinerie en pétrole.
Récemment, Jalil Salari, le PDG de la Société nationale de raffinage et de distribution de produits pétrochimiques, a déclaré que les examens sur la construction d’une raffinerie de 140 000 barils en Syrie avaient déjà fini et que le projet entrerait en vigueur dès que d’autres conditions seraient réunies.
Dans ce droit fil, Samad Mohammadi, expert iranien des questions de l’Asie de l’Ouest, a déclaré : « Jusqu’en 2010, le projet de construction de la raffinerie Furoqlos était en cours et il devait finir en 2015, mais il a été gelé en 2012 après le début de la crise en Syrie, d’autant plus que Furoqlos était parmi les zones les plus touchées par les conflits. »
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« La construction de cette raffinerie pourra résoudre la crise actuelle du carburant en Syrie et pourrait également contribuer à l’approvisionnement en hydrocarbure d’autres pays de l’axe de la Résistance comme le Liban », a réaffirmé Samad Mohammadi.
Et d’ajouter : « Le Liban souffrait récemment d’une grave crise du carburant qui avait été déclenchée par un complot des États-Unis visant le pays. » Samad Mohammadi a souligné que l’importation du pétrole iranien par le Hezbollah avait finalement changé la donne.
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Selon la douane, l’augmentation des exportations de produits pétroliers iraniens vers les pays de la région a rapporté à l’Iran un revenu de trois milliards de dollars rien qu’en 2020.
La construction de la raffinerie de Furoqlos profitera à l’Iran non seulement sur le plan économique, mais en plus au niveau politique et sécuritaire.
