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Quel est l’impact de la guerre ukrainienne sur l'équation syrienne ?

Idlib un vivier de terroristes pour US/OTAN en Ukraine/AFP

Assad a visé une fois de plus bien juste : parallèlement à cette tournure hypersonique que prend l’opération russe en Ukraine avec ces deux Kinzhal tiré l'in contre X et l'autre contre Y rien que pour prouver aux occidentaux que leurs jeu dit de "zone d'exclusion" aérienne ne marche pas car la Russie dispose bien d'une arme que ne possède pas l'Amérique, arme contre quoi aucune DCA ne peu résister ni en mer ni au sol, le président syrien fait aussi sa "hyper révolution sonique" : un mois après avoir décidé d'envoyer des volontaires syriens sur le front de combat à Donbass, volontaires que la machine de propagande occidentale a dénoncé comme incluant dans leurs rangs des forces spéciales du Hezbollah, ce qui a été formellement démentie par la Résistance libanaise, la Syrie commence à engrener les dividendes de son choix stratégique un choix qui consistait à voir à travers un appui apporté à la Russie en Ukraine, une occasion en or pour récupérer les zones occupées par le triangle US/Turquie/Israël.

En effet et selon une toute dernière information, l'armée turque qui occupe depuis 11 ans une bande large de 11 km dans le nord syrien répartie entre  60 zone de désescalade à Idlib à Alep à Hama  vient d'être forcée  de retirer d'un premier contingent de  400 soldats pour le redéployer dans le nord de l'Irak sous prétexte d'avoir à y combattre un PKK inexistant.  Or c'est 400 sur 13500 soldats turcs, mais le timing prouve l’existence d'une nouvelle contrainte  liée à la situation dans le nord de l'Irak où le Mossad étroitement lié à MIT turc vient d'être pris à partie par l'Iran. D'ailleurs Ankara a été le premier pays de la région a condamner l'attaque du 13 mars ce qui a surpris plus d'un analyste. Si le ciblage des sièges du Mossad se poursuit rien ne dit que la Résistance irakienne, auteur de plusieurs attaque en novembre et en décembre contre les bases turques à Mossoul resterait les bras croisés pour continuer à ménager la Turquie.  Et c'est là un premier motif sérieux pour que la Turquie lâche prise en Syrie.

Mais ce n'est pas tout: "l'hypersonisation" de l’opération militaire russe en Ukraine et le ciblage directs des bases et des camps US/OTAN par l'armée russe ont fait croître de façon exponentielle le bilan des pertes dans les rangs des mercenaires pro-Kiev et ceux issus d'Idlib et d'autres zones sous contrôle de la Turquie en Syrie n'échappent pas à cette règle. D'ailleurs, les terroristes de HTS-ex front Al Nosra ou ceux que la Turquie et les FDS font libérer des prisons de Hassaké avant de les entraîner à al-Tanf à Homs et les embarquer pour le front ukrainien n'ont jamais eu de bon pressentiment quand Erdogan a annoncé son implication en Ukraine. Les terroristes impliqués dans le grand projet de la Turquie en Syrie regardent la guerre ukrainienne avec une grande inquiétude et craignent ses conséquences, dans la mesure où cette guerre pourrait pomper tout énergie et argent du Sultan Erdogan. Mais leur malheur à eux, profite évidemment à la Syrie

Les groupuscules pro-Ankara se rendent compte que la victoire de la Russie dans cette guerre réduira considérablement la marge de manœuvre du président turc. Un certain nombre de forces de sécurité ukrainiennes accompagnés d'agents de renseignements turcs, se rendent fréquemment dans le nord de la Syrie pour rencontrer des chefs terroristes et recruter de nouveaux effectifs à Afrin et à Azaz, balisant le terrain à ce que toute action armée syrienne et alliés contre eux ait une grande chance d'être pertinente. Et puis il y a des Kurdes de Syrie qui ont le cœur qui ne cesse de battre du côté des Américains en dépit des milles et une prépositions et offres faites pour qu'ils retournent dans le giron de l'Etat. 

En savoir plus: Syrie : l’OTAN transfère les terroristes en Ukraine ?

Bien que les dirigeants kurdes n'aient publié aucun communiqué  sur la guerre ukrainienne, l’hésitation et l’anxiété quant aux résultats de la guerre dominent  leur vision et  position, car les résultats de la guerre laisseront leurs effets sur le projet de l'administration autonome et le contrôle continu d'un tiers des zones riches en pétrole et en gaz et de l'énorme potentiel agricole.

Malgré le manque de confiance des Kurdes envers les Américains qui les ont abandonnés à Afrin en 2018, et dans la zone entre Tal Abyad et Ras al-Ain en 2019, certains d'entre eux parient encore sur les assurances américaines, pari qui semble à la lumière de la guerre en Ukraine et de la tournure qui prennent les événement perdu d'avance.... Assad a vu bien juste... la guerre en Ukraine débouchera sur la libération totale des régions occupées en Syrie. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV