S’il est vrai que le missile emblématique de la Résistance, « Fateh », engin à tête détachable et manœuvrable que le CGRI a équipé, question d’en réduire la marge d’erreur à moins d’un mètre, d’ailerons aérodynamiques et de fibre optique tout en en fabriquant le corps de matière composite, histoire d’en élargir la portée (de 300 à 700 km) et tout ceci, en veillant à ce que sa vitesse en phase finale soit suivant la cible et le degré de destruction souhaité de Mach5 et plus, quelque part entre le super et l’hypersonique, il est aussi vrai que ce siège ultra secret du Mossad spécialisé dans des opérations cyber et de drone, situé à sept km d’Erbil soit à quelques minutes de l’aéroport-base US de Harir, qu’une salve de 12 « Fateh » a frappé dans la nuit de 12 à 13 mars en deux vagues successives de 5 et de 7 engins tirés à 1.03 et 1.20 à 13 minutes d’intervalle, et bien ce siège avait tout pour ne pas s’écrouler.
Photos: le siège du Mossad à Erbil, frappé, le 13 mars/twitter
Bâtie sous forme de deux villas fortifiées, l’entité sioniste qui tout au long de ces derniers jours se tenait en état d’alerte maximale à la fois sur son front Nord et Sud car il s’attendait à une « attaque iranienne », certes mais partout sauf à Erbil, avait mis tout son art de construction dans cette base secrète en la dotant , entre autres équipement d’écoute et d’espionnage braqués sur le territoire iranien, d’un double toit de protection, quasi semblable à une « DCA multicouche » car réunissant plusieurs radar anti-drones.
Ce qui fait que la nuit de 13 mars, et là, on cite des sources bien informées, aucun des 9 officiers tués qui ont pénétré le « twin villa » au nombre desquels auraient figuré Adam Butler chargé de la coordination du trafic aérien à Erbil, l’officier Shaoul, un commandant israélien à Erbil, l’officier Mellis Robert, surnommé Afniz, l’officier Johnny, l’officier Jones, l’officier Gabriel Talker, l’officier-gérant Mark Zal, gérant d'une entreprise économique d’écran…n’aurait cru un seul instant qu’il risquerait d’y laisser fatalement la peau. Au fait, tout y avait été prévu dans ce méga QG d’espionnage pour qu’une attaque telle que celle menée le 29 juin 2021 par les drones de la Résistance contre un autre siège du Mossad avec un bilan là aussi, de plusieurs officiers sionistes liquidés dont des assassins de Soleimani ne puisse être reconduite.
Mais c’était sans compter avec ce tournant stratégique que vient de faire l’axe de la Résistance et que confirme la revendication quasi immédiate de la frappe du 13 mars par l’Iran et qui signifie que la Résistance ne se contente plus seulement de « œil pour œil, dent pour dent » mais qu’elle travaille désormais à ce que chaque coup soit répondu par son double voire son triple.
A Erbil c’est cette « survie » qui a été remise en cause. Et comment ?
Une combinaison de missiles balistiques Fateh s’abattant contre un centre du Mossad banalisé et ultra barricadé et qui parvient à le détruire en à peine 13 minutes, cela veut dire une « Epée de Qods » puissance 100, que le CGRI est parvenu à compacter sous les yeux avides de leçon de ses alliés qui de l’Irak à Gaza en passant par le Yémen et la Syrie, travaillent à ce que leur coup anti-sioniste soit plus précis, plus furtif, bref mortel.
Personne ne sait très exactement quel membre de « Fateh » a frappé ce 13 mars le Mossad à Erbil mais le choix ne manquait évidemment pas aux Iraniens qui eux œuvrent depuis 20 ans à l’optimisation de cette gamme de missiles de manière à ce qu’il soit facile à manier non pas pour eux seulement mais encore pour chacun de leurs alliés. Certaines sources évoquent Fath, le dernier né de la famille qui mesure la moitié de « Fateh-110 » soit 4 m pour un diamètre de 30 cm et un poids idéal de 1500 kg, un engin prêt à apporter mais d’une redoutable précision.
Or le choix était d’autant plus important qu’à Erbil, il n’était pas seulement question d’un simple règlement de compte anti-Mossad voire même d’une attaque préventive mais encore de la première étape d’un plan de guerre régionale appliqué à mini-Israël qu’est devenu le Kurdistan irakien avec un seul enjeu : Est-il possible de toucher mortellement Israël, de quel que pays de la Résistance que ce soit, à savoir Irak, Iran, Gaza, Liban, Syrie, de manière à ce que les défenses aériennes, israéliennes soient neutralisées dès le premier coup et que sa flotte aérienne, elle, soit d’emblée pris en otage ?
Evidemment cela réduira nettement le coût de n’importe quelle offensive israélienne à venir et ce n’est pas « l’Epée de Qods » de Gaza qui démentira cette hypothèse. A quelques encablures du premier anniversaire de cette opération, tout le monde se rappelle comment cette fameuse DCA multicouche a été vaincue en 11 jours et à coup de 4000 missiles et roquettes palestiniens tirés. Ce lundi, avouons que cette expérience valait d’être vécue dans la mesure où elle a été un franc succès. Le QG du Mossad à 12 km de Harir combinait à l’échelle réduite le Dôme de fer mais ce fameux mur à laser que le Premier ministre israélien promettait en février au public sioniste lors d’une conférence dite sécuritaire en février.
Cette tentative d’annuler au Kurdistan irakien « le cercle de feu iranien » a-t-elle réussi ? Les gravats du siège du Mossad à Erbil ne le montre pas, un siège qui, selon les sources bien informées, aurait même tenté de lancer une opération de drone contre un site militaire à l’ouest de l’Iran mais qui avait échoué se trouvant nez à nez avec la DCA à laser iranien ! Et oui des murs à laser l’Iran en possède et il en possède de vrai :
Le système s’appelle « Sateb » et au contraire du « Iron Baume » israélien a bien prouvé sa pertinence faisant de l’Iran l’un des six pays au monde à posséder cette technologie. Ce canon à laser propre à repousser les drones et les missiles de croisière .« Sateb » est équipé d’un projectile, qui lance un faisceau laser, lequel se déplace à la vitesse de la lumière et continue à tirer tant qu'il y a un flux d'énergie. C’est un appareil contre quoi même le corps composite des engins furtifs reste extrêmement vulnérable vu sa haute puissance capable de les détruire en une fraction de seconde. Bref à Erbil, Israël a perdu bien plus que 9 officiers supérieurs, il a perdu cette fausse confiance en soi qui lui permettait de se nicher quelque part en terrain ennemi, de se déguiser puis de porter de petits coups à la mesure de sa petite capacité. Le petit coup a été riposté grandement et la fête ne fait que commencer!