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12eme attaque anti-US depuis le 3 janvier

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les attaques contre les bases américaines en Irak et en Syrie se poursuivent. (Photo à titre d'illustration d'Al-Alam)

Un convoi logistique de l’armée américaine a été frappé à Youssoufia dans la province de Bagdad en Irak, a annoncé le mardi 11 janvier la chaîne Telegram Sabereen News affiliée à la Résistance irakienne. Revendiquée par un groupe peu connu dénommé Oulul Azm, l’attaque a été effectuée en deux phases, à 10 minutes d’intervalle mardi tôt dans la matinée respectivement à Hour Radjab et à Adwaniya au sud de Bagdad, précise la source.

Le site d’information et d’analyse politiques ISW (Islamic World News) a écrit à ce sujet que cette attaque porte à 228 le nombre de frappes effectuées par des groupes de résistance irakiens depuis le début de l’année iranienne en cours (21 mars 2021). Les deux provinces de Bagdad et d’al-Muthanna ont compté pendant cette période de temps le plus grand nombre d’attaques, respectivement 39 et 12 frappes, contre les convois des forces américaines.

Plus tôt ce mardi matin, des sources irakiennes ont fait part d’une autre attaque contre un autre convoi militaire américain à Samawa, une ville du Sud-Est irakien qui est capitale de la province d’al-Muthanna.

L’information tombe alors que la circulation des convois américains entre la Syrie voisine et l’Irak ne passe pas inaperçue à l’heure qu’il est. L’expert irakien des affaires sécuritaires, Amir Abdel Mon’em, a fait allusion, dans une interview accordée à l’agence de presse Tasnim, aux objectifs particuliers que les Américains comptent atteindre à travers une mainmise sur la rive est de l’Euphrate en Syrie jusqu’aux frontières irakiennes.

« Les États-Unis cherchent à réorganiser les terroristes et les faire venir en Irak pour y attiser l’instabilité », affirme l’expert irakien qui ajoute : « Des convois américains arrivent en grand nombre en Irak ; certains d’entre eux comprennent le pétrole et d’autres, des grains de céréales, tous volés à la Syrie. Des colonnes de véhicules militaires américains servent également à transférer facilement des terroristes depuis l’Euphrate-Est à destination de l’Irak. »

L’analyste irakien fait également allusion à la politique américaine, consistant à recruter, plus précisément dit, arrêter de jeunes habitants de l’est de l’Euphrate en Syrie, avant de les transférer en Irak, toujours afin de déstabiliser ce pays.

Sur ce fond, Amir Abdel Mon’em estime très peu probable que les Américains quittent vraiment l’Irak. « Ils se sont focalisés sur les deux bases d’Aïn al-Asad et de Harir pour y maintenir leurs troupes », ajoute-t-il.

Alors que le peuple et les milieux politiques en Irak restent dubitatifs sur la façon dont devrait être mis en œuvre le soi-disant accord sur le retrait américain, des attaques contre les bases américaines en Irak, mais aussi en Syrie continuent avec force. Ces attaques transmettent un message clair aux États-Unis, leur exigeant qu’ils doivent absolument retirer leurs troupes à la fois d’Irak et de Syrie, affirmes les analystes politiques irakiens.

« Depuis l’assassinat du général Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes, les groupes de résistance aussi bien en Irak qu’en Syrie se montrent déterminés à mettre un terme une bonne fois pour toutes à la présence des troupes occupantes américaines dans la région, notamment dans ces deux pays. Tant que les forces américaines sont présentes dans la région, le chaos et la guerre le seront aussi. Il va falloir absolument que les forces américaines partent. »

« Étant donné que les pertes en vies humaines constituent le talon d’Achille de l’armée américaine -disent les experts- ils utilisent des civils comme bouclier humain en Irak ».

« Les attaques contre les bases américaines sont le seul moyen de pression sur les troupes US, afin qu’elles quittent enfin l’Irak. C’est une décision stratégique que la Résistance est déterminée à réaliser, au Liban, en Irak, en Syrie, bref dans toute la région. À la suite des pourparlers stratégiques Bagdad-Washington, le nombre des troupes américaines a réduit et été porté à 2500 ; ces 2500 soldats, les États-Unis veulent les faire passer pour “des conseillers”, mais en réalité, ils ont à leur disposition des chasseurs et divers types d’équipements militaires. Rien ne leur manque pour effectuer des tueries, tandis que Washington tente de contourner le peuple irakien en insistant à faire passer ces “forces combattantes” pour conseillers militaires. »

Des experts politiques irakiens évoquent aussi le cas de l’ambassade des États-Unis à Bagdad, « transformée en caserne militaire », et qui se trouve d’ailleurs dans une zone couverte par la défense antiaérienne. « Raison de plus que ces soi-disant conseillers profitent d’une totale protection militaire », expliquent les experts politiques irakiens.

« Les attaques sur les bases américaines en Irak et en Syrie impacteront directement la présence de leurs troupes. Les Américains veulent maintenir la présence de leurs forces occupantes en Syrie, dans l’espoir que leur présence s’affirme également en Irak voisin. Ainsi, leur arrive-t-il aussi de transférer des effectifs depuis l’Irak vers des bases nouvellement créées sur le territoire syrien. Toujours est-il que la réaction des Américains aux attaques sur leurs bases en Syrie et en Irak consistera à redynamiser les cellules dormantes de Daech dans les zones frontalières entre les deux pays. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV