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Ansarallah force le F-15 à devenir la DCA alors que le F-16 devient la DCA anti-vedettes rapides

Le mercredi 10 novembre, à peine quelques heures après la fin de l’exercice d’ampleur de trois armée iraniennes plus la DCA, Zolfaqar-1400, organisé sur une étende de quelques 1 000 000 km2 entre le détroit d’Hormuz et le port de Gwador au Pakistan, exercice qui, selon le coordinateur de l’Armée, le contre-amiral Sayyari, a impliqué en trois jours, « 150 scénarios et 50 scènes  de combat » et tout ceci axé autour d’un seul et unique concept «  guerre en réseau »,  ce qui a d’ailleurs expliqué le recours exclusif des forces armées en présence,  aux armements « intelligents », « standoff » et qui a fini, dixit le commandant en chef de l’armée de terre iranienne, le général Heydari , par « concrétiser pleinement l’un des objectifs les plus recherchés et les stratégiques des années de manœuvres militaires organisées en Iran à savoir «  Un Tir, Une cible », la Ve flotte US s’est précipitée dans les eaux du mer Rouge,  y convoquant, sous désormais ridicule prétexte de « protection de la libre navigation », le trio Israël/Émirats/Bahreïn pour mener ce que les médias mainsteam ont pompeusement qualifié et pourtant sans oser en diffuser, ne serait-ce qu’une seule image de « tactiques de recherche et de saisie à bord de l'USS Portland ».

Ceci étant, pour ceux et celles des observateurs qui en début de la semaine qui s’achève, ont pu suivre en images et en détails,  l’une des plus grandes et les plus humiliantes défaites militaires de l’histoire de l’US Navy, face à la marine du CGRI quand la première a tenté, en mobilisant pas moins de 5 destroyers dont "l’USS Sullivan", "l’USS Murphy", et le patrouiller "Sentinel" avec hélicos, DCA, missiles antinavires, mortiers à bord d’arracher sans succès aux mains de la seconde, Sothys, un pétrolier-pirate vietnamien, chargé de 700 000 barils de pétrole iranien, puisque « libre navigation à l’américaine équivaut au piratage de mer tantôt par les pirates somaliens tantôt par les marines US », cette manœuvre navale conjointe, avait l’air  trop réactif pour pouvoir être une riposte à Zolfaqar-1400. Pourquoi ?

La première raison est le lieu où  s’est tenu cet exercice de « chasse », à savoir en mer Rouge, qui n’est ni le golfe Persique ni la mer d’Oman où la bataille US Navy/Marine du CGRI a eu lieu. Et pourtant, l’axe Bahreïn-Emirats mis dans le même paquet, qu’Israël, cela laisse entendre que les Américains  voulaient, lors de cette manœuvre, exploiter le « fibre normalisant » et activer, ne serait-ce qu’en apparence, « cette insaisissable coalition navale anti-Iran » qu’ils cherchent à enfanter depuis l’ère du défunt Trump mais qu’ils n’y parviennent pas!

Remarquons que par certaine côté les Yankees n’ont pas eu tellement tort d’avoir si diablement peur, au cours de cet exercice conjoint,  de « traîner à leur suite la marine israélienne en mer d’Oman voire dans le golfe Persique, après tout ce que les navires de guerre sionistes, déguisés ou non en navire-marchand , ont pu subir entre fin 2020 et  juillet 2021 dans cette même zone où « Hyperion Ray », à « Lori », à « Hélios Ray » ont été fatalement visés et où surtout le fameux  "Mercer Street" ce navire espion que le Mossad avait expédié à Fujaïrah, sous escorte franco- britannique, a même saigné, puisque Tel-Aviv avait cru à tort que les accords d’Abraham pouvaient faire des miracles, et inverser le cours de l’histoire, et créer aux portes de l’Iran un pendant « au Golan occupé », ce Golan où la Résistance l’étouffe, rien qu’en brandissant ses missiles et d’où comme l’a dit il y a deux jours Nasrallah, on « se prépare à amputer Israël de la Galilée ». Aussi, la mer Rouge aurait été infiniment plus sûrs que le golfe Persique ou la mer d’Oman pour un exercice dit « naval » qui n’en avait pas que le nom.

A vrai dire et c’est là, le second point que les observateurs avertis font relever, la première manœuvre navale commune  USA/Israël/Emirats/Bahreïn n’a été qu’une manœuvre aérienne totalement dénaturée que l’US Air Force a lancée, non pas pour bombarder l’Iran et ses sites nucléaires ni non plus pour exercer ses F-15 ou ses F-16 à chasser les drones de la Résistance comme le font les Saoudiens mais bien pour faire face aux vedettes rapides ! Car ces trois navires US qui le jour du clash avec le CGRI ont été si royalement empêché à frapper le commando iranien à bord du pétrolier pirate et de le reconquérir, l’ont été en deux temps par l’action spectaculaire de deux essaims de 3 puis de 10 vedettes rapides dotés de dizaines  missiles anti navire, missiles interconnectés avec les unités balistiques au sol. Citant l’un des officiers de l’équipage de l’USS Sullivan, The Drive avait même reconnu «  ce terrifiante mouvement de rapprochement de ces vedettes totalement invisible à notre navire de 9000 tonnes de poids et qui en cas de collusion aurait pu provoquer le pire, à savoir une escalade totale avec l’Iran ».

Vidéo: un hélicoptère de la marine iranienne survole le 12 novembre un navire US dans le golfe Persique sans que celui-ci ose lever le petit doigt! /twitter 

Or The Drive lève là encore et dans un article plus récent, un coin de voile sur les dessous du premier exercice naval « allié » qui vient d'avoir lieu en mer Rouge :

« … Pour la première fois au cours de cet exercice naval, l'avion de chasse F-16C Viper de l'US Air Force a été aperçu avec un pod radar AN/ASQ-236 Dragon's Eye au-dessus de la mer Rouge …. "Dragon's Eye" est un système de capteurs puissant doté d'un radar actif à balayage électronique (AESA). Le radar a une fonctionnalité d'ouverture synthétique lui permettant de produire des images de haute précision d'une vaste zone et serait suffisamment sensible pour détecter des objets petits et même peu profonds, tels que des individus et des engins explosifs improvisés.. Mais en fait il n’était embarqué jusqu’ici que sur les F-15 exclusivement. Pourquoi l’avoir changé de place ? Et bien puisqu’il y a davantage de F-16 dans la région que des F-15 et on pourrait ainsi le déployer massivement en mer Rouge. .. et qu’un radar de cette acabit pourrait prévoir des incidents comme celui de « Ever Guiven » au Canal de Suez …. Mais pas que cela »

 

Et d’ajouter  : « ...Car les accidents ne sont pas les seules menaces potentielles à la libre circulation maritime et à la sécurité générale dans cette partie du monde. Des Houthis alliés de l'Iran au Yémen lancent régulièrement des attaques contre des intérêts commerciaux (US et Cie, NDLR) en Arabie saoudite, notamment contre des navires dans le sud de la mer Rouge et des installations le long de la côte, en plus de cibles militaires. Ces dernières années, on a craint que ce groupe, et l'Iran lui-même, étendent sa capacité à frapper plus au nord, y compris sur des cibles dans le sud d'Israël.»  

On en vient donc au cœur du problème, cette riposte à Zolfaqar-1400 et surtout à la tentative US de kidnapper le pétrole iranien en pleine mer d'Oman et qui s'est déroulé en mer Rouge parce que le golfe Persique, la mer d'Oman voire l’océan Indien sont désormais trop dangereux pour l'axe US et Cie, visait surtout à préfigurer un "bouclier anti missile et anti drone à caractère  naval" en soutien d'Israël et ce, d'autant plus qu'Ansarallah avance à grand pas à Maaib et que comme le disait Jerusalem Post dans un récent article, "la perte de Maarib est à partager entre Riyad et Tel-Aviv car cette victoire, Ansarallah la considère comme faisant partie de sa guerre globale contre Israël". Mais ce bouclier naval qui tend dangereusement à s'approcher des côtés israéliennes, Eilat, par exemple, comment les USA comptent l'équiper maintenant que le "PAC 3" a totalement la guerre au Yémen face à Ansarallah et ses missiles et ses drones et que le Dôme de fer non plus, s'est avéré à la première vraie bataille, celle du mois de mai face à Gaza, une "plaisanterie"? 

The Drive répond : «  L'Iran, ou du moins des mandataires agissant en son nom, ont lancé un certain nombre d'attaques contre des navires commerciaux au Moyen-Orient ces dernières années, y compris des navires liés à Israël dans le cadre d'une guerre fantôme maritime que ces pays se livrent les uns contre les autres. Les F-16 équipés de nacelles Dragon's Eye pourraient aider à surveiller les activités potentiellement hostiles dans et autour de la mer Rouge, ainsi qu'à exécuter des frappes contre les menaces qui surviennent et à évaluer les dommages après de telles opérations. L'AN/ASQ-236 présente un outil particulièrement idéal pour repérer et cibler les essaims de petits bateaux, quelle que soit la météo en bas. L'Iran et ses mandataires démontrent régulièrement à quel point les essaims de petits bateaux sont une menace très réelle dans la région, comme le souligne la séquence vidéo ci-dessous d'une récente altercation dans le golfe d'Oman. »

Alors après avoir avoir été poussé à jouer le rôle de DCA via ces F-15 saoudiens qui chassent les drones Qassef K2 yéménite au dessus des aéroports militaires saoudiens puisque Patriot est mort, l'US Air Force est-elle forcée à jouer le rôle de DCA anti-vedettes rapides? Les  observateurs ne peuvent que tirer les conclusions suivante de cet usage inapproprié de « Oeil du Dragon », de cette confusion étrange de genre à laquelle les Américains sont contraints face à une Résistance asymétrique, flexible et multiforme qui après avoir neutralisé l'US Air Force, en est désormais à en faire autant avec l'US Navy : la guerre asymétrique de la Résistance a poussé le camp d’en face à confondre les genres, à vicier l'emploi de ses armements et à user des avions en lieu et place de radars, bref, à prendre la vessie pour la lanterne dans un éternel vertige...

Or le mercredi 10 novembre alors même que le pod AN/ASQ-236 survolaient  le ciel de la mer Rouge, les forces armées iraniennes exploraient à l’occasion de Zolfaqra-1400, une nouvelle piste largement plus inquiétante pour le camp d'en face soit un drone « anti radiation radar » : le drone Omid dont aucune photo n’a été publiée et qui suivant le porte-parole de la manœuvre est en mesure de participer à des combats électroniques, d’identifier, d’attaquer et de détruire des antennes radars. Il a été tiré à partir d'un bâtiment de guerre ou d'une vedette rapide,  ce qui montre que l’appareil a les capacités d’atterrissage et de décollage verticaux. En plus, le drone Omid disposerai d’une nacelle sur laquelle est installé un système de guerre électronique dont le démarrage nécessite un puissant propulseur. Puisqu’il est très difficile, pour ne pas dire impossible, pour un drone à l’atterrissage vertical de réduire à néant une antenne radar, Omid devrait être à fortiori un drone suicidaire étant capable de porter une charge explosive. »  Un drone qui, qui sait, aurait la peau de «Œil de Dragon »...Le bouclier anti-missile, anti-drone que les Etats-Unis comptent créer en mer Rouge pour protéger Israël à l'aide de ses milliers de F-16 a ceci de problématique qu'il refuse de se rendre à l'évidence... The game's over. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV