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Zolfaqar 1400 : L'Iran simule l'assaut naval contre Haïfa en utilisant un triplet sous-marin-drone-torpille

Le drapeau de l'entité sioniste comme cible, et présent au cours de l'exercice militaire Zolfaghar 1400. (Capture d'écran)

Depuis quelques heures et alors même que les états-majors US-Israël-acolytes golfiens, encore sous le choc de cette cuisante défaite en pleine mer d’Oman où, début novembre, l’US Navy a perdu son premier face-à-face avec le CGRI et où deux destroyers et dix vedettes rapides iraniens ont arraché aux griffes des pirates de mer US, des milliers de barils de pétrole iranien détournés, sans que la Ve flotte, ses destroyers Sullivan Murphy et Sentinel, ses chasseurs embarqués… osent lever, ne serait-ce que le petit doigt, on assiste à un mouvement de panique singulier côté israélienne avec en toile de fond les déclarations croisées des hauts gradés de l’entité qui s’appliquent visiblement à cacher quelque chose.

Ainsi au méga coup de bluff d’un Kochavi, chef d’état-major sioniste qui a affirmé cette nuit que « Tsahal accélère ses préparatifs pour faire face à l'Iran et à la menace nucléaire militaire » a fait écho cet autre coup de bluff signé Gantz, qui, inaugurant une usine d’arme Rafael à quelque kilomètres des frontières du sud Liban, s’est permis, un « Israël ne permettra pas au Hezbollah et à d'autres ''mandataires iraniens" dans la région d'être équipés d'armes qui nuiront à la supériorité [militaire] d'Israël dans la région » : « Il y a quinze ans, cet endroit a brûlé à cause des roquettes du Hezbollah et de la menace des retranchements [militaires] iraniens en Syrie…"

Mais qu’y a-t-il eu de si « terrifiant » pour que l’armée sioniste feigne l’amnésie, abandonne son discours alarmiste sur les capacités balistiques tactiques du Hezbollah et fasse semblant de ne plus se souvenir de ces salves de « roquettes » qui en mai, en pleine opération de l'Epée de Qods, puis plus tard en juin quand le gourou Bennett a cru pouvoir bêtement ramener le temps en arrière et bombarder impunément le sud du Liban, se sont abattus depuis le front nord, justement sur Shlomi et ses environs, sans que le Dôme de fer et le Patriot déployés au Golan et en Galilée puissent réagir ?

Vidéo: l'exercice "Zolfaqar 1400", naval, aérien, terrestre de la DCA, mi novembre 2021/Tasnim 

Cette surenchère semble d’autant plus inhabituelle que la toute dernière déculottée d’Israël en la matière remonte au 9 novembre, c’est-à-dire à il y a quelques heures où la DCA syro-Résistance qu’on sait faire désormais un véritable barrage anti missile sur les frontières syro-sud libanais, couvrant aussi une bonne partie du ciel du Liban, avec ses radars « Meraj » et ses missiles intercepteurs « Sayyad « a royalement intercepté 6 des 8 missiles air-sol entrant, prenant même de court les unités de DCA russe à Tartous, qui elles, trop confiant dans les promesses israéliennes, ont laissé échapper quelques engins puisque vulnérables aux ondes de guerres électroniques US-Israël-OTAN lancées droit sur la base navale russe.

Aussi curieux que cela puisse paraître, c’est Gantz lui-même qui fournit la réponse. Depuis un mois en effet, l’entité sioniste est le théâtre des manœuvres aériennes, terrestres et navales « internationales » d’ampleur ; Pas moins de huit armée de l’air occidentales y mènent le "Blue Flag" et l’appui dans ses raids incessants actuels contre le territoire syrien ; le front nord a engagé des milliers de soldats sionistes il y a à peine quelques jours, simulant les opérations de sauvetage et de mise à l’abri en cas d’escalade balistique du Hezbollah ; et puis que dire du front sud où l’entité cumule les simulations de guerre mais où elle mise désormais tout sur la médiation du Caire pour éviter que Gaza ne rompe la trêve et ne crible pas à nouveau comme au mois de mai Ashkelon, Ashdod, Eilat et Sderot… de ses missiles.

En face, il y a l’Iran qui vient d’achever lui aussi trois jours de manœuvre militaires, « Zolfaghar 1400 », un exercice faisant partie d’une série de manœuvres commencées en décembre 2020 quand Trump, incité par Netanyahu, poussait le Pentagone à attaquer l’Iran. Mais à la différence des exercices militaires Israël et Cie, « Zolfaghar 1400 » vise non pas à repousser un « ennemi » ancré à la porte, mais à traquer ce même ennemi à des milliers de kilomètres des frontières iraniennes. Cela s’appelle A2/AD ou le concept merveilleusement exploré par la Résistance dans le cadre de sa doctrine asymétrique.

La 12ème chaîne israélienne y revient d’ailleurs implicitement quand elle souligne que « Zolfaghar 1400 » iranien s’étend sur une zone d’un million km² qui commence au détroit d’Hormuz pour atteindre la mer Rouge, soit à la porte d’Israël… Jusqu’ici les Iraniennes partageaient des frontières terrestres avec nous par Syrie, Hezbollah, Gaza interposés... Désormais, Israël et l’Iran partagent aussi des frontières maritimes et ceci, on le doit à la grave erreur stratégique qu’Israël a commise à savoir engager une bataille des pétroliers contre l’Iran. Une bataille qui avouons-le a pris fin soudainement après le raid au drone « Shahed-136 » contre le navire israélien Mercer Street, raid que même les Britanniques n’ont osé riposter. Au fait, la configuration de « Zolfaghar 1400 » le prouve… L’Iran s’apprête à mener une guerre navale de distance contre Israël et pas uniquement à l’aide de ses alliés. Et là-dedans ce sont les drones qui auront le dernier mot. »

Vidéo: l'exercice "Zolfaqar 1400", naval, aérien, terrestre de la DCA, mi novembre 2021/Tasnim 

Et d’ajouter : « En effet l’exercice militaire iranien qui avait mobilisé les trois secteurs naval, aérien et terrestre plus la DCA s’est distingué par la démonstration de force des drones aéronaval dont la portée allait toutes au-delà de 2000 km. Or c’est une distance symbolique non seulement pour les missiles iraniens mais encore pour les drones qui renferment en soi la » frappe contre Israël ».

Le porte-parole de la manœuvre « Zolfaghar 1400 » a d’ailleurs été très clair : « L’Iran n’a plus aucune limite pour lancer des frappes aux drones, même au-delà de 2000 km. Les images diffusées ont mis en scène la précision de nos UAV... Ce sont des appareils capables de percer allègrement les couches de DCA ennemi. A vrai dire il n’existe plus aucun Dôme de fer qui puisse résister à notre « Arash ou notre Gaza » (Deux drones iraniens de plus de 2000 km de portée, NDLR). C’est d’autant plus significatif qu’il s’agit d’armements iraniens, impénétrables aux tentatives d’infiltrations, de hack et de piratage ».

Et la chaîne ajoute : « Ce n’est pas un hasard si en pleine manœuvre militaire et sur fond des chars iraniens qui avancent, apparaît soudain un drapeau israélien… Ou si la DCA iranienne intercepte deux des meilleurs drones US un RQ-4 et un MQ-9 qui se seraient rapprochés de la zone des opérations… C’est un défi déjà lancé contre la « Task Force 59 » que NAVCENT a lancé à Bahreïn…

Vidéo: l'interception de deux drones RQ-4 et MQ-9 dans la zone d'opération/Tasnim

Et de poursuivre : " L’un des épisodes les plus inquiétants de la manœuvre aura été cette simulation d’attaque « navale » contre Haïfa… un sous-marin iranien « Taregh », un ayant tiré en immersion des torpilles « Valfajr », qu’appuyait le nouveau drone iranien anti radiation, radar iranien Omid dont on ne sait pas grand-chose. Selon les iraniens, Omid aurait été tiré depuis un destroyer vers les sites radars côtiers de l’ennemi et les aurait brouillés entièrement. Puis le sous-marin « Taregh », un Kilo russe que les Iraniens ont refait entièrement en en décomposant les 18000 pièces et en en remplaçant jusqu’au couvercle anti-radar, des pièces de moteur, des hélices et des radars, s’est mis à tirer Valfajr en direction de ces mêmes côtes. Cette torpille est dotée d’un puissant détonateur. Avec sa vitesse impressionnante et ses capacités anti-leurre, Valfajr est capable de frapper, détruire et faire sombrer des embarcations de grand tonnage en l’espace de quelques secondes. Comme Atlit, la base de « Sahyetet 13 » qui se trouve à proximité de Haïfa.

Vidéo: l'exercice "Zolfaqar 1400", naval, aérien, terrestre de la DCA, mi novembre 2021/Tasnim 

C’est d’autant plus destructeur que les préparations de tir se font très rapidement s’agissant de la torpille « Valfajr », ce qui assure une puissance tactique et une possibilité de réaction rapide aux unités de combat de surface et de sous-surface qui l’utilisent. 

Et si on ajoute au commentaire de la chaîne sioniste ceci le compte serait bien bon : « Le sous-marin Taregh a une puissance de lancement de torpilles unique, de sorte qu'avec 6 533 mm de tubes lance-torpilles et 18 torpilles lourdes, il est toujours prêt à lancer des torpilles de types légers et lourds, et la plupart du temps, 18 torpilles sont prêts à être lancés. Les lanceurs de torpilles sont conçus pour tirer des torpilles ciblées avec un système de sonar actif et un guide TV contre deux cibles simultanément. Ce système permet à l'équipage du sous-marin de déterminer directement et en ligne la trajectoire de la torpille vers une cible. Le système sonar utilisé est de son côté capable de lancer 24 mines offshore »... Offshore comme Léviathan...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV