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L'Algérie contre les USA : Ce que prépare l'Algérie contre Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'UA finira-t-elle par imploser? (Archives)

À peine quelques jours après l’annonce du démantèlement d’un réseau de terroristes pro-Israël sur son territoire, l’Algérie passe à la vitesse supérieure : le ministre algérien des Affaires étrangères n’y est pas allé par quatre chemins pour mettre en garde le président de la Commission de l’Union africaine au sujet des manœuvres marocaines visant à intégrer l’entité sioniste au sein de l’organisation panafricaine. « Le débat de plusieurs heures que les ministres africains des Affaires étrangères viennent d’avoir sur la question controversée du statut d’observateur accordé à Israël par Moussa Faki a mis en évidence une profonde division des États membres de l’UA » a déclaré Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères.

« Les nombreux pays qui, comme l’Algérie, se sont opposés à la décision malencontreuse et dangereuse du président de la Commission ont défendu l’intérêt suprême de l’Afrique qui s’incarne dans son unité et celle de ses peuples », a-t-il insisté, tout en affirmant qu’il était « regrettable que la proposition du Nigeria, élaborée avec l’Algérie, tendant à restaurer immédiatement le statu quo ante n’ait pas été accepté par une minorité activiste représentée par le Maroc et quelques-uns de ses proches alliés, dont la République démocratique du Congo, qui a assuré une présidence particulièrement partiale de la séance ».

Pour le chef de la diplomatie algérienne, « les plaidoiries de l’Afrique de Sud et de la République arabe sahraouie démocratique en faveur de la juste cause du peuple palestinien ont mis opportunément en perspective l’atteinte grave portée par la décision de Moussa Faki au patrimoine historique de la lutte de l’Afrique contre le colonialisme et l’apartheid ».

« En définitive, a-t-il précisé, les ministres du courant majoritaire qui ont conscience que la crise institutionnelle engendrée par la décision irresponsable de Moussa Faki tend à rendre irréversible la division du continent ont accepté de soumettre la question au Sommet des chefs d’État de l’Union africaine prévu au mois de février prochain ». « Il faut donc espérer que le Sommet marquera un sursaut salutaire d’une Afrique digne de son histoire et ne cautionnera pas une cassure irrattrapable », a-t-il mis en garde. L’Algérie, appuyée par la majorité des pays africains, s’oppose farouchement à cette « incursion » du régime israélien qui profite de la soumission de Rabat par l’acte d’allégeance mené sous la férule de l’ancien président américain, Donald Trump, et élaboré par son gendre, Jared Kushner. Israël a commencé sa « conquête » de l’Afrique par l’Est où elle a noué des partenariats stratégiques avec les États composant cette partie du continent proche géographiquement de la péninsule arabique, autrement dit des pétromonarchies du golfe Persique qui ont concouru à la nouvelle alliance entre le régime de Tel-Aviv et ceux d’Abou Dhabi, de Manama et de Rabat.

Au fait c’est contre une profonde division au sein de l’Afrqiue que l’Algérie se bat, division qui pourrait parfaitement servir la cause sioniste qui elle consiste comme toujours à diviser pour mieux régner : Au fait la mise en garde d’Alger intervient alors même que l’Algérie mène une œuvre de jonction Maghreb sahélienne dans le strict objectif de contre les plans de l’axe US/Israël/OTAN. Certaines sources affirment même qu’Alger serait à l’origine de la toute possible apparition des forces Wagner au Mali, et ce, dans le strict objectif d’y contrer l’émergence US/Israël. Pou le reste, l’armée algérienne multiplie les exercices terrestres, aériens et maritimes pour parer à toute éventualité, tout en s’employant à se doter des armes les plus sophistiquées pour défendre son intégrité territoriale en cas d’agression extérieure. L’Algérie a annoncé, jeudi 14 octobre, le décès d’un soldat lors d’une patrouille près de la frontière marocaine, non loin de Tlemsane, à l’ouest du pays. Deux autres officiers ont également été blessés. Le véhicule des gardes-frontières a heurté un engin explosif artisanal. Il s’agit d’un « lâche attentat » a réagi Alger dans un communiqué du ministère de la Défense. L’armée ne désigne pas de coupable, mais des médias algériens accusent clairement le voisin marocain. Cet attentat intervient dans un contexte d’extrême tension entre Rabat et Alger. Mais derrière Rabat, il y a effectivement Israël. 

Désormais, Alger se retire des discussions quadripartites initiées par l’ONU en ce qui concerne le Sahara occidental. C’est Amar Belani, le chargé de ce dossier au ministère des Affaires étrangères algérien qui l’a annoncé, ce jeudi.

Nommé début octobre comme envoyé spécial sur ce dossier, Staffan de Mistura a exprimé sa volonté de reprendre bientôt les discussions initiées par son prédécesseur. Mais c’est sans compter sur Alger qui considère qu’elle n’est pas « partie prenante » dans ce conflit. Il y a plus de deux ans, l’Algérie et la Mauritanie avaient participé en tant qu’observateurs à plusieurs discussions entre le Maroc et le Polisario. L’Algérie réclame le retrait de l’armée marocaine de la région de Guergarat située derrière la frontière de sable qui marque la ligne de cessez-le-feu depuis 1991. Les forces marocaines sont déployées depuis 2020 dans cette zone.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV