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Trois nouveaux F-35 arrivent en Israël non pas pour bombarder l'Iran mais pour "protéger le ciel d'Israël"... contre Qui et QUOI?

Le chasseur furtif iranien Kowsar frappera Israël? ( Illustration)

Ce lundi matin 27 septembre, alors même que les ondes de choc de la toute première opération d’envergure de « l’armée nationale palestinienne » en plein cœur d’Israël, réparties sur cinq localités différentes entre Jenin en Cisjordanie d’une part et Qods occupée de l'autre, continuaient à se propager au point d’atteindre Naplouse, où les sources sionistes reconnaissent être totalement débordées par une « guérilla de jeunes palestiniens » qui fusent de partout et qui munis de cocktails Molotov font reculer l’armée blindée israélienne, opération qui s’est soldée hier par la liquidation d’au moins deux effectifs de l’unité dite élite de Golani que l’entité avait formée dans le temps à l’effet de contrer le Hezbollah et qu’elle active désormais sur le front intérieur car elle assiste, incrédule, à une « hezbollahisation » de la Palestine, la presse israélienne a fait état de l’atterrissage de trois nouveaux F-35 Adir sur la base aérienne de Nevatim, au Néguev dans le sud d'Israël où l’entité dispose déjà d’une trentaine de ces appareils dont le nombre devrait atteindre d’ailleurs la cinquantaine d’ici quelque temps, et ce, puisqu’en dépit d’une actualité aérienne très chaude largement marquée par lq bousculade des normes établies, par le total effacement de ces belles ferrailles des cieux, ces escadrons entiers de F-15, de F-16, de F18, de F-22… qui  du Yémen à l’Irak en passant par Gaza, la Syrie, se démènent pour contrer la Résistance mais sans succès, Israël continue à y croire.

Remarquons que cette acquisition qui n’impressionne plus personne au Moyen-Orient, pas même l’Emirati Ben Zayed qui en 2020, avait fait croix sur toutes ses attentes et mis sa signature au bas des accords d’Abharam, rien que pour voir quelques-uns de ces F-35 entrer dans son arsenal, et qui à présent s'en mord les doigts car même son projet de gazoduc Fujairah-Elitat a l’air fantomatique, après que l’opération « Epée de Qods » a eu lieu à peine 48 heures après que le Congrès US eût voté un large enveloppe d’un milliard de dollars pour remettre à jour la DCA dite multicouche d’Israël, le fameux Dôme de fer…

vidéo : Les jeunes palestiniens de Naplouse chassent les blindés sionistes à coup de cocktails Molotov, 27 septembre 2021/twitter 

A première vue, il s’agit d’un royal coup de pouce que l’Amérique de Biden, « jugée trop molle et pas assez guerrière » face à l’axe de la Résistance aurait donné à l’entité dans deux secteurs clés que sont Défense et Offense aérienne. Sauf que l’armée sioniste le prend visiblement autrement :  " Les jets, connus en Israël sous le nom d'Adir qui signifie "puissant" en hébreu, ont atterri sur la base aérienne de Nevatim dans le sud d'Israël. Ils "rejoindront l'escadron Lions du Sud et renforceront la gamme d'avions Adir pour protéger le ciel d'Israël".

« Protéger le ciel d’Israël… » à coup de F-35  ?! Et contre quoi ? A quoi rime ce lapsus révélateur ?

De prime abord, l’armée israélienne semble toujours traumatisée que le syndrome de mai ( Epée de Qods) dans ses moindres faits et gestes même quand il s’agit des coups de pub de taille comme cette livraison de F-35 si largement médiatisée. Le 19 mai 2021 et pour la première fois dans l’histoire des guerres aériennes de l’axe US/Israël, six bases aériennes israéliennes ont été prises pour cible des missiles et des roquettes de Gaza : Nevatim, Palmachim, Hetzor, Tel Dof et Hetzarim et Ramon, toutes dotées de Dôme de fer voir du système de DCA Arrow.

Or ces salves des dizaines de roquettes abattues sur des sites militaires les mieux protégés d’Israël ne se sont heurtées à aucune riposte balistique, les batteries du Dôme de fer ayant visiblement fait l’objet d’une très vaste campagne de suppression électronique. Pire et là on cite le commandant en chef de l’armée de l’air sioniste, Amikam Norkin qui est revenu très brièvement lors d’un entretien accordé aux médias israéliens le 25 mai, pour dire que « les missiles du Hamas ont non seulement la capacité de frapper les bases aériennes d’Israël mais encore celle d’intercepter des avions israéliens ».

Evidemment Norkin n’a pas détaillé l’idée mais on sait que ce qui a littéralement poussé dès le 20 mai Netanyahu à quémander la trêve aura été une opération aérienne particulièrement complexe suivant laquelle Gaza a réussi non seulement à aveugler les radars du Dôme de fer pour qu’il ne voie pas des missiles arriver mais encore à les leurrer de façon à ce qu’ils se verrouillent sur un chasseur israélien pour l’abattre et ce chasseur aurait été un F-35.

Dans le ciel de Gaza et à la faveur de cette bataille historique Épée de Qods qui continue à s’inscrire dans la durée et à déclencher de nouveaux épisodes, Gilboa, Jenin… l’entité a été « aériennement » déverrouillée, pire, « dé-furtivisée » au point de plus voir à travers ses F-35 que des «  moyens pour protéger son ciel ».

vidéo : les jeunes palestiniens de Naplouse chassent les blindés sionistes à coup de cocktails Molotov, 27 septembre 2021/twitter 

Pour le reste, ce qui s’est produit les semaines d’après entre l’Armée de l’air israélienne et la DCA syrienne a confirmé cette tendance : le 20 août et le 1er septembre, c’est-à-dire lors des deux derniers raids de la défunte campagne israélienne dite de guerre dans la guerre, deux missiles syriens qu’Israël dit avoir été des SA-5 intercepteurs ont percé les radars du Dôme de fer à la fois dans le ciel de la Jordanie puis dans le ciel d’Israël pour atteindre pour le premier la mer Morte et pour le second la région stratégique de Gush Dan au centre d’Israël, ce qui a très clairement signifié ceci : En l’absence d’une DCA digne de ce nom, le ciel israélien est nu et la DCA syrienne voire les missiles intercepteurs de Gaza qui en mai ont brillé dans leur première démonstration de force sont à même d’abattre les avions sionistes dans le ciel israéliens.

Mais cette référence à un F-35  Adir «chargé de protéger le ciel d’Israël » qui renvoie un peu à cette paradoxale expérience saoudienne dans le ciel de Jizan de Najran ou d’Assir au Sud saoudien) où faute de radar compatible au Patriot, les F-16 font office de missiles intercepteurs contre les missiles Barkan, Zofaqar ou des drones Samad-3 d’Ansarallah, pourraient témoigner d’une crainte encore plus profonde : Il y a peu, le commandant en chef de l’Armée de l’air iranienne, le général de division, Ghorbani commentant le supposé plan C de Benny Gantz contre le nucléaire iranien ( frappe aérienne, NDLR) disait ceci : «  Qu’Israël le sache, s’il commet le moindre faux pas, les pilotes iraniens lui tomberont dessus au quart de tour »

Des combats aériens en vue dans le ciel de Haïfa, de Néguev, voire de Tel-Aviv ? Possible vu que l’Iran est lié via un pacte militaire d’envergure à la Syrie et que la République arabe dispose de plus de 130 bases et aéroports dont certaines à quelques pâtés d’Israël. En 2019 déjà, The National Interest prédisait des combats entre F-35 américains et le Kowsar iranien ou F-5 « optimisés » :

« Dans le cadre des combats aériens rapprochés un F-35 n’aura aucune chance face à un F-5 iranien dans la mesure où et l’expérience de la guerre Iran-Irak l’a prouvé, les pilotes iraniens ne le font pas dans la dentelle et attaquent plutôt que de se défendre…

Vidéo: le vol d'approche extraordinaire de Kowsar, lors d'un exercice aérien, 2021/twitter

Le Kowsar est un chasseur à réaction qui utilise un réseau de données numériques de 4e génération, une technologie d'affichage numérique polyvalente, des calculs balistiques informatisés de l'armement et le système HUD pour augmenter la précision des armes. Par rapport à la famille des F-5, les écrans numériques ont remplacé des équipements anciens. L’appareil dispose d’un radar de conduite de tir multifonction. Les coups de munitions, le radar de contrôle de tir multi-objectif avancé pour améliorer la détection des cibles et des menaces, l'indépendance précise de la radio et de la navigation et un système de cartographie intelligent en font un redoutable adversaire pour le F-35. Si les pilotes iraniens évitent des combats à distance, et se lancent dans une Dog Fighting (course-poursuite) contre le F-35, le Kowsar deviendrait même presque furtif… »

Et la revue d’ajouter : « Les pilotes de F-35 comprennent les limites de leur avion et feraient certainement de leur mieux pour éviter un combat aérien. Les Iraniens pourraient devoir tendre une embuscade aux Américains afin de forcer le combat à bout portant. On ne sait pas comment les Iraniens pourraient le faire, mais ils en sont capables...»

Après tout, les pilotes sionistes ne se sont jamais exercés aux combats aériens réels, ils n’ont jamais eu en face que des pilotes amis ; il est temps que dans le ciel ils revivent ce que leurs confrères de la brigade Golani vivent dans les rues de Naplouse, de Jenin ou de Qods occupée !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV