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Une première offensive conjointe Qods occupée-Cisjordanie contre Israël ; la guerre change d'épicentre du Sud et du Nord vers l'intérieur de l'entité

Le missile Fajr-5 à Gaza (Archives)

Il faut bien croire que ce gros paquet d’un milliard de dollars voté en urgence ce samedi , après moult hésitations par un Congrès US et ses lobbies d’armements encore sous le choc de l’opération Epée de Qods et ce spectacle « ahurissant » d’un Israël, noyé en à peine 11 jours sous les flots entrecroisés de missiles et de roquettes qui sortis du sous-sol de Gaza broyaient sous leur coup, tout ce que l’entité compatit  de ports, d’aéroports, de raffineries, de pipelines offshore étendus du Sud vers le Centre,  c’est d’ores et déjà perdu et que les congressistes l’ont jeté par la fenêtre comme tant d’autres, sinon comment comprendre et interpréter, cette première opération militaire d’envergure en plein territoire occupé de la Palestine, impliquant  simultanément Qods occupé et la Cisjordanie, soit deux zones soumises depuis des mois, à une obsessionnelle surveillance militaro-sécuritaire.

Cette tout première opération commando d’envergure anti-Israël, organisée à l’intérieur d’Israël, les analystes tendraient tout raison garder à y voir l’écho de la  grande évasion de Gilboa, qui bien que donnée pour avoir été maîtrisée entièrement par une entité qui a mobilisé toute son armée à cette fin, semble s’inscrire dans la durée car tout compte fait, une fuite aussi spectaculaire ne saurait avoir été planifiée sans que les Evadés, tous faisant partie du Jihad islamique de la Palestine aient à accomplir une mission, genre coordonner les « cellules clandestines » entre la Cisjordanie d’une part et Qods occupé de l’autre, de façon à ce qu’ils opèrent en toute synchronie entre eux et avec Gaza.

Vidéo: les militaires sionistes pris de court à Qods occupé, 25 septembre/twitter

Aussi ce coup de bluff relayé ce matin par les médias israéliens comme quoi l’armée sioniste aurait procédé à une « opération préventive » destinée à « démanteler des noyaux clandestins » du Hamas ne convainc pas : à vrai dire, ce qu’Israël a découvert dans la nuit de samedi à dimanche 16 septembre aura été la transformation en bonne et due forme des camps de réfugiés, des localités de la Cisjordanie en d’autant de bases militaire  capable d’organiser en relation avec Qods occupé des offensives militaire domestique. Voici ce qui terrorisait dans le temps l’ex président d’Israël, Ruvelin,  qui mettait sans cesse en garde contre une « implosion du front intérieur ».

Signe des temps, alors que les Sionistes brandissent ce matin les noms de quatre combattants palestiniens tués cette nuit à Qods et en Cisjordanie comme un butin de guerre, motus et bouche cousue sur ces effectifs de l’unité d’élite « Golani », spécialisés dans le combat contre le Hezbollah qui ont visiblement dépeuplé le font Nord, le Golan, l’abandonnant à la Résistance pour qu’elle y implante missiles tactiques, DCA, et autres armes stratégiques braqués sur Israël, et qui  viennent d’être liquidés au cours de cette spectaculaire opération commando et qui de l’aveu des médias israéliens l’ont été « à coup d’armes  bien sophistiquées ».

Ces médias n’osent pas se l’avouer mais la crainte est désormais claire que ces armes sophistiquées aillent au delà de simples mitraillettes ou de fusils et qu’elles englobent aussi des « roquettes voire des missiles ». Très curieusement, l’épicentre de la guerre balistique anti-Israël qu’en mai de l’axe de la Résistance a déclenché rien que pour à quoi elle pourrait ressembler, si elle combinait le Front sud et le front nord, commence à se diriger vers l’intérieur des « frontières israéliennes », et ce pour le grand malheur des congressistes et des lobbyistes d’armements qui ont forcé l’administration à débloquer un milliards de dollars supplémentaire pour un combat perdu d’avance.

Car imaginons que la prochaine fois qui pourrait ne pas être trop espacé dans le temps, ces «  cellules clandestine » que les israéliens croient avoir identifiés et démantelés se mettaient à avoir recours à des missiles. Et le Jihad islamique en a de plus bel : Qassem, le dernier missile révélé par les Brigades de Qods, doté d’une ogive explosive transportant 400 kg  et une portée mortelle de 200 km. En mai les militaires israéliens retranchés à  Rafah et à l'est de Khan Younes y ont goûté ;  "Badr 3", engin sur quoi les brigades de Qods ont travaillé de façon à ce que son ogive pèse 350 kg, et qu’il ait a une portée de plus de 160 km, et qu’il explose à 20 mètres au-dessus de la cible et soit  capable d’éclater en 1 400 fragments, ce qui augmente évidemment son pouvoir destructeur.

Evidemment une conversion des camps des réfugiés palestiniens en base militaires telle qu’elle est encore, cela demande des missiles de plus courtes portées, des missiles et non pas des roquettes. Et bien l’arsenal de la Résistance en possède avec des roquettes tactiques Arash-4 d’une portée de 20 à 25 kilomètres juste ce qu’il faut entre Jenin et les colonies de peuplement le plus proche. Et si la Cisjordanie se met à l’heure de « Fajr », le périmètre de sa destruction contre les colonies augmenterait :

Le Fajr-5 est une roquette 333 mm à propergol solide avec des ailettes peut être lancée à une température ambiante comprise entre -40 et +50 °C comme en Cisjordanie. Elle a une portée maximale de 75 km avec un CEP (erreur circulaire de probabilité) revendiqué de 4% de portée. La roquette mesure 6,485 m de long et a un poids de lancement de 915 kg, l'ogive hautement explosive (HE) explose à impact ou de proximité, mais le Fajr-5 pourrait aussi changer d’ogives et s’équiper de sous-munitions et des incendiaires HE, HE-FRAG et fumée. Ce serait alors un retours de manivelle après 70 ans d’attente, les Palestiniens étant en mesure de chasser l’occupant avec des armes dont il a usé et abusé contre eux.

Et dire que Fajr-5 a une cadence de toutes les quatre ou huit secondes et que ces roquettes peuvent être lancées individuellement ou par ricochet! Difficile sera dès lors de pouvoir venir au bout de la Cisjordanie avec des soldats de pacotille comme ceux de l'armée israélienne. Ce sera d'autant plus difficile qu'Israël ne pourra pas non plus faire appel à son armée de l'air car la Cisjordanie se situe au cœur d'Israël. Avec un peu de dextérité les Cisjordaniens pourront aussi s'en prendre aux sites offshores car un radar pourrait s'ajouter au système balistique Fajr-5 pour lui permettre de cibler les objectifs navals. Mais il y a pire ou mieux encore, selon qu'on se situe du côté israélienne ou palestinienne : le Fajr-5 a une capacité de réseautage et ce sont des missiles-roquettes propres à opérer en synchronie et de façon intégrée. 

Vendredi et de façon un peu prémonitoire, le ministre sioniste de la Guerre, Benny Gantz,  reconnaissait l’incapacité de l'armée israélienne d'entrer dans une nouvelle confrontation contre Gaza. Non sans raison. Désormais toute la machine de guerre israélienne, il faut qu’elle se concentre sur la Cisjordanie  pour faire face à l'imprenable Jénine dont le périmètre d'action atteint Qods occupé.  « Sans aucun doute, le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar est un personnage imprévisible et est impliqué dans presque toutes les évolutions dans la bande de Gaza », a dit Gantz sur la chaîne 13. Mais en termes d’imprévisibilité il n’aurait jamais cru voir le jour où Israël soit attaqué non pas depuis le front Nord ni le front Sud mais de l'intérieur ...et mortellement. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV