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Une profondeur stratégique de 3000 km pour l'axe de la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un missile iranien tiré lors de l'exercice militaire Grand Prophète-15, le 16 janvier 2021. ©DEFA PRESS

Le conseiller du Leader iranien pour les Affaires militaires, le général de division Yahya Rahim Safavi, a déclaré lors d'une récente rencontre avec des officiers et des commandants de l'armée de l'air que la profondeur stratégique de la Résistance devrait s'élargir et que l'Iran à titre de noyau de cet axe devrait pouvoir surveiller les moindres agissements de l'ennemi sur une distance de trois mille kilomètres à compter de ces frontières. Il a ajouté que pour que la République islamique d'Iran et ses alliés deviennent puissants, il est impératif qu'ils développent leur force aérienne. 

En passant en revue les points les plus importants qui ont été mentionnés dans le discours du général de division Safavi, un constat s'impose:  l'Iran se concentrera, dans ses programmes de développement sur ses propres capacités militaires et celles de ses alliés autour de deux aspects principaux :

1) Développer la puissance aérienne, en augmentant la portée de ses avions de combat et d'attaque, à une portée d'au moins 3000 km. L'Iran se paira-t-il des avions de combat classique? On l'ignore, mais une chose est sûre. L'Iran continuera à développer la portée de ses drones dont certains atteignent les 4000 kms, mais aussi celle de ses missiles et puisqu'il possède la technologie de satellite militaire, ICBM pourrait être de la partie. 

2) Mais il y a aussi la capacité de surveillance aérienne et d'alerte précoce, à élargir grâce à des radars qui puissent détecter des cibles à une distance de 3000 km et suivre leur mouvement à partir de cette distance. C'est ce que les autorités iraniennes de l'industrie de la défense ont pu réaliser, en fabriquant plusieurs types de radars avancés, qui détectent des cibles aériennes à plusieurs portées, aboutissant au radar « Sepehr », qui peut détecter des cibles de très courte section-radar et furtives. Ce radar intercepte également une grande variété de cibles à basse moyenne et haute altitude et tous les types de cibles telles que les avions, les missiles balistiques et semi-balistiques, ainsi que les missiles de croisière.

 

Étant donné que l'Iran possède plus de 3 000 installations de défense aérienne, il est alors très facile d'atteindre un tel objectif et évidemment d'en partager les données avec les alliés de la Résistance. 

Ailleurs le général Safavi a évoqué un autre aspect peu commenté des forces aériennes iraniennes, à savoir leur capacité de combat. Les chasseurs et avions de combat iraniens ne sont peut-être pas de 5e génération, mais parfaitement adaptés au contexte d'une implacable défense de l'axe de la Résistance.  

A preuve, l'opération Kaman 19 dans les années 80 contre Saddam alors l'allié des USA. 

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Cette opération est considérée comme l'une des opérations aériennes les plus importantes menées par l'armée de l'air iranienne, pendant la guerre Iran-Irak, en réponse aux attaques aériennes éclair contre l'Iran. Elle a été mise en œuvre le 23 septembre 1980. Cette opération comprenait près de 200 avions (plus de 140 avions ont traversé l'espace aérien irakien), et ce fut une opération très réussie qui a permis aux Iraniens d'atteindre la supériorité aérienne dans les premières années de la guerre.

Au cours de l'opération, des bases militaires suivantes ont été bombardées à : Kirkouk, Rashid, Nasiriyah, Habbaniyah (y compris la base de Tammuz), Shaybah, Kut, Umm Qasr, ainsi que des bases à l'aéroport international de Bagdad et à l'aéroport d'Al-Muthanna. Par conséquent, en termes de taille de l'opération et du nombre d'avions qui y participèrent (140 avions de combat + 60 avions d'interception), elle est considérée comme l'un des plus grands affrontements aériens de l'histoire des guerres aériennes. Les pilotes ne pilotent pas que des drones et ils s’impatientent pour affronter pilotes US/Israël dans le ciel. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV