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La Résistance yéménite décidée à mettre un terme à l'espionnage de Sa Majesté..., mais comment?

La Grande-Bretagne espionne les réseaux de télécommunication yéménites. ©Twitter

Il faut bien croire que l'heure est désormais comptée pour les Anglo-Saxons au Yémen : non pas seulement parce que Ansarallah ne leur pardonne pas d'avoir franchi le Rubicon et envoyé dans la foulée de l'affaire Mercer Street, un groupe de 44 Seals à Mahra avec pour charge de mettre le grappin sur "les effectifs d'Ansarallah" à qui Londres reproche toujours d'avoir attaqué le navire espion israélo-britannique. Certes cet affront a valu à Sa Majesté, l'une des plus vastes campagne d'attaque de missiles et de drones il y a 48 heures visant l'Est pétrolifère saoudien, Ras Tanura, à quoi il faut s'ajouter d'autres points de concentration de la Royal Army, à Najran, à Jizan et à Djeddah, et tout ceci visé le 5 septembre : 16 missiles et drones de type Zolfaqar, Badr et Samad-3 ont ainsi ciblé la méga cité pétrolière saoudienne sur la côte du golfe Persique ou ce qui revient au même, la méga colonie anglo-saxonne abritant quelques 20 000 employés américains et britanniques d'Aramco et ce, alors même que les aéroports tenus et gérés par les officiers british dans le sud du royaume passaient eux aussi sous le tir.

Ce coup de colère qui a poussé le MAE british à dénoncer « l'Iran » puis à donner l'ordre d'un recul de quelques 80 kilomètres des frontières du Sud saoudien avec le nord du Yémen, semble toutefois n'avoir été qu'un début de la chasse d'Ansarallah aux Rosbif. En effet, Abdul Malik al-Ajri, membre de l'équipe de négociation de Sanaa, a annoncé lundi soir que la Grande-Bretagne espionnait les réseaux de télécommunication yéménites et cette mise en cause risque bien d'ouvrir un nouveau chapitre dans les attaques anti-british. 

« La Grande-Bretagne espionne les réseaux de télécommunication yéménites et certains câbles de communication sous-marins », a écrit ce membre de l'équipe de négociation de Sanaa sur son compte Twitter. Abdul Malik al-Ajri a ajouté que cette démarche avait commencé dans les provinces du sud du Yémen ; des provinces devenues des bases britanniques pour servir leurs objectifs colonialistes.

US/GB saignent à Ras Tanura; l'armée britannique se retire du sud de l'Arabie; Mercer Street est oublié

Al-Ajri a qualifié cette décision de violation flagrante de la souveraineté yéménite et de la vie privée de ses citoyens, et a déclaré que cette mesure avait été prise avec la complicité du gouvernement yéménite démissionnaire.

Cela intervient alors que le site Internet du Daily Express a récemment rapporté que 40 forces spéciales britanniques avaient été déployées à l'aéroport de la ville d'al-Ghaydah dans la province d'al-Mahra (est du Yémen) après l'attaque contre le navire israélien Mercer Street, afin de poursuivre les personnes impliquées dans cette affaire.

Confirmant le rapport, Ali Salem al-Harizi, le chef du comité du sit-in d'al-Mahra, a annoncé lui aussi lors d'une conférence de presse dans la ville d’al-Ghaydah que la Grande-Bretagne avait fait entrer trois officiers sionistes à l'aéroport de la ville. Al-Harizi a également fait des déclarations sur « les agissements britanniques visant à militariser al-Mahra en recrutant des espions et d’autres mercenaires pour provoquer le chaos ». Et puis et parallèlement à ces propos, Isa bin Yaqut, Cheikh de Socotra, présent dans la province d'al-Mahra, a également annoncé que certaines forces sionistes étaient entrées à l'aéroport d'al-Ghaydah qui sert de base militaire aux forces étrangères.

La Grande-Bretagne a peur pour ses troupes

Bin Yaqut avait précisé que ces personnes travaillaient comme agents de renseignements dans les deux provinces d'al-Mahra et de Socotra. Par ailleurs, l’ancien porte-parole des forces armées yéménites le général de brigade Aziz Rashed a déclaré : « Si le régime saoudien n'arrête pas l'agression, il devra attendre des attaques plus douloureuses dans les prochains jours. »

En allusion à la méga opération baptisée « Dissuasion 7 » que la Résistance yéménite a menée dans la nuit de 7 à 8 septembre, sur une zone bien large entre l'ouest, le sud et l'est de l'Arabie saoudite, il a déclaré : « La différence entre l'opération “Dissuasion” est la prise pour cible de plusieurs sites vitaux situés dans le nord-est, le sud-ouest, le sud-est et le centre de l’Arabie saoudite par des frappes de missiles et drones contre seulement un lors des opérations précédentes. D’autant plus que la nouvelle double attaque menée par des drones et missiles a mis en désarroi les Saoudiens qui n’ont pu les intercepter, ce qui a mené Riyad à admettre hier que l'Arabie saoudite était la cible de frappes de drones yéménites. »

Aziz Rashed a ajouté que l’objectif de cette opération, s’adressant à l’Arabie saoudite et ses alliés anglo-saxons, était d'attaquer plusieurs cibles économiques vitales en même temps.

Lire aussi: Mercer Street : l'avertissement de la Résistance yéménite aux Yankee et aux Rosbifs !

Avec ces frappes simultanées, l’ennemi ne sera guère capable de poursuivre ses attaques contre le Yémen et sera forcé de cesser d'exporter du pétrole dont le cours va ainsi augmenter. L’opération envoie aussi un deuxième message selon lequel, les systèmes anti-missiles saoudiens n'ont pas agi à temps et ont laissé aux missiles et drones yéménites atteindre leurs cibles, d’autant plus que des positions militaires ont également été la cible des attaques qui ont interrompu le vol des avions de chasse. 

La fronde anti-britannique de Ben Salmane à Mahra?

Ceci étant, tout ceci n'a rien de nouveau, l'axe US/GB subissant depuis longtemps des coups mortels que ce soit en termes militaires ou économiques avec en toile de fond un arsenal discrédité, des projets économiques en rade et on en passe. Ce qui est nouveau au contraire c'est cette allusion d'Ansarallah au rôle d'espionnage de Londres. Le responsable yéménite a certes dénoncé les infiltrations d'agents mais à un autre échelle, il pourrait bien s'agir d'espionnage. Car qu'on parle de « télécommunication », on ne peut ne pas penser aux fibres sous-marins et à tout ce que l'axe US/OTAN/Israël fait là-dessus en mer Rouge. Actuellement au sein d’une cyberguerre anti Résistance, la guerre US/OTAN est menée aussi par l’intermédiaire du vol de données de ces câbles. Il est donc primordial de mener une surveillance accrue et constante de ceux-ci. Et c'est là qui se présente une nouvelle perspective de la bataille d'Ansarallah contre l'axe US/GB plutôt concentré en mer. D'ici les jours à venir et puisque la Résistance yéménite a promis une amplification de son action, la flotte mer rougienne de Sa Majesté pourrait ne pas connaître des jours tranquilles. Après tout le coup de Mercer Street pourrait se reproduire en mer Rouge. Surtout que navettes et destroyers british ont tendance à circular trop librement. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV