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La fronde anti-britannique de Ben Salmane à Mahra?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces saoudiennes. (Photo d'archives)

L'Arabie saoudite a démantelé le dernier système de défense antiaérienne dans l'est du Yémen, a rapporté al-Khabar al-Yemeni.

Mardi 31 août, les forces saoudiennes ont saisi le dernier système de défense antiaérienne appartenant aux mercenaires du gouvernement démissionnaire, dans l'est du pays, alors qu’elles se retirent de certaines régions d'al-Mahra. 

Des sources tribales à al-Mahra ont rapporté que les forces saoudiennes, accompagnées d'éléments locaux, avaient pris d'assaut le site de défense aérienne près de l'aéroport d'al-Ghaydah, où elles ont saisi un système radar appartenant à l'ancienne armée yéménite avant de le démanteler. 

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L’assaut a été couvert par un vol intense d'avions de combat et d'hélicoptères, selon les sources, au milieu des craintes d'une réaction après que les gardiens du site ont refusé de le remettre. 

Le démantèlement de ce système de défense antiaérienne par les forces saoudiennes coïncide avec la poursuite de l'évacuation des éléments pro-Riyad des districts de la province d’al-Mahra que l’Arabie saoudite souhaitait transformer en un point de passage pour l'exportation de pétrole en tant qu’alternative du détroit d'Hormuz.

Dans ce contexte, les sources concordantes ont confirmé l'évacuation des forces saoudiennes du site stratégique de Luisk dans le district de Hawf avant de le remettre à des combattants alliés. 

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Hawf est le troisième district d'al-Mahra à enregistrer le retrait des forces saoudiennes en trois jours, car elles s’étaient auparavant retirées de Masila au milieu de l'ambiguïté entourant leurs agissements et objectifs.

Le quotidien britannique Daily Express a récemment rapporté qu’une équipe composée de 40 forces aériennes spéciales du Royaume-Uni était arrivée à l’aéroport d'al-Ghaydah, dans la province d’al-Mahra, dans l’objectif annoncé de « poursuivre les auteurs de la récente attaque contre le pétrolier Mercer Street dans les eaux d’Oman ». 

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Quelques jours après les déclarations de responsables locaux de la province d’al-Mahra sur la présence de forces britanniques et israéliennes dans cette province et les propos du porte-parole d’Ansarallah sur la légitimité d’une attaque contre les forces d’occupation, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Yémen s’est lancé dans une série d’agissements destinés à assurer la sécurité de ces forces. 

Londres a multiplié ses efforts diplomatiques pour neutraliser les conséquences des agissements des habitants d’al-Mahra contre la présence des forces britanniques dans cette province stratégique du Yémen. 

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Selon le quotidien al-Akhbar, « un jour après que le Comité de grève de la province d’al-Mahra a accusé Londres d’avoir faire venir des officiers israéliens à l’aéroport d'al-Ghaydah et d’avoir recruté des espions, Richard Oppenheim, ambassadeur britannique au Yémen, a rencontré, à Riyad, Adli Mohsen al-Ahmar, vice-président du gouvernement démissionnaire du Yémen et chargé du dossier des provinces de l’est du pays ». Le même jour, Richard Oppenheim s’est entretenu avec le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur du gouvernement démissionnaire ainsi qu’avec son homologue saoudien au Yémen. 

« Lors de ses réunions, l’ambassadeur britannique a réclamé un coup de main pour assurer la sécurité des militaires britanniques au Yémen et les protéger face à toute attaque aérienne notamment après que le porte-parole officiel d’Ansarallah, Mohammed Abdel Salam, a déclaré que les forces britanniques étaient des cibles légitimes de l’armée et des Comités populaires », réaffirme al-Akhbar. 

Le diplomate britannique a également ajouté que les agissements des éléments tribaux de la province d’al-Mahra posaient un davantage de risque pour les forces britanniques. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV