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Afghanistan : et c’était une bataille pour garder un carré US dans le ciel désaméricanisé du Moyen-Orient?

Des explosions à Kaboul, possibles frappes de B-52 dans les heures à venir ( Archives)

À mettre les unes aux côtés des autres, les commentaires et déclarations USA/acolytes, le but de cette terrifiante opération sous fausse bannière que la CIA et le MI6, aidés de loin par les services secrets turcs qui meurent d’envie pour que les talibans finissent par appeler Ankara à assurer la sécurité de l’aéroport, le scénario post-vrai-faux retrait américain commence à se décanter : après tout, la mort de 13 marines US en vaut bien la liquidation de près 190 collabos afghans sans doute de « seconde zone » dont « l’évacuation » puis le déploiement au Qatar au Koxeit, en Afrique commence à devenir une arme anti US aussi bien dans le camp ennemi que dans le camp ami des USA. Ces « opérations » terroristes commises, de l’aveu des talibans dans des zones contrôlées par les forces de sécurité américaine, et donc très largement infilrés par les terroristes daechistes que l’US Army a commencé a enlever puis à héliporter ces derniers jours à partir des prisons de Hassaké et de Deir ez-Zor, servent depuis 48 heures à mettre en relief un terme, « Daech-K » ou « Daech-Khorassan ». C’est un terme évidemment en allusion directe à l’Iran et trois de ses provinces les plus stratégiques à l’est, avec le sanctuaire de l’un des imams les plus vénérés des chiites là-dedans, imam Reza, que cette phraséologie médiatique vise à faire relier au terrorisme dans un double objectif : Daech est limitrophe de l’Iran : Iran lui est vulnérable. 

Au fait et comme l’a très bien souligné le secrétaire général du Hezbollah dans son discours dédié à la victoire du Hezbollah sur Daech au Liban, c’est une stratégie visant à maintenir le flou sur les réels objectifs US et à faire confondre l’adversaire : Daech aux portes de l’Iran cela veut dire une implication directe des forces armées iraniennes dans la bataille si le besoin s’en faisait sentir avec en toile de fond d’éventuels heurts avec les talibans qui pour l’heure entretiennent des liens distants, mais respectueux à l’égard du voisin iranien. 

Mais les signes ne trompent pas le scénario étant trop rodé par l’axe de la Résistance. Comment peut-on avoir le cœur net sur ce false flag USA/OTAN visant d’abord à abandonner les collabos de peu d’importance à leur sort, puis à introduire dans la conscience collective cette pseudo entité qu’est Daech-K et qui à encore la presse occidentale est composée de centres asiatiques, de Syriens et d’Irakiens et de Chinois et de Russes ?! Avouons que pour cette énième version de Daech, les Américains et Cies ne se sont pas trop donné la peine pour dissimuler leur jeu : 

Deux jours avant le double attentat, le président américain a soudain tiré la sonnette d’alarme quant à une possible attaque visant l’aéroport de Kaboul. Jeudi matin, Londres a demandé à ses forces et ses ressortissants de prendre ses distances de l’aéroport de Kaboul.   Mercredi, la Turquie a fait une autre allusion à sa décision de prendre le contrôle de l’aéroport de Kaboul. Jeudi, le porte-parole du gouvernement turc a annoncé que les talibans n’étaient pas en mesure d’assurer la sécurité de l’aéroport de Kaboul et a implicitement exprimé la volonté d’Ankara de prendre en main les affaires sécuritaires de ce lieu stratégique.

Mais pourquoi l’aéroport ? C’est clair comme l’eau de la roche. Les talibans que le camp d’en face soupçonne de plus en plus d’avoir des conseillers iraniens, voire russes, ont affirmé vouloir l’aéroport pour avoir le contrôle du ciel afghan. L’idée de mettre fin à leur présence dans le ciel d’Afghanistan fait peur aux Américains, en nette régression aérienne dans le ciel du Moyen-Orient. D’ailleurs dans l’accord du Qatar, les USA ont omis minutieusement à faire la moindre allusion à ce sujet, mais il s’est avéré au fur et à mesure que les talibans ne permettraient pas aux avions et aux drones américains de patrouiller dans le ciel d’Afghanistan, une fois le retrait achevé. 

En effet, Washington et Ankara savent bel et bien que la prise de contrôle de l’aéroport de Kaboul signifie le contrôle de toutes les entrées et toutes les sorties, ce qui représente une immense capacité d’espionnage et d’activités de collecte de renseignement. Et puis cette foule de collabos se ruant sur l’aéroport et qui même après le carnage de jeudi continue à y être présente, il fallait en finir d’une manière ou d’une autre et ce carnage est le meilleur alibi. À voir les vidéos récentes, plus aucun soldat US ne berce les bébés afghans, on voir les images terribles des femmes balancées à travers les murs et les Yankees tirant dans toutes les directions. Bref on tue comme toujours sans avoir à rendre des comptes et de manière « justifiée. 

Lire aussi: Les talibans attaqueront les bases US dans le golfe Persique ?

Surtout que l’attentat de jeudi peut insinuer le fait que les talibans ne sont pas capables de garantir la sécurité de l’aéroport de Kaboul ; ce qui fournirait le prétexte nécessaire justifiant la présence de forces étrangères à l’aéroport comme le laisse entendre le sultan Erdogan, dont les mercenaires idlibins, en partie rapatriés à Kaboul, attendent à prendre le premier vol dès que l’ordre sera venu de la hiérarchie. 

Le porte-parole du Pentagone a déclaré que les parties militaires de l’aéroport de Kaboul étaient toujours sous le contrôle des États-Unis. Peu de chance pour que les Américains y renoncent. 

À peine quelques heures après qu’un responsable des talibans eut déclaré qu’une partie du secteur militaire de l’aéroport de Kaboul était sous le contrôle des forces de ce groupe, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a réagi : “Ils ne sont responsables d’aucune des portes. Ils ne sont responsables d’aucune des opérations aéroportuaires. Cela est toujours sous contrôle militaire américain.” Évidemment, cet état aide à mieux avancer les actes ultérieurs de ce scénario afghan qui consiste à faire accroire au camp d’en face qui continue à rire bien de tout son gosier de voir l’US Air Force réduire au maximum ses opérations aériennes en Irak et en Syrie, à ne plus oser riposter aux tirs de roquettes et de drones visant ses bases et surtout à chasse avec une allégresse inouïe des missiles furtifs israéliens dans le ciel de la Syrie, et à penser même à déclencher un face-à-face naval en Méditerranée, à une maîtrise totale du ciel afghan.

D’ailleurs sur fond des allées et venus des B-52 entre le Qatar et Kaboul, les États-Unis ont prétendu avoir mener une frappe de drone contre "une cible du groupe takfiriste Daech en Afghanistan, ce samedi 28 août, au moment » où « le pont aérien entrait dans une phase finale d’extrême tension, entre risques persistants de nouveaux attentats et passe d’armes médiatique talibans/Américains à propos de l’aéroport », dit l’AFP. Évidemment l’info est totalement floue, The Drive laissant entendre l’implication d’un MQ-9 US là-dedans, sans photo ni preuve. Les USA cherchent-ils à prouver qu’ils contrôlent encore un bout du ciel du Moyen-Orient et qu’ils peuvent y mener des raids aériens ? Visiblement, mais à tort. Car cet est afghan où le supposé MQ-9 a mené son opération a vu en janvier 2020 le crash d’un E 11 A US, à sa 10 000e mission avec à son bord Mike D’Andéa, super officier de la CIA... Le ciel afghan pourrait réserver des surprises aux USA, à leurs B -52... encore. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV