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La chasse aux convois US porte ses fruits, la Chine étend sa présence énergétique

Une raffinerie de pétrole à Bassora, au sud-est de Bagdad, dans laquelle la Chine détient une participation. ©AP/Archives

Dix attaques anti convois logistiques US en 24 heures et sur toutes les artères de communication ce qui veut dire que les soldats sans cesse tremblotants dans leur coin quelque part à Aïn al-Asad ou Harir manquent désormais d'armes et de munitions ! Mais ces attaques non mortelles ont-elles un quelconque effet sur un axe US/GB qui crie sans cesse " l'Irak n'est pas l'Afghanistan ". Les " USA ne quitteront pas l'Irak"? La réponse est mille fois oui. 

L'Irak a approuvé mardi le plan du géant pétrolier britannique British Petroleum BP visant à réduire sa marge de manœuvre dans le pays, ont déclaré le gouvernement et BP, alors que la compagnie pétrolière britannique tente de cacher ce revers sous prétexte de vouloir se concentrer sur les investissements à faible émission de carbone.
La nouvelle société, Basra Energy Ltd, détiendrait désormais la participation de BP dans le champ pétrolier géant irakien de Rumaila et serait détenue conjointement par China National Petroleum Corp (CNPET.UL), l'un des partenaires de BP sur le site. La Chine débarque donc aux dépens des Anglosaxons.

Vidéo : attaque contre convoi US; 24 août /twitter

Dans un communiqué, BP a confirmé la création de la nouvelle coentreprise irakienne, qui, selon lui, permettrait à BP et PetroChina de continuer à investir dans le champ pétrolifère pendant toute la durée de son contrat existant qui expire en 2034. BP n'ose toutefois pas reconnaître que ce nouveau format lui enlève la moitié de sa présence dans le sud irakien. 

Découvert en 1953, le champ pétrolifère de Rumaila produit l'essentiel de la production totale de l'Irak. La production sur le terrain a débuté en 2010 et a une capacité d'environ 2,1 millions de barils par jour (bpj). Il a produit environ 1,5 million de b/j .

Mardi, le bureau chinois des douanes a annoncé que l'Irak se classait au troisième rang des plus gros exportateurs de pétrole vers la Chine au cours du mois de juillet 2021.

« L'Irak est devenu le troisième plus grand exportateur de pétrole vers la Chine au cours du mois de juillet avec 4,670 millions de tonnes métriques de pétrole brut, soit 32,690 millions de barils par mois, soit l'équivalent de 1,054 mille barils par jour, soit une augmentation de 34,1% par rapport à juin dernier, qui s'élevait à 3,480 millions de tonnes métriques », a-t-on appris du bureau des douanes chinoises.

L'Irak exporte la majeure partie de son pétrole brut à savoir 67% vers l'Asie de l'Est, en particulier la Chine et l'Inde, tandis que le reste est exporté vers l'Europe et l'Amérique. Même son de cloch pro Chine en termes de forage. 
La CNOOC va forer 150 puits de pétrole en Irak. L'Irak a signé un accord initial avec la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour le forage de 150 puits dans le champ pétrolifère de Buzurgan dans le gouvernorat de Maysan du sud-est, a annoncé dimanche le journal irakien Al-Sabaah.

La CNOOC est déjà l'opératrice du champ de Buzurgan après avoir obtenu des contrats de forage par le ministre irakien du Pétrole il y a près de 10 ans, selon le journal.
Il a cité Bassem Abdul Karim, directeur de l'Iraq Drilling Company au ministère irakien du Pétrole, disant qu'il y avait eu des négociations pendant deux ans avec CNOOC pour le nouveau contrat mais qu'elles avaient été suspendues en raison de la propagation du coronavirus.

« Nous avons repris ces négociations, qui ont maintenant abouti à un accord préliminaire avec CNOOC pour développer 150 puits dans le champ de Buzurgan », a déclaré Abdul Karim.

Il a déclaré que le nouveau contrat serait exécuté en deux phases, la première impliquant le forage de 71 puits et la seconde devant être lancée plus tard.

Abdul Karim a également révélé que le ministère signerait sous peu un contrat avec la société italienne Eni pour le forage de 37 puits dans le champ pétrolifère Southern Zubair, l'un des plus grands réservoirs de pétrole brut au monde avec des gisements prouvés de plus de 4,5 milliards de barils.

Le sud pétrolifère de l'Irak se penche de plus en plus vers l'Est et les analystes n'écartent pas le rôle de cette vaste chasse aux occupants US dans ce phénomène tout à fait nouveau.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV