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Chine/Iran sont-ils en train de piéger les USA économiquement en Irak?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les installations pétrolifères et gazières à Dehloran à l'ouest de l'Iran. ©Mehr News

Mercredi, 9 octobre le Parlement irakien a appelé la Diplomatie du pays à expliquer le plus tôt possible le sort de l’accord bilatéral Bagdad-Pékin. On s’interroge pourquoi un an après la signature de l’accord avec la Chine, la question revient au devant de la scène alors même que les USA se trouvent dans une situation peu enviable, déchiré entre l’envie folle de rester et une hostilité farouche d’une majorité d’Irakiens qui veulent voir le régime terroriste US et ses troupes quitter la Mésopotamie comme étant la principale source d’instabilité. La demande du Parlement d’un retour sur près de 2 milliards de dollars de contrats signés avec l’ex-gouvernement irakien, qui prévoient des investissements dans les secteurs stratégiques de l’énergie et du pétrole, du transport entre autres peut-il avoir partie liée avec l’accord stratégique que l’Iran veut pékinsigner avec ? Possible.  

Un membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement irakien a déclaré que la commission avait demandé au ministre irakien des Affaires étrangères d’expliquer le sort des accords Pékin-Bagdad signés en 2018 lors d’un séjour de 5 jours de l’ex PM à Pékin. « Il y a quelques jours, la commission des affaires étrangères du Parlement irakien a accueilli le ministre des Affaires étrangères pour l’interroger sur le sort de ces accords », a déclaré Mokhtar al-Moussaoui, membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement irakien, au site d’information Al Maaloumah. Et à Al-Moussaoui de continuer : « En réponse, le chef de la Diplomatie a appelé le Parlement à soulever la question par écrit pour qu’il puisse y répondre, en se rendant compte de toutes les dimensions possibles du sujet. Mais un certain temps a passé et le ministre des Affaires étrangères n’a envoyé aucune explication au comité sur l’accord précité ».

Le Parlementaire irakien a sommé par la suite Foad Hossein à expliquer l’avenir de l’accord bilatéral Irak-Chine, sinon, le parlement prendra une autre décision.

Un mois avant les manifestations de rue en septembre 2019, le Premier ministre démissionnaire, Abdel Abdel Mahdi s’est rendu en Chine pour une visite de cinq jours et y a signé huit accords et notes d’accord avec les Chinois sur des plans financiers, du commerce, de la sécurité, du génie civil, des communications, de la culture et de l’éducation.

Forbes croit voir à travers cette insistance à clarifier les accords Bagdad Pékin, la main de Téhéran : « Le parlement irakien plaide pour un éclaircissement de l’avenir des accords déjà signés Irak-Chine dans un moment où l’Iran se dit déterminé à finaliser son accord de 25 ans avec la partie chinoise et dont la signature apportera de nombreux avantages pour Téhéran, dans divers domaines, particulièrement dans le secteur pétrolier. C’est un étau que les pro-Est en Irak tendent de resserrer à l’aide de l’Iran voire la Chine autour des États-Unis. En effet, l’accord de 25 ans pourra faire de la Chine un client permanent pour le pétrole iranien. Cela a poussé l’Iran a donné un coup accélérateur aux projets de développement des champs pétroliers notamment ceux conclus entre Téhéran-Bagdad. Et curieusement les Chinois qui viennent de déclarer vouloir acheter tout le pétrole iranien, et ce au mépris des sanctions US, affirment vouloir investir dans des gisements pétroliers que l’Iran possède près des frontières avec l’Irak », dit la revue. 

« Avec un accord de 25 ans avec la Chine, l’Iran aura un client régulier pour tout son pétrole. La Chine s’est quant à lui engagée à augmenter la production du champ pétrolier de l’ouest du fleuve de Karoun, au moins 500 000 barils par jour au cours des deux prochaines années. Par conséquent, Téhéran développe rapidement ses champs pétrolifères. Ce développement comprend non seulement les principaux champs de l’ouest de Karoun, mais aussi des champs pétroliers plus difficiles, tels que ceux partagés avec l’Irak. L’Iran dit être déterminé à hausser le plafond de sa production dans des champs communs avec l’Irak, tels que Dehloran, Naftchahr, Azadegan et Yadavaran. Les gisements de pétrole d’Azar sont les ressources pétrolières les plus difficiles du bloc d’Anaran, incluant Changoleh et Dehloran. Faisant référence à ce sujet, on peut expliquer pourquoi aujourd’hui, un an après la signature de l’accord avec la Chine le parlement irakien a de nouveau mis à l’ordre du jour le suivi des accords conclus à l’époque. »

L’achèvement de la première phase du champ pétrolifère Azar ne se restreint pas au programme d’optimisation de la production pétrolière à partir de champs pétroliers conjoints Iran-Irak. De nouvelles études montrent que les réserves de pétrole de la région atteignent jusqu’à 4 milliards de barils, soit le double du chiffre estimé précédemment. La deuxième phase vise également à produire au moins 71 500 barils par jour en plus de produire près de 250 mille mètres cubes de gaz naturel par jour, le projet qui doit être concrétisé d’ici la fin de 1399.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV