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Radical changement de camp de la Russie dans le ciel d'Israël atteint le Sultan

Buk syrien en plein activité. (Capture d'écran)

Alors que la Turquie est le théâtre depuis près de 15 jours d'une véritable apocalypse incendiaire avec 170 foyers d'incendie dans pas moins de 17 provinces, incendies quasi non maîtrisables qui ont détruit des centaines de kilomètres de forêts et de plages et d'habitation avec en amont des millions de livres de dégâts à infliger à une économie déjà en net déficit de la Turquie et que d'aucuns commencent à mettre sur le compte d'un "ciblage à l'EMP" ayant visé le Sultan et ses flirts avec la Russie en Syrie, la Turquie semble avoir franchi un nouveau palier en équipant massivement ses terroristes d'armes anti-avion. Mardi, les sources militaires russes ont fait état de la destruction d'un drone de reconnaissance russe "Forpost" dans le ciel d'Idlib que les terroristes se sont même payés le luxe d'en publier les images avant qu'ils ne rendent publique même une carte satellitaire mettant en scène le lieu de destruction de l'appareil russe. Évidemment la Russie n'en est pas à son premier clash sérieux avec la Turquie à Idlib pour ne pas en comprendre le message.

Cette carte comme le dit, Avia.pro, prouve que "la plupart des drones russes ont été perdus ces derniers temps dans une zone bien précise, certes contrôlée par les terroristes, mais bien exposée à une station radar turque" : « Dans l'image présentée, vous pouvez voir que le plus grand nombre de véhicules aériens sans pilote a été perdu par l'armée russe dans le nord-ouest de la Syrie. Cette région est contrôlée par des terroristes pro-Turquie et apparemment, la Turquie aide activement les militants à détecter et à abattre les drones russes. »

« Les terroristes de Daech étaient certes bien mieux armés, mais la Russie ne perdait face à eux que de façon accidentelle. Or dans le cas présent, la zone où l'autorité aérienne russe est défiée, est à la portée du radar turc, ce qui pourrait bien indiquer le fait que les terroristes reçoivent des informations sur les vols des drones russes et donc que les drones russes sont visés par Ankara ». Mais ayant déjà fait face à la méthode turque dans le Caucase-sud en octobre dernier quand, Moscou sait qu'il a l'affaire avec l'OTAN et que cette dernière après avoir tenté de mettre à l'épreuve ses capacités offensives et défensives en Méditerranée orientale par Queen Elizabeth interposée, en est désormais en pleine opération d'établissement de la zone d'exclusion aérienne à Idlib.

Les sources russes reconnaissent d'ailleurs que la propagation des missiles anti avion dans le nord qui arrivent par centaines non seulement de la Turquie, mais de l'Irak voisin et à bord des convois militaires US ont contribué à réduire significativement le marge de manœuvre des chasseurs russes qu'il y a peu se servaient largement d'Iskander pour bousiller les sites de contrebande de pétrole des mercenaires dont le Sultan se sert pour détourner l'or noir syrien d'abord vers l'Irak et de là vers le port israélien d'Ashkelon. Pour ce qui est la riposte à la destruction du FortPost russe, l'aviation russe n'a pas trop attendu, Avia.pro faisant état dès ce matin d'un raid de précision visant un bus avec à son bord des chefs de guerre terroristes. 

Vidéo: drone russe abattu/Avia.pro

Mais croire que les Russes vont en rester là est fort simpliste puisque Moscou donne l'impression de vouloir agir à une échelle bien plus large. « Dans le contexte de la réticence de la Turquie à adhérer aux accords existants sur la désescalade, les frappes russes et syriennes permettraient non seulement de libérer une partie importante du territoire syrien, mais aussi pour encercler jusqu'à 2 à 2,5 mille terroristes turcs... C'est pour cette raison que les forces aérospatiales russes et l'artillerie syrienne travaillent dans des zones situées au sud de l'autoroute M4 dans la province d'Idlib. Les frappes russo-syriennes visent une seule et même direction. Selon certains rapports, il pourrait y avoir jusqu'à 2 500 terroristes pro turcs actifs dans cette zone qu'Ankara tend à rapatrier en Afghanistan comme il en a fait autant pour le Haut Karabakh. Alors pourquoi ne pas agir dès maintenant. C’est une réelle opportunité de faire entrer les terroristes dans le chaudron et de les détruire, et ainsi libérer une partie importante du territoire syrien et prendre le contrôle de l'autoroute M4. »

Or cette tentation d'en finir avec une Turquie funambulesque et sans cesse changeante qui tend à prendre le dessus à Moscou coïncide avec un changement de cap radical côté la politique israélienne de la Russie. Après avoir fait échec les 18, 22 et 26 juillet aux raids aériens d'Israël mené contre la Syrie, la Russie vient d'annoncer son intention de "réarmer la Syrie".

Avia.pro écrit : « Bien qu'Israël notifie régulièrement à Moscou des frappes qu'il entend lancer contre la Syrie afin de ne pas nuire au personnel russe, mais la Russie en demande plus. Il faut qu'Israël en demande l'autorisation, ce qui n'est pas le cas pour le moment. La Russie pourrait intensifier la formation des équipages de la défense aérienne syrienne pour limiter encore plus la marge de manœuvre de l'aviation israélienne et protéger de façon directe les forces pro iraniennes en Syrie, selon une source proche du ministère de la Défense à Moscou, qui a demandé à ne pas être nommé, car il s'agit d'une question confidentielle. L'objectif est d'amener Bennett à s'engager à coordonner les actions d'Israël avec l'armée russe.

Les deux pays se sont déjà affrontés à propos de la Syrie. En 2018, la défense aérienne syrienne a abattu un avion russe, tuant 15 officiers. Poutine a blâmé Israël pour l'incident parce que ses avions attaquaient des cibles en Syrie à l'époque. En réponse, la Russie a déployé des systèmes anti-aériens modernes en Syrie qui sont restés inactifs. Depuis quelque temps toutefois, les Buk M2E agissent et ils agissent dûment. Il se pourrait que les TOR aussi s'y ajoutent tout comme les S-300.

La Russie a-t-elle décidé d'en finir avec l'axe Tel-Aviv- Ankara dans le ciel syrien? Visiblement. Le 1er août, selon les photos publiées par le site web russe RusVesna, un drone de reconnaissance a été abattu au-dessus de la ville de Kafr Nabl dans le gouvernorat d'Idlib. Il aurait été lancé depuis le village d'al-Bara avec pour mission de rechercher des cibles et ajuster les tirs d'artillerie. Le lendemain, le 2 août, un autre drone a été ciblé par le système de défense aérienne syrien Buk-M2E dans la région d'al-Eïs, dans la banlieue sud d'Alep. Le drone était très probablement un TAI Anka de fabrication turque.

Selon la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen, un autre avion espion, un Bayraktar, a été abattu mardi 3 août par la DCA syrienne BUK près d'Alep près d'Azzan dans la périphérie sud d'Alep

 

Et tout ceci alors même que les systèmes Buk-M2E ont intercepté fin juillet et à trois reprises 17 missiles israéliens tirés contre Homs, Damas et Alep. Ce changement de cap russe envers les alliés US dans le nord et dans le sud de la Syrie intervient alors même que les tensions battent leur plein en Syrie orientale où deux engins ont été tirés mardi contre al-Omar où les Américains détourent le pétrole syrien. Plus d'un observateur parle d'un rabattage des cartes en Syrie et d'une Russie qui sait désormais ce qu'elle veut... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV