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Des panneaux sur les côtes israéliennes pour se protéger de la "bombe nucléaire iranienne"?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des commandos iraniens à bord de Makran. ©IRIB News

Un peu comme du temps de Netanyahu, le chef d'état major sioniste, Kochavi, en visite depuis quelques heures à Washington où il devrait plaider la cause de " frappe aérienne contre les sites nucléaires d'Iran", alors même que le président fraîchement élu Raïssi a tout pour être " celui qui annoncerait la naissance de la première bombe atomique iranienne" surtout depuis que " Téhéran enrichit son uranium à 60%" sans que ni les USA ni aucune partie au monde puisse l'en empêcher, a de curieuses cartes dans sa sacoche. Ce sont des cartes mettant en scène les côtes étroites "israéliennes" où sont déployés depuis peu " sorte de panneaux dans diverses directions pour préserver la plage du tsunami".

À première vue, l'idée paraît folle dans la mesure où la minuscule entité factice n'a jamais connu de tsunami ni de la tempête qui vaille de pareils déploiements. Et pourtant ... selon la presse israélienne qui fait écho de la visite, le chef de l'état major israélien qui traîne derrière lui, une méga défaite face aux missiles de Gaza, devrait ramer à contre courant du PM Naphtali Bennett, qui pas plus tard que le vendredi 18 juin a tenu à se démarquer de son prédécesseur, à s'aligner sur la "ligne pro-dialogue nucléaire avec l'Iran" de l'équipe Biden, en décrétant la levée d'une mesure très particulière. Cette mesure interdisait aux responsables de la sécurité du régime sioniste de ne pas discuter avec les responsables américains "des détails de l’accord de 2015 de Vienne" et surtout de sa "relance" de ce dernier. 

Au fait, Kochavi, le Sioniste qui n'a pas cessé de menacer l'Iran d'une "pléthore d'options sur la table", devrait montrer aux stratèges américains, la carte de "Tel-Aviv" et de "Gush Dan" qui "pourraient submerger sous les vagues géantes", si d’aventure" l'Iran parvenait à fabriquer sa bombe atomique" et à "la ramener à bord de ses navires en Méditerranée pour la faire exploser en pleine eau", quitte à faire noyer le centre d'Israël dans l'océan " ce serait l'équivalent aux mille missiles qui s’abattraient en une seule fois sur Israël". 

Mais à quoi rime une idée aussi absurde? Plus d'un analyste y voit encore le choc post-traumatique du mois de mai. En effet, à regarder de plus près le volet naval de l'opération "Epée de Qods", Kochavi et ses paires ont parfaitement raison de paniquer : à J+1 de la bataille caractérisée par le tir de milliers des centaines de missiles et roquettes en vagues entrecroisées, l'entité s'est vue dans l'obligation de mettre la clé à son gisement offshore Tamar. À ceci s'est ajouté des coups aux missiles antinavires, aux drones sous-marins piégés, aux drones tactiques qui ont visé tour à tour pipeline, ports, réservoirs de gaz et de substance chimique, corvette Sa'ar et évidemment Tamar et même Léviathan. Ce scénario qu’Israël n’aurait jamais imaginé possible, même dans ses pires cauchemars il l'a vécu, sous les yeux ahuris et de ses amis "golfiens", des Émiratis par exemple qui croyaient pouvoir contourner le golfe Persique en se connectant "maritimement" à l'entité, et en pompant de la sorte gaz et pétrole vers l'Europe. Or les deux premières sociétés ayant quitté Israël après le début de la bataille auraient été, l'Américain Chevron et l'Émirati Al Mubadala

D'une certaine manière Kochavi a raison de voir à travers cet aspect le moins commenté de la guerre Israël/Gaza un "tsunami" propre à noyer "la partie la mieux lotie de l'entité sous les vagues". 

Mais les panneaux déployées sur les plages israéliennes pourraient renvoyer à une autre crainte, celle-ci bien plus réaliste: il y a quelques jours les sources d'information russes faisait état de l'arrivée toute imminente de la 77eme flotte de la marine iranienne iranienne en Méditerranée orientale. Après avoir fait mille et une hypothèses au sujet de sa destination, cette flotte composée du destroyer Sahand et du navire logistique Makran aurait quitté l'Atlantique en contournant la côte africaine.

Rappelons que le duo Sahand-Makran avec à leur bord des frégates rapides, Zolfaghar, des missiles antinavires, des torpilles avait donné lieu à toute spéculation, l'US Navy allant jusqu'à y voir le "noyau d'une coalition maritime anti-US" impliquant aux côtés de l'Iran, le Venezuela et même Cuba et ayant pour "mission de refaire les mêmes coups anti US que fait le CGRI au canal de Panama". La presse spécialisée comme The Drive, tout en reconnaissant que la marine iranienne venait là de faire sa première expédition en haute mer n'écartait même pas "l'établissement d'un corridor logistique golfe Persique/Caraïbe, propre à protéger le corridor énergétique Iran-Venezuela déjà en place depuis plus d'un an."

Aucune partie n'aurait crû que Sahand équipé d'outils de guerre électroniques les plus performants changerait soudain de direction pour venir se fourrer le nez tout près des côtes "sionistes": "Avia.pro du 18 juin va de ses hypothèses : "Des navires de guerre iraniens se dirigent vers Israël. Il y a quelques heures, on a appris qu'un groupe de navires de guerre iraniens, situés dans l'océan Atlantique, a changé de cap de manière inattendue et s'est dirigé vers les eaux de la mer Méditerranée - selon des sources d'information syriennes, les navires iraniens peuvent démontrer à Israël leur présence près des frontières israéliennes, d'ailleurs, l’escale la plus probable se fera dans les ports syriens... Il est à noter que les navires iraniens ont fortement changé de cap, et on a d'abord supposé que ces derniers se dirigeaient vers le Venezuela, après qu'Israël ait annoncé le début imminent d'une nouvelle opération militaire contre la bande de Gaza, ce qui n'exclut la possibilité par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) de surveiller la situation et d'intervenir si besoin."

Et le site militaire russe d'ajouter : "Les analystes d'Avia.pro n'excluent pas que des navires de guerre iraniens puissent également être impliqués dans une opération militaire contre des terroristes soutenus par la Turquie, et ce aux côtés de la Russie,  cependant, en raison du manque de déclarations officielles, cette version n'est pour l'instant qu'une supposition." Le "tsunami" qu'évoquerait Kochavi à l'heure qu'il est, à ses interlocuteurs américains pourrait à peu près renvoyer à cette présence navale iranienne non loin de Haïfa, de Tamar et de Léviathan. La question qui se pose est dès lors la suivante : les sept vedettes rapides iraniennes embarquées à bord du Makran auront-ils réellement besoin d'une bombe nucléaire pour se montrer "nocives"? Les navires US sont légion en Méditerranée, Kochavi pourrait bien leur poser la question qui suit   

"Outre ses sept hélicoptères qui servent au transport des forces commandos et au nombre desquels figurent aussi des hélico de combat, le Makran est aussi doté de deux rampes de lancement de missiles de croisière Qadir ou Nour d'une portée de 130 à 300 kilomètres. Mais ces missiles propres aux combats marines pourraient tout autant être remplacés par le missile de croisière Abou Mahdi d'une portée de 1000 kilomètres, ce qui élargirait nettement son champ d'action en soutien aux alliés de l'Iran dont Ansrallah. Et puis Makran a à son bord embarqués quatre vedettes rapides, dotés de 11 lance-roquettes en tout mais aussi quatre sous-marins petits et de type Sabehat-15, (avec 150 forces d'opérations spéciales à bord) qui peuvent débarquer si le besoin se fait sentir dans le cadre des opérations navales à venir contre les forces d'occupation US/Israël, rapportaient les sources iraniennes en janvier lors des manœuvres navales Eqtedar 99. Un plan de débarquement contre Israël?... Le tsunami n'est pas loin décidément. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV