Les rapports de force qui ont changé au profit d’Ansarallah, les gestes de défenseur des droits de l’Homme de Washington face au régime saoudien et les voisins qui ne prennent plus au sérieux le rôle de Riyad ; voilà tout ce qui éclipse la position de l’Arabie saoudite sur l’échiquier régional.
L’époque que vit actuellement l’Arabie saoudite pourrait figurer parmi les époques les plus dangereuses de l’histoire saoudienne, indique Al-Mayadeen.
À présent, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, se sent bien épinglé par le tout récent rapport de la CIA qui met en évidence son implication dans l’affaire de l’assassinat de Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Cependant, la Maison-Blanche a explicitement réaffirmé qu’elle n’allait pas boycotter ben Salmane à ce propos.
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D’autre part, Riyad reste sous le feu des critiques les plus sévères en raison de son bilan noir dans le domaine des droits de l’Homme, notamment les arrestations arbitraires, ordonnées par MBS et la guerre du Yémen.
Au Yémen, l’Arabie saoudite perd, les unes après les autres, les positions stratégiques qu’elle avait gagnées grâce à ses supplétifs et mercenaires. D’où ses tentatives désespérées pour que Maarib ne tombe pas entre les mains d’Ansarallah.
Avant que l’Arabie saoudite subisse un échec cuisant à Maarib, ses alliés occidentaux ont tout fait pour empêcher Ansarallah de libérer la ville. Par exemple, ils ont recouru à des prétextes humanitaires pour reporter la libération de Maarib. De son côté, l’Arabie saoudite a intensifié ses campagnes aériennes visant Maarib afin de déstabiliser cette ville stratégique. Tous les événements précités se sont produits après l’annonce de Joe Biden de mettre fin au soutien des États-Unis à l’Arabie saoudite dans la guerre du Yémen, ajoute la source.
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À l’intérieur du royaume, Riyad se sent totalement paralysé par les attaques au drone d’Ansarallah visant les installations vitales du pays. Pire encore, les systèmes de défense antiaérienne de l’Arabie saoudite ont fait preuve d’une inefficacité sans précédent face aux capacités stratégiques d’Ansarallah.
En effet, toute défaite de l’Arabie saoudite vis-à-vis d’Ansarallah minerait la position de Riyad dans la région, voire même dans le monde arabo-musulman. D’autre part, l’échec de Riyad dans les conflits au Yémen l’a contraint de renoncer au boycott du Qatar.
Au Liban, malgré sa grande influence sur Saad Hariri, l’Arabie saoudite n’a pas réussi à dicter ses tendances à Beyrouth, concernant la formation d’un nouveau gouvernement.
En Syrie, a été bel et bien révolue l’ère où l’Arabie saoudite exerçait son influence malveillante par les terroristes de Jaych al-Islam interposés. Le régime saoudien a tenté, à un certain moment, de réorganiser les terroristes de Jaych al-Islam qui avaient fui les alentours de Damas pour aller s’installer dans le Nord. Mais ce plan, lui aussi, a fait capoter.
En Libye, l’Arabie saoudite ne joue plus aucun rôle important et elle s’est contentée de faire partie du processus politique, aux côtés de l’Égypte et des Émirats arabes unis.
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De leur côté, les dirigeants pakistanais se sont bien éloignés des positions de Riyad.
Étant donné la dépendance des États-Unis et du régime israélien envers les Émirats arabes unis, dans les projets les plus sensibles, il paraît normal de voir l’Arabie saoudite être privée de son influence et sa position politique dans la région aussi bien qu’au sein du monde arabo-musulman ; la seule position qui lui reste actuellement est celle d’un pays auquel les Occidentaux pourront vendre leurs armes.