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Les USA menacent l'Iran et en prennent de nouveaux coups...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sur fond de menace creuse US contre l'Irak, un sixième convoi militaire US a été pris pour cible de la Résistance, 23 décembre 2020. (Photo via Twitter)

Sur fond du éhonté pied de nez qu'il a adressé mercredi 23 décembre à 39 millions d'Irakiens en graciant quatre tueurs à gage de Blackwater, reconnus coupables de crime de guerre en Irak et en les qualifiant surtout de héros de guerre, Trump le terroriste se met à nouveau à menacer l'Iran qu'il accuse d'être à l'origine de l'attaque aux roquettes du dimanche 20 décembre contre l'ambassade US dans la zone verte, attaque que plus d'un analyste affirme être un false-flag rien que pour prouver à la Résistance que si le Patriot a partout échoué aussi bien en Arabie saoudite qu'à Aïn al-Asad ou encore en Syrie orientale, les troupes US pouvaient tout de même compter sur le C-RAM.

La frappe aux 21 missiles (suivant le chiffre US) du dimanche dernier contre l'ambassade-base américaine, planifiée de A à Z  par le général McKenzie, dépêché à l'occasion en Irak pour en superviser le déroulement, n'a pas pourtant été porteuse, des milliers d'obus du C-RAM tirés dans le ciel de Bagdad n'ayant réussi qu'à intercepter 4 missiles sur 11, et provoquant dans la foulée des dégâts contre les civils.

Or la menace qu'a proférée ce soir Trump à l'adresse de l'Iran et que les médias greffent à dessin à la toute récente visite du commandant en chef de la Force Qods à Bagdad, en cette période douloureuse pour l'Iran où des millions d'Iraniens s'apprêtent à commémorer le premier anniversaire de l'assassinant de son grand général Soleimani à Bagdad, masque volontiers une crainte : Mais mercredi soir, alors même que Trump écrivait, « Notre ambassade à Bagdad a été touchée dimanche par plusieurs roquettes. Devinez d'où elles venaient: d'IRAN. Maintenant nous entendons des spéculations sur de nouvelles attaques contre des Américains en Irak. un conseil salutaire et amical à l'Iran: si un Américain est tué, je tiendrai l'Iran pour responsable. Réfléchissez bien », la Résistance irakienne, elle, venait à revendiquer sa sixième attaque visant des convois militaires américains en l'espace d'une semaine.

Comme les quatre autres attaques de ces derniers jours, "Qassem al-Jabarin", a très clairement revendiqué le double coup survenu à Babel (Babylon), coupant court à toute spéculation. L'axe de la Résistance est déterminée à mettre à la porte d'Irak l'Amérique et cette volonté est plus que jamais ferme. Or de ces attaques "revendiquées", le tweet présidentiel ne parle guère comme pour cacher une crainte foncière : les troupes US sont partout en Irak sur la défensive puisque totalement encerclées.

Mercredi, alors qu'on apprenait la fuite précipitée de l'ambassadeur Tuller à Erbil, une source sécuritaire a rapporté qu'un nouveau convoi militaire américain était arrivé à la base d'al-Harir dans le district de Shaqlawa au Kurdistan. Les médias utilisent le terme de "renfort blindés" qui auraient débarqué via la route de Suhaila Rabia depuis le passage de Semalka à Erbil, oubliant de dire qu'il s'agit de militaires US fuyant l'armée tribale syrienne qui chasse en ce moment même à coup de missiles de roquettes de bombes aux bordures de la route FDS et leurs maîtres américains. Il y a une semaine, une violente frappe au missile contre la base américaine à al-Omar, ce champ pétrolifère syrien, a laissé des morts et des blessés US, sans que évidemment le président Trump, McKenzie ou Pompeo ose lever le petit doigt.

A al-Harir, cible le 8 janvier 2020 d'une frappe au missile iranienne en représailles à l'assassinant du haut commandant Soleimani, l'heure est donc, pour être franc, à la débandade. On craint la "riposte de l'Iran" mais on bombe le torse dans une logique de fuite en avant. Plus au sud, à al-Anbar, la situation des troupes US ne va guère mieux.

Mercredi toujours, les sources irakiennes ont fait état d'une spectaculaire opération anti-infiltration sur fond du démantèlement d'un réseau de transfert des terroristes depuis la prison d'al-Hol à Hassaké vers al-Anbar. Le commandant en chef de l'état major irakien l'a annoncé en affirmant que les Hachd contrôlaient les 610 kilomètres de frontières irako-syriennes de façon "parfaite" et en la peignant millimètre par millimètre à la recherche du moindre résidus terroriste. Or c'est là l'échec total de plus de deux ans de tentatives américaines de faire d'al-Anbar un émirat terroriste. Mais la crainte la plus totale des USA résident aussi sur les frontières irako-saoudiennes que Riyad a réussi à faire ouvrir après quatre décennies, croyant possible un retour à la case départ.

La Résistance irakienne continue à mener des opérations de recherche approfondies dans la zone des déserts d’al-Jaf jusqu’à la frontière irako-saoudiennes. Les scans incluaient les zones d’al-Khanakh et al-Zaf, le cimetière d’al-Rabi’a al-Barit et Shabaja, soit toute la frontière orientale saoudienne, non loin des bases US en Arabie saoudite dont la fameuse Prince Sultan...Tout ceci pour dire que les troupes US en Irak sont encerclées au sol de toutes les côtés : alors un conseil salutaire et amical à Trump que vient de donner le ministre iranien des Affaires étrangères :  "Mettre vos propres citoyens en danger à l'étranger ne détournera pas l'attention des échecs catastrophiques à la maison", a écrit Zarif sur sa page Twitter jeudi.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV