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Arsenal turc : après avoir fait la peau au "mythique" Bayraktar, l'armée syrienne "édente" les chars du Sultan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des chars et des véhicules blindés de l’armée turque détruit près de Saraqib par l’aviation syrienne, le 12 février 2020.© JForum

Il est tout de même étrange de voir les "acquis turcs" en matière d'armements, lesquels auraient aidé l'armée azerbaïdjanaise à emporter haut la main le conflit dans le Haut-Karabakh, partir un à un en fumée dans ce nord syrien qui, censure médiatique ambiante oblige, ne fait plus la une des médias. Et pourtant, alors même que le "Sultan" tente par tous les moyens possibles et imaginables, y compris des "ruses", de se payer des postes d'observation propres aux militaires turcs, un peu à l'image de ce que la Turquie possède à Idlib et ce, on s'en doute, dans le stricte objectif d'idlibisation du Caucase-sud, d' injecter le plus grand nombre de terroriste possible dans le Haut-Karabakh, en Syrie, il continue à perdre du terrain : le mythe de Bayraktar s'est heurté ces derniers jours à Raqqa à la toute puissante DCA syrienne qui a réussi à repousser des attaques au drone simultanée de la Turquie et de ses mercenaires contre les positions de l'armée syrienne et de ses alliés. 

Ce qui n'irait pas sans avoir ses propres impacts dans le Haut-Karabakh où la Russie de Poutine en est déjà à déployer son 1500 ème soldat sans le cadre de son plan de paix qui prévoit, appelons-le chat par son nom, la création d'une base de Hmeimim bis dans le Caucase-sud. Les revers successifs du drone Bayraktar aidera le Sultan à revenir sur terre et à ne pas trop croire que la base russe dans le Haut-Karabakh et surtout son système de DCA puissent faire l'objet des raids "réussis" des raids au drone turc simultané. 

Mais "Bayraktar" n'est pas le seul mythe du Sultan à avoir perdu peu à peu de son poids dans le nord syrien où les forces turques cumulent ces dernières semaines des retraits militaires, non seulement à Idlib sud mais encore à Hama et à Alep. Il y a aussi des blindés et des chars turcs qui se trouvent ciblés et de la meilleure façon qui soit par l'armée syrienne et ses alliés. Selon le site web militaire russe, Avia-Pro, les troupes turques ont perdu ces dernières semaines au moins 15 chars en Syrie. Qualifiés d’invincibles par Ankara, des chars de l’armée turque de type M60T ont été détruits par l’armée syrienne dans le village de Kansafra situé dans la région de Jabal al-Zawiya à Idlib, dans le nord-ouest du pays.

Équipés de canons antichars et d'ATGM, l’armée syrienne anéantit et de plus en plus  les chars turcs en quelques minutes. Avia.pro évoque aussi l'apparition d'une autre arme antichar particulièrement redoutable dans l'arsenal syrien, le missile Dehlaviyeh, un missile équipé d'un fusible laser et d'une portée maximale de 5 500 mètres.  C'est un engin doté d’un système de guidage laser semi-actif et d’un désignateur laser qui sert à illuminer la cible afin de guider le missile vers son but. Cette illumination doit être maintenue jusqu’à ce que le missile atteigne sa cible. L’avantage de ce système c’est que le laser n’opère pas nécessairement dans le spectre visible, ce qui réduit le risque de déclenchement des systèmes de défense de la cible. Le missile peut avancer sur une vague de rayons laser projetée par le lanceur et rester à l’abri de la réaction défensive de la cible. Le missile Dehlaviyeh porte une charge explosive de 6,8 kg et peut percer le blindage d’une épaisseur de 1 000 à 1 200 millimètres sans compter le blindage réactif des véhicules ou des chars.

A ce rythme l'armée turque et ses mercenaires sauraient difficilement maintenir la ligne de front avec l'armée syrienne et la Résistance d'où leurs retraits rapides ces derniers jours d'au moins 5 postes d'observation qu'ils détenaient dans des zones encerclées par la Résistance. 

Signe d'échec du Sultan, tôt le 25 novembre, des hommes armés à l’identité inconnue ont fait exploser le pont al-Nahel sur l'autoroute M4 qui relie le port de Lattaquié à la ville d'Alep, le centre industriel de la Syrie. Une politique dite de la terre brûlée que la Turquie altantiste pratique à l'image des USA et d'Israël.  Le pont est situé près de la ville de Muhambal dans le sud-ouest d'Idlib. Selon certaines sources d’information des hommes armés à l’identité inconnue ont fait sauter le pont pour bloquer l'autoroute M4, où la police militaire russe et les forces turques avaient effectué une patrouille conjointe plus tôt cette année. 

Les hommes "armés à l’identité inconnue " qu'on soupçonne être les mercenaires du Sultan ont ainsi détruit le pont alors que les troupes turques étaient déployées le long du M4. Les troupes se préparaient probablement à une nouvelle patrouille sur l'autoroute, dit le site mais la Russie connait parfaitement ce genre de manège depuis qu'elle a lancé des patrouilles conjointes avecla Turquie à Idlib.

Les présidents turc et russe, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, avaient annoncé le 5 mars un cessez-le-feu censé mettre fin à des semaines d'escalade dans la région syrienne d'Idlib et éloigner le risque d'une exacerbation des tensions dans les relations entre Moscou et Ankara. Le cessez-le-feu a servi Erdogan pour qu'il reconstitue son Armée de Turan avant de la lancer à l'assaut de l'arrière-cours russo-iranien dans le Caucase-sud. Sauf que Poutine connaissait cette fois la musique et avant que le corridor terroriste ne se forme, il y a implanté à travers un "centre de surveillance de trêve" une base aérienne d'envergure. Pour l'heure, le Sultan qui a perdu des trésors de "mercenaires" à Idlib sous les bombes syro-russe et les missiles de la Résistance, se cogne la tête pour pouvoir réimposer des "postes d'observation conjoints" à la Russie. Mais la mayonnaise ne prend plus. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV