Un "Hmeimim" avec un accès exceptionnel pour les "vols militaires iraniens", mais plantée en plein Caucase! Avouons que le coup parfaitement prémédité que vient de faire l'Iran et la Russie, au bout de près de 60 jours de démonstration de force US/Israël/OTAN dans une région si vitale pur la sécurité de l'Iran de la Chine et de la Russie, est de quoi laisser pantois le camp d'en face! Même si le président Aliev, se démène pour prouver par A plus B que la trêve made in Russia d'il y a deux jours inclut aussi la Turquie et que le Sultan qui rêvait de créer un Idlib bis aux portes de la Russie et de l'Iran ne cesse de répéter à qui veut bien entendre que le cessez le feu Arménie/Azerbaïdjan, c'est lui qui y a contribué!
Au Fait, le tir de MANPAD que les terroristes idlibins soutenu par Ankara ont lancé depuis Nakhitchevan contre le Mi-24 russe alors qu'il traversait le ciel arménien pour se rendre avec des militaires à bord vers sa base a eu quelque chose de "très israélien". On se rappelle fort bien comment Il-20 russe qu’Israël a cru pouvoir abattre aux frais de la Syrie, lui a été fatal, ayant causé la connexion du ciel de la Syrie occidentale à la DCA russe!
Toujours est-il que depuis 48 heures, les avions IL-76 russe ne s'arrêtent pas de décoller depuis l’aérodrome d'Oulianovsk en Russie à destination du Haut-Karabakh pour y conduite quelques 2000 militaires au nombre desquels figurent des centaines d'officiers, de forces spéciales, de forces de renseignement, coiffés tous sous la labelle 15e brigade de maintien de la paix . Cela veut dire très clairement que le ciel du Caucase sud que l'axe US/OTAN/Israël a cru un moment avoir pris sous son contrôle lui échappe définitivement et ce, à la faveur de ces "postes d'observations" russes qui constitueront au fait une méga centre de commande aérien en plein Caucase-sud. Et dire que la bail est de 5 ans et renouvelable à moins que l'une des trois parties signataires de la trêve à savoir Aliev, Pachinyan ou Poutine en fassent le demande. Mais qui des deux premiers l'oseraient?
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Le "Sultan"d'Ankara a donc perdu encore son pari pour avoir cru pouvoir gagner le Caucase à coup de drone made in Canada et Australie mais peints de couleur rouge et à l'aide de l'assistance sioniste : c'est son quatrième fiasco après celui de la Syrie, de l'Irak, de la Libye. Et l'Iran dans tout cela? il n'a cessé d'opérer dans l'ombre avec un plan présenté aux Russes il y a un bon bout de temps et au terme d'une tournée fort fructueuse du vice ministre Araqtchi à Moscou, tournée qui a conduit ce dernier dans les autres capitales concernées. Mais le "Sultan" et ses amis US/israéliens n'ont rien vu venir, occupés qu'ils étaient à gonfler leurs "soi-disant exploits guerriers".
« La République islamique d’Iran se félicite de l’accord entre la République d’Azerbaïdjan, la République d’Arménie et la Fédération de Russie, qui a conduit à un cessez-le-feu et à la cessation des hostilités, et espère que cet accord, dont les principes ont été énoncés dans le plan proposé de la République islamique d'Iran, conduira à des arrangements définitifs pour établir une paix durable dans la région du Caucase de manière à contenir la paix et la prospérité pour les populations de tous les pays de la région et à éliminer les préoccupations existantes », indique le communiqué de la diplomatie iranienne.
Alors, la Turquie atlantiste y-t-elle laissé les plumes? Certains affirment que les terroristes takfiristes du "Sultan" sont plantés au Caucase et ils y resteront, au grand dam des Russes et des Iraniens. Ce n'est pas sûr : Après avoir récupéré les territoires perdus, Aliev ne saura justifier auprès de son armée à majorité chiite, la présence des officiers turcs et les chefs de guerre takfiristes. Comme quoi l'argument "ethnique" que le Sultan a voulu jouer contre l'Iran, s'est retourné contre lui.
La trêve permet le retour d'environ un million d'Azerbaïdjanais déplacés dans leurs foyers et leur pays d'origine, ce qui coupe court aux risque d'un afflux de réfugiés vers l'Iran. Et puis le Karabakh retrouve sa place au sein de l'Azerbaïdjan, comme du temps de Staline, Poutine ayant corrigé là une erreur historique. Il peut se flatter d'être un joueur d’échec de poids puisqu'il a aussi réussi un bel retour de l'Arménie à la Maison russe. Mais ce n'est pas tout : avec 2000 militaires russes placés en Azerbaïdjan, il ne reste plus aucun prétexte à ce que les officiers turcs ou israéliens occupent les casernes azerbaïdjanaises. C'est là l'une des méga carte qui se joue pour le grand bonheur de l'Iran. 10 ans de combat commun en Syrie a fait du CGRI et de l'armée russe de solides partenaires.
Et entre temps les Yankée s’entre-tuent ...