TV

Et si le Hezbollah et l'armée syrienne frappaient Israël depuis le Golan?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Capture d'écran d'une vidéo publiée la semaine dernière par la Résistance est-syrienne d'une attaque reconstruite contre la base US à al-Tanf.

Les Sionistes en conviennent. Ce n'est pas un simple hasard si les sources syriennes ont fait état ce vendredi de l'arrivée des renforts près de la frontière syrienne avec le Golan occupé, et ce, à peine quelques heures après que la Syrie a officiellement rejeté l'idée de tout compromis avec l'entité sioniste, réclamant par la voix de son ambassadeur à l'ONU la fin de l'occupation du plateau stratégique. C'est loin d'être un hasard, si ce samedi même, la chaîne d'informations libanaise Al-Manar diffuse un documentaire où il est question de l'héroïque bataille de Qusseir, cette ville stratégique du gouvernorat de Homs, située à 540 mètres d'altitude, dans une région montagneuse dominant la frontière avec le Liban, ville que le Hezbollah a libérée en moins de trois semaines en 2013 et où il est bien présent, depuis.

Le documentaire évoque très étrangement la présence du secrétaire général du Hezbollah en personne, au milieu de ses combattants au soir de cette stratégique bataille. Il s'adresse à ses combattants en ces termes : « C'est notre devoir de gagner cette guerre. Notre singularité est que la peur nous succède et nous précède, mais elle ne nous touche jamais ». Vendredi, Al-Masdar confirme un nouveau déploiement des forces de l'armée syrienne et de ses alliés de la Résistance le long de l'axe Quneïtra-Damas, évoquant "une offensive imminente". Or cet axe, on le sait, relie la ville de Damas, aux ports de "Tartous", de "Baniyas", de "Lattaquié", soit cette côte ouest qui depuis la double déflagration du 4 août à Beyrouth, n'a cessé d'être approchée par l'aviation israélienne, américaine et otanienne, tandis que l'armada de l'OTAN continue à rôder tout autour.

Selon la source, les renforts de l'armée syrienne ont été déployés et des convois militaires ont gagné ces derniers jours la ville de druze de Kanaker qui serait bouclée dans les heures à venir, pour cause des résidus terroristes qui s'y trouvent et qui continuent à semer le trouble. L'armée syrienne avec le Hezbollah se prépare donc et à quelques kilomètres des frontières de l'entité sioniste à resserrer l’étau autour de la ville druze et à lancer une attaque contre les "terroristes" qui, comme on le sait, sont directement soutenus par Israël. Certes ces deux dernières semaines, la situation à l'intérieur de Kanaker a soulevé des problèmes de sécurité, en particulier après que certains rapports ont fait état d'enlèvements et d'attaques terroristes.

Mais il se pourrait qu'il y ait un fond à tout cela. En effet, l'opération pourrait ressembler à celle menée par l'armée syrienne dans la ville de Sanamayn, au nord de Deraa, ville encerclée et où l'armée syrienne a imposé une reddition aux terroristes au grand désarroi de l'entité sioniste qui voit les forces armées syriennes et le Hezbollah se masser non loin du Golan occupé dans une vaste étendue allant de Qusseir à Quneïtra puis de Quneïtra à Soueïda et à Deraa. C'est un large front que pourrait servir à une riposte anti-Israël non pas depuis le Liban, mais depuis la Syrie, riposte qu'attend, piégée dans une totale paralysie, l'armée sioniste depuis bientôt trois mois. Mardi dernier Nasrallah a encore promis de faire attendre l'armée israélienne, ses unités d'artillerie, ses drones et appareils de renseignement façon de les épuiser et de les affaiblir jusqu'à ce que la riposte tombe! Mais il n'a pas dit que cette riposte partirait d'où. Or, ce serait là, un méga coup fourré. Car qui a dit que la Syrie restera pour toujours dans une posture passive. 

Lire plus: Opération aérienne suspendue au Golan, Milley au chevet d'un Israël mort de peur

Depuis le 21 juillet, en effet, date à laquelle le régime israélien a pris pour cible de ses missiles de croisière le sud de l'aéroport de Damas, tuant un combattant du Hezbollah, Kamal Mohsen, l'armée de l'air sioniste a bien découvert que les batteries de missiles antimissiles made in Iran de l'armée syrienne, déployées sur les frontières syro-libanaises fonctionnent et qu'elles fonctionnent bien! En août certaines sources ont rapporté même que la frappe israélienne visant Quneïtra avait tourné court par les "missiles Sayyad" des batteries Khordad-3 qui auraient même réussi à toucher un F-16 israélien! Le déploiement de troupes Syrie-Résistance à Qusseir, en soutien de celles déjà déployées à Deraa, à Soueïda et à Quneïtra n'augure rien de bon pour Israël ni pour les forces US toujours déployées à Homs dans la base d'al-Tanf.

Mercredi, un début d'inquiétude a poussé les USA à tenter d'établir un premier contact avec la Résistance en Syrie et à envoyer le coordonnateur spécial du Japon pour la Syrie Akira Endo pour évoquer avec l'Iran la situation sur l'est de l'Euphrate. Mais l'est de l'Euphrate n'est pas plus sûr que Deraa et Soueïda pour l'axe US/Israël ni non plus la localité de Quneïtra. Un cardon de la Résistance est en train de se former tout autour du Golan occupé d'où la riposte du Hezbollah au crime du 21 juillet d’Israël pourrait avoir bien lieu. Sur une vidéo publiée par la Résistance est-syrien la semaine dernière, les experts ont vu une frappe au missile reconstituée contre la base US à al-Tanf. Certains y ont décelé aussi une sorte de champs à missile, concept trop iranien de la guerre asymétrique. Or ces champs à missiles pourraient avoir déjà germé, non seulement à Homs mais aussi à Quneïtra, à quelques lieux des territoires occupés.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV