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Yémen: Ansarallah réagit au discours du roi saoudien à l'ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une image tirée d'une vidéo mise à disposition le 7 juillet 2019 par Harbi Press montre des missiles balistiques, étiquetés « Made in Yemen », lors d'une récente exposition de missiles et de drones dans un lieu inconnu au Yémen. ©AFP

Selon la chaîne d’information yéménite Al-Masirah, le porte-parole du mouvement yéménite Ansarallah a souligné que l'invasion du Yémen par la coalition saoudienne avait conduit au développement de l'industrie militaire et au renforcement de la solidarité de la population.

Lors d’une interview accordée à Al-Masirah, Mohammed Abdel Salam a affirmé que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite avait contraint le Yémen au développement de son industrie militaire, au raffermissement de la solidarité du peuple et au renforcement des groupes yéménites.

Le haut responsable yéménite a poursuivi en disant que la cause palestinienne et le front de Résistance étaient depuis longtemps visés par les régimes arabes qui ont récemment normalisé les liens avec le régime occupant Qods.

« La normalisation s'est faire secrètement et l'administration américaine a simplement décidé de la rendre publique », a-t-il souligné.

Le porte-parole d’Ansarallah a déclaré qu'Israël avait été impliqué dans l'invasion du Yémen dès le premier jour : « Nous avons reçu des messages par l'intermédiaire de plusieurs médiateurs selon lesquels le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu considérait l'un des missiles qui ciblaient Yanbu, ville saoudienne située sur la mer Rouge, comme une menace stratégique pour Israël. »

Il a dénoncé le soutien de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis au régime sioniste, affirmant qu’Israël ne s'engagera dans aucune confrontation militaire au Moyen-Orient tant que Riyad et Abu Dhabi lançaient des guerres par procuration.

« Tant que les régimes saoudien et émirien combattront au nom du régime sioniste et dépenseront des millions de dollars à sa place, ce dernier ne s'engagera dans aucune guerre dans la région », a-t-il réaffirmé.

L’Arabie prépare la guerre contre l’Iran ?

Un membre du Conseil politique suprême au Yémen, Mohammad Ali al-Houthi, s'est adressé sur son compte Twitter au roi d’Arabie saoudite saoudien, Salmane ben Abdelaziz, après son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies : « S’il veut régler des comptes avec la République islamique d'Iran, il vaudrait mieux qu’il l’affronte lui-même... Le roi Salmane est bien conscient que nous ne combattons que les États-Unis, qui combattent le peuple yéménite avec leurs armes depuis le territoire saoudien », a-t-il martelé.

Intervention US au Yémen dévoilée au grand jour

Al-Masirah a diffusé des documents top secrets révélant l’intervention de l’ambassade américaine au Yémen avant la révolution du 21 septembre.

Dans l’un des documents publiés, Gerald Feueristan, ancien ambassadeur des États-Unis au Yémen, a ordonné le transfert de l'Unité de lutte contre le terrorisme du ministère de l'Intérieur au ministère de la Défense.

Des documents publiés par l'ambassade américaine montrent comment ces recommandations ont conduit à nommer un certain nombre de commandants militaires, y compris le commandant des forces d'opérations spéciales, son adjoint et chef d'état-major adjoint de l'époque.

Un document publié par le service de sécurité nationale yéménite à l'époque révèle également la destruction continue du systèmes de défense aérienne dont SAM et Stella, et montre que tout cela a été fait en coordination avec des États-Unis.

Les documents de l'Agence de sécurité nationale du Yémen révèlent que la partie américaine a agi dans l'intérêt de la sécurité nationale américaine et fait fi des intérêts yéménites.

Le 21 septembre 2014, le mouvement d’Ansarallah, soutenu par d’autres partis yéménites, a pris le contrôle du gouvernement à Sanaa, et le cabinet de Mansour Hadi a été contraint de démissionner.

Actions suspectes des EAU sur l'île stratégique de Socotra

Selon une autre dépêche en provenance du Yémen, un responsable du gouvernement démissionnaire yéménite a révélé des tentatives des Émirats arabes unis de construire des bases militaires sur l'île stratégique de Socotra, au sud du pays.

« Les Émirats arabes unis ont commencé à construire des bases militaires dans la région en occupant de grandes parties de l'île stratégique de Socotra », a déclaré Mohammad Qizan, vice-ministre de l'Information du gouvernement démissionnaire yéménite.

Un chef tribal yéménite a accusé les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite d'avoir laissé Israël sur l'île de Socotra.

L'accusation est venue dans une déclaration d'Issa Salem ben Yaqut, le chef des tribus de Socotra, qui a mis en garde contre une atteinte à la souveraineté yéménite sur l'île et appelé à l'expulsion de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Ben Yaqut a également accusé ces derniers de « détruire les charmants et rares sites naturels de l'île de Socotra et d'établir des camps dans le total silence international ».

Récemment, South Front, un site web américain spécialisé dans la recherche militaire et stratégique, a fait état de l'arrivée d'une délégation émiratie et israélienne sur l'île, située dans l'océan Indien. Les Émirats arabes unis et Israël auraient l'intention d'y installer des installations militaires et de renseignement.

Base d'espionnage

La création d'une base de collecte de renseignements à Socotra vise à surveiller l'Iran, la Chine et le Pakistan, selon des experts en stratégique politique.

JForum, un site web israélien, a révélé plus tôt que les Émirats arabes unis et Israël travaillaient sur l'établissement d'une base d'espionnage à Socotra. « Cette base d'espionnage israélo-émiratie vise à surveiller les activités iraniennes dans le golfe d'Aden et à freiner les relations de Téhéran avec le mouvement d’Ansarallah », a déclaré Ibrahim Fraihat, professeur de résolution des conflits internationaux à l'Institut de Doha pour les études supérieures.

Socotra surplombe le détroit stratégique de Bab-el-Mandeb, une route maritime principale qui relie la mer Rouge au golfe d'Aden et à la mer d'Oman. Les Émirats arabes unis ont déployé des centaines de soldats sur cette île depuis mai 2018.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV