Cet hélicoptère que l'armée US dit avoir perdu lors d'un atterrissage urgent à Hassaké dans le nord-est de la Syrie n'a pas été perdu mais bel et bien abattu et ceci, les Américains le savent pertinemment : mardi, presque au moment où la batterie de missiles antimissiles C-RAM tonnait à Bagdad cherchant en vain à intercepter les "projectiles" lancés contre l'ambassade US dans la zone verte, un appareil américain, faisant partie de ceux qui tout au long de ces 12 derniers mois n'ont cessé d'héliporter les terroristes de Daech depuis la prison de Gouiran (Hassaké) vers Al Anbar avant de les lancer à l'assaut des forces irakiennes, s'est écrasé dans le village de Tell Haddad, provoquant la panique dans les rangs des forces US qui ont aussitôt encerclé la zone non pas pour évacuer les morts et les blessés mais surtout pour que la réalité se sache. Qui a abattu l'hélicoptère US?
Depuis plus d'un mois les Américains se heurtent de plein fouet à la résurgence d'une armée tribale qui s'en prend régulièrement aux cibles américaines : il y a peu les USA en ont été même à se faire escorter par un groupe de 20 officiers saoudiens pour tenter de briser cette dynamique anti US qui fait des jeunes des tribus de Hassaké et de Deir ez-Zor soldats de facto de l'armée syrienne. A Hassaké, les ressentiments US se sont soldés à plusieurs reprises par des attaques contre les bases et les positions des FDS, agents déguisés en Kurdes de Syrie mais à Deir ez-Zor il y a bien plus : des tirs de missiles contre la plus grande base US au nord de Deir ez-Zor et l'incapacité US à les intercepter même en dépit du supposé déploiement des Patriot ont fait de cette province une véritable trappe à GI's.
"Au cours du mois dernier, la zone d'influence américaine dans le nord-est de la Syrie a connu des changements importants, représentés par l’Intifada des tribus contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), les alliées des États-Unis et, il y a eu des signes de lancement d'une résistance populaire soutenue par Damas et Moscou. Le gouvernement américain ne semble pas prêt à affronter ce scénario. Il a tenté de calmer les tribus syriennes et il a demandé de l'aide à des officiers saoudiens et un vaste travail de renseignement émirati. Les Saoudiens sont alors entrés dans la région pour accompagner des convois américains, et contacter des notables des tribus afin que ces derniers étouffent leur contre la présence américaine en Syrie. Mais rien n'y fait les tribus sont déterminés à mettre à la porte à la fois la Turquie et les Etats-Unis surtout que ces derniers continuent à piller les richesses pétrolières du pays sur fond de Loi César, un pied de nez à l’adresse des milliers d'habitants de la pétrolifère région qu'est Deir ez-Zor", rapporte Raï al-Youm.
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Selon le journal, la perspective d'un Est de l'Euphrate transformé en un Irak bis où les attaques anti Us sont quotidiennes est si angoissante que l'administration US serait même prête à s'en remettre à la Russie : "Selon plusieurs sources, l’administration autonome kurde qui contrôle de vastes zones à l’est de l’Euphrate et son chef, Ilham Ahmed, ne s’est rendue à Moscou qu’après avoir obtenu le feu vert des États-Unis et ce juste avant la visite de la semaine dernière de Lavrov à Damas. Cela signifie-t-il pour autant une coordination russo-américaine pour organiser de nouveau la situation à l’est de l’Euphrate, avec des indications sur le retrait des forces américaines en réponse justement à la décision du président Trump de retirer ses troupes d’Irak et d’Afghanistan? Une chose est sûre : la guérilla anti US largement appuyée par la Syrie et la Russie et la Résistance est entrée dans une nouvelle phase maintenant qu'il s'agit de défier les Etats-Unis dans le ciel de la Syrie.
Depuis quelque temps la DCA syrienne s'est renforcée au sud et au sud ouest, non loin des frontières avec Israël et ce, au grand dam des sionistes qui se voient obligés de lancer leurs frappes stériles non plus à partir du ciel du Golan occupé ou du Liban mais bien depuis la base occupé Us à al- Tanf. "Une prochaine étape serait de munir l'armée syrienne et les forces de la guérilla de missiles sol-air ou de drones de combat dotés de bombes intelligentes. Ce serait alors une catastrophe non seulement pour les F-16 israéliens mais encore pour les hélicos et appareils US".