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Syrie/Irak: le fiasco du dernier raid US/Israël à Homs fait craindre le pire au Pentagone

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran et la Russie ont-ils créé une bulle de la DCA sur les frontières syro-irakienne?(Photo: Bavar 373)

Aux dernières heures du mardi 31 mars, à peine quelques heures avant que l'ultimatum lancé par la Résistance irakienne aux troupes US n'expire, et alors que les médias mainstream évoquant de long en large "une visite secrète du commandant en chef de la Force Qods en Irak", quelque chose d'absolument inouï s'est produit à Homs : les dix missiles Hellfire tirés par le régime israélien contre l'aéroport militaire d'al-Shayrat, haut lieu des forces armées de la Résistance en mission en Syrie ont été tous interceptés et abattus, faisant du raid Israël/US/OTAN du 31 mars l'un des pires fiascos depuis le début de la guerre en 2011. Il est vrai que la DCA syrienne n'a pas activé ses S-300 et qu'elle s'est contentée de ses S-200 et Pantsir.

Mais les observateurs avertis qui suivent les moindres évolutions sur le terrain ont cru voir à travers cette performance un nouveau paramètre : l'armée syrienne bénéficierait-t-elle d'un nouvel élément dans son arsenal de défense aérienne? Ou en d'autres termes, l'Iran a-t-il livré ses batteries de missiles antimissiles à l'armée syrienne? 

L'attitude qu'ont affiché dans la foulée, des médias puis les forces militaires US/OTAN ont bien plaidé en faveur de cette hypothèse, la crainte le disputant à la panique: une fakenews partiellement colportée a évoqué ainsi la mort du général Qaani et de l'un de ses adjoints Amir Pourdastan dans le raid israélien du 31 mars tandis que le raid israélien et la royale défaite qu'il fut ont été totalement effacé de l'ordre du jour médiatique, à la faveur d'une actualité dominée par la Covid-19 et comme pour faire oublier un "fait inquiétant". 

Ce fait a été suffisamment inquiétant pour attirer les F-16 US, en pleine opération d'intimidation dans le ciel irakien, jusqu'en Syrie. Prise de panique, l’US Air Force s'est livrée comme une furie non seulement  à des simulations de bombardement au-dessus des centres urbains irakiens, quitte à faire monter d'un cran la tension mais à survoler la ville syrienne de Hassaké dans l'extrême Nord est de la Syrie où la Russie détient sa bases de Qamichli avec ses batteries de missiles S-400. Et tout ceci sur fond de menace et de supplications de Trump à l'adresse de l'Iran et de la Résistance irakienne à qui il promet une dure riposte tout en demandant le dialogue. 

Selon des sources officieuses alors même que les troupes US continuent à se replier à Aïn al Asad, annonçant le vendredi 3 avril, un nouveau retrait, cette fois d'une base située au nord ouest de Ramadi, Habbaniyeh, et ce, toujours en direction d'Aïn al-Asad, les radars russes en Syrie suivent avec beaucoup d’intérêt ce qui s’apparente cette frénétique recrudescence des activités de l’US Air Force au-dessus de l’Irak non sans en transmettre les données à la Résistance. Jeudi, Mikhaïl Bougdanov, émissaire spécial de Poutine pour le Moyen-Orient a  contacté l'ambassadeur iranien en poste à Moscou, Kazem Jalai, pour lui affirmer que "Moscou est de la partie" et que "les évolutions irakiennes lui importent beaucoup". Cela veut dire que les Etats-Unis d'Amérique se trouvent désormais devant une situation inouïe : ses troupes sont assiégées de trois côtés soit en Irak à al-Anbar, au nord est de la Syrie à Hassaké mais aussi sur les frontières syro-irakiennes, au niveau de Qaem/Abou Kamal et cela alors même que l'armée israélienne perd toute efficacité, ses missiles tirés depuis le ciel du Liban étant désormais interceptables. 

Signe de cette panique, les supplétifs daechistes des USA, libérés 5 jours plutôt lors d'une fausse mutinerie à al-Ghourian à Hassaké ont pris d'assaut le vendredi 3 avril les positions de l’armée syrienne et de ses alliés irakiens dans le désert de Syrie à Homs et en banlieue d’Abou Kamal à Deir ez-Zor. Les officiers US qui ont conduit l'opération, ont cherché un "hit-and-run" sans pour autant le réussir, l'armée syrienne et ses alliés ayant été bien en état d'alerte. Les Etats-Unis ont diablement peur. "Le redéploiement des troupes US en Irak ne devrait pas nous faire oublier la situation bien précaire des troupes US en Syrie. Il s'agit d'un vaste front anti-US et anti-OTAN qui s'étend depuis l'ouest de l'Irak à l'est de la Syrie et qui semble de plus en plus imperméable aux raids aériens.

La DCA intégrée syro-russe semble avoir été renforcée par des pièces iraniennes pour le grand malheur des USA et de leurs alliés, affirme un analyste en allusion à un fait intéressant cité par Avia.pro:  « Le vendredi 3 avril, les USA ont envoyé un RG-4 Global Hawk et un Boeing RC-135 espionner les frontières de la Crimée où sont installés les S-400 et les S-500 russes, sans doute pour s'informer encore une fois du fonctionnement de la DCA russe. La pire crainte US étant de voir l'US Air Force perdre toute efficacité! »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV