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Un parapluie d'antimissiles Iran-Syrie-Russie sur les frontières syro-irakiennes?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les batteries de missiles antimissile irano-russes abattront les F-35 israéliens. (Image d'illustration)

Alors qu'en Israël, certains courants au sein de l'armée n'en reviennent pas d'avoir été ignorés par le ministre de la Guerre qui "a changé de stratégie en Syrie sans les avoir consultés au préalable", une information particulièrement sensible fait depuis quelques jours le tour des médias. Cités par Haaretz, certains officiers israéliens critiquent Naftali Bennett "d'avoir mis en danger la sécurité israélienne" en évoquant à tort et à travers "un changement des règles du jeu face à l'Iran" et alors que Tel-Aviv "n'en a vraiment pas les moyens". Ces officiers n'ont peut-être pas tellement tort dans la mesure où les "sorties" anti-iraniennes de Bennett semblent s'être répercutées sur les évolutions en Syrie.

En Syrie, le fossé ne cesse en effet de se creuser entre Tel-Aviv et Moscou, ce qui ne va guère dans l'intérêt d'Israël en ces temps de guerre quasi frontale Israël/Axe de la Résistance. 

Sputnik nous apprenait ainsi que l'Iran aurait déployé ses batteries de missiles Bavar-373 à T4, aéroport stratégique situé à Homs où la Russie détient, elle aussi, des éléments de sa défense aérienne, à savoir des S-300 et des S-400. Toujours selon le site russe, les frappes aériennes israéliennes contre la Syrie, le désormais manque de coordination militaire entre Israël et la Russie dans le ciel syrien, ont poussé Moscou à coordonner sa riposte avec l'Iran qui a reçu de l'État syrien "le droit de tirer sur les avions et les drones ennemis" qui s'infiltreraient dans son espace. Ces informations non confirmées par la partie iranienne font état d'un déploiement des batteries de missiles antimissiles iraniennes non loin des frontières syro-irakiennes. À la demande de l'État syrien et de la Russie, l'Iran aurait donc désormais la latitude d'ouvrir le feu sur les cibles ennemies, comme il l'a fait en juin 2019 quand un RQ-4 américain a osé pénétrer le ciel iranien. S'il est vrai que c'est le nom de Bavar-373, ce puissant système à cheval entre le S-300 et le S-400 capable d’intercepter et de détruire tout objet volant y compris des F-35 et ce à une distance de 350 d'altitude, qui a largement été cité, l'arsenal iranien a d'autres bijoux à offrir à l'État syrien pour dissuader le régime sioniste de jouer au "pyromane", comme le "Khordad-3" surnommé le tueur de RQ.

Toujours selon Sputnik, il ressort clairement de plusieurs sources que Téhéran et Moscou seraient parvenus à un accord permettant de créer un "parapluie de défense aérienne" composé entre autres du système de défense aérienne Bavar-373, et d'éléments de la DCA intégrée russe, au-dessus de la Syrie. Ce parapluie couvrira tout l’est de la Syrie, y compris la frontière avec l’Irak, la région de Deir ez-Zor. Plus au nord, c'est la Russie et ses systèmes radars et de DCA déployés à Qamichli, sur les frontières turques qui ont à même de surveiller le ciel syrien voir le ciel du Kurdistan irakien. Avec un tel arsenal, la tache sera bien difficile pour Israël et les États-Unis d'opérer dans le ciel syrien, voire depuis l'espace aérien irakien, l'ensemble de cet arsenal russo-iranien étant capable de détecter et d’intercepter des missiles de croisière et des avions furtifs avancés (F-35 et F-22) qui servent les forces aériennes américaines et israéliennes.

Pour Sputnik qui se réfère aux sources israéliennes, il s'agit là d'une étape particulièrement significative qui vient d'être franchie dans les coopérations militaires irano-russes en Syrie et avec l'État syrien : « En septembre déjà, les forces aériennes des deux parties avaient tenu leurs premières manœuvres militaires aériennes conjointes à Abou-Kamal-Qaëm, par où passe désormais la route stratégique Irak-Méditerranée. Le nouvel accord irano-russe permettra donc des opérations conjointes russo-iraniennes dans le ciel, impliquant à la fois les batteries de défense antimissiles, mais aussi des hélicoptères de combat et des avions de chasse russes et iraniens, mais aussi syriens. Ce système inouï est évidemment destiné à repousser les frappes israéliennes, mais dans une large mesure à défier les États-Unis et leurs alliés qui agissent depuis l'Irak, et la Jordanie », fait remarquer le site. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV