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Les conditions des États-Unis pour mettre fin à la guerre au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une image du bombardement sur le Yémen, mené par la coalition militaire dirigée par le régime saoudien. (Photo d'archives)

Citant des sources dignes de foin, The Wall Street Journal a rapporté il y a deux mois que l’Arabie saoudite a proposé au gouvernement de salut national du Yémen une trêve sur quatre axes dont dans la vaille de Sanaa, capitale yéménite.

« Les Etats-Unis tentent de jouer la médiateur dans le dossier yéménite et de mettre un terme à la guerre », a écrit de son côté le quotidien koweïtien Al-Qabas, citant une haute autorité arabe.

« Washington et Mascate, soutenus par le Koweït qui s’est dit prêt à recevoir les parties yéménites pour signer un accord de paix avec de nouvelles dispositions, tentent de mettre fin à la guerre. Des réunions auront lieu pour résoudre cette crise et en 2020, on assistera à une avancée vers la paix au Yémen », précisé cette source.

Une trêve durable

« Les nouvelles dispositions comprennent un cessez-le-feu durable au Yémen sous la supervision des Nations Unies et le déploiement d’une Force de maintien de la paix pour une durée de 6 mois en vue d’assurer le bon déroulement de cette trêve », a ajouté la même source.

« Les clauses sur le cessez-le-feu concernent le désarmement d’Ansarallah, la restructuration de l’armée yéménite et sa soumission au gouvernement démissionnaire, la neutralisation de tous les milices et la remise des entrepôts d’armes à l’armée du gouvernement démissionnaire », a-t-elle poursuivi.

L’arrêt des tirs de missiles

Ce texte prévoit également l'arrêt des tirs de missiles par la résistance yéménite en direction de l’Arabie saoudite, des attaques contre tout autre pays arabe, la rupture des relations avec l’Iran et de ses soutiens logistiques et militaires, faute de quoi des sanctions internationales seront imposées.

« Les États-Unis contraindront Ansarallah à déposer les armes et à mettre fin à l’encerclement des provinces yéménites. Ce document comprend également la création d’un gouvernement d’union nationale et inclusif auquel participera également Ansarallah, à la hauteur de 25%. Ce gouvernement doit œuvrer sous la supervision du gouvernement yéménite (gouvernement démissionnaire). Il faut entamer progressivement l’échange de prisonniers, élaborer une nouvelle Constitution et organiser les élections présidentielles », a déclaré la source.

Et d'ajouter: « Mais tout cela interviendra une fois que les organes gouvernementaux seront bien organisés et la reconstruction du Yémen sera reportée à après l’accord final. Les rencontres des Saoudiens et des Émiratis avec Ansarallah se tiendront sous la supervision des États-Unis, mais à condition qu'Ansarallah accepte les conditions de ces derniers. »

Le président du Conseil politique suprême du Yémen, Mahdi al-Machat, a fait part le 20 septembre dernier de la fin des attaques de drones et aux missiles contre l'Arabie saoudite si la coalition militaire dirigée par Riyad au Yémen fait de même.

Dans la nuit du 25 mars 2015, la coalition saoudienne a lancé une offensive contre le Yémen sous prétexte de ramener au pouvoir « le gouvernement légitime ».

En dépit des rapports des sites américains et régionaux, aucune perspective de paix n'est envisageable dans la crise yéménite, car Washington et Riyad veulent réprimer les groupes de résistance dans le pays pour établir le pouvoir de "leurs marionnettes" au Yémen. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV