Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Niger : l’aviation américaine est opérationnelle
Au Mali, ce sont les troupes terrestres qui mènent les opérations, mais au Niger c’est le contingent aérien qui s’en occupe. À la tête de ces opérations, ce sont les Américains qui mènent la danse.
L’armée de l’air a commencé des opérations de vol limitées dans un poste éloigné dans le sud du désert du Sahara, au Niger, où des aviateurs américains ont récemment construit une piste de près de 2 km pour appuyer la collecte de renseignements en Afrique de l’Ouest.
La C-130 de l’armée de l’air et d’autres aéronefs en mission de réapprovisionnement, en coordination avec l’armée de l’air nigérienne et les autorités de l’aviation civile du pays, ont commencé à lancer des opérations de contrôle des règles de vol. Les forces aériennes européennes et américaines se coordonnent en vue d’effectuer différentes missions au sein du continent africain.
Le général Jeff Harrigian, commandant de l’USAFE-AFAFRICA, a félicité les aviateurs pour avoir mené à bien le plus grand projet de construction jamais mené par des aviateurs de l’histoire de l’Air Force.
« La base aérienne 201 offre au Niger et aux États-Unis des capacités incroyables dans cette région difficile du monde », a déclaré Harrigian dans un communiqué. « Cette piste à utilisation commune permet de mieux répondre aux exigences de sécurité régionales et offre un accès stratégique et de la flexibilité. »
En 2018, les États-Unis ont obtenu l’autorisation d’effectuer des vols de drones armés, suite au false flag des 4 militaires américains qui ont été tués lors d’une embuscade en 2017.
La construction de la base aérienne 201 est en cours et les opérations aériennes intégrales devraient commencer plus tard cette année, a déclaré le porte-parole de l’USAFE-AFAFRICA.
Suite à ce false flag américain, le Niger est devenu le nouveau pré carré américain et abrite la plus grande base aérienne US et aussi une base de la CIA.
Si le général Harrigan a parlé de la région la plus difficile du monde, c’est surtout à cause de la résistance à laquelle fait face l’Occident depuis un certain temps. La construction de la base a souvent été arrêtée sous prétexte de causes climatiques. Mais c’est surtout la non-coopération des populations nigériennes et même du Sahel qui en est la cause. La population nigérienne a combattu pour préserver la souveraineté et l’intégrité de leur territoire. L’unité du pays est le mot d’ordre, et les Nigériens l’ont souvent prouvé par leur manifestation contre la présence militaire étrangère dans leur pays. Les Africains savent que c’est la présence occidentale qu’ils doivent craindre, car ce sont aussi eux qui pilotent les différents groupes de mercenaires à leur solde pour pouvoir justifier une présence aussi massive.
Les forces Barkhane s’effacent de plus en plus au Mali. Suite aux aveux d’échec du général Lecointre, chef de l’état-major des armées, les militaires français sont maintenant obligés de se coordonner avec les autres troupes militaires présentes au Mali. Ici en l’occurrence, et pour la première fois, il s’agit du contingent estonien, qui était là à la base pour sécuriser les bases françaises à Gao. Suite à l’attentat contre la base militaire française ce 22 juillet, plusieurs soldats estoniens ont été blessés. Ce qui fait que maintenant, permission leur a été donnée de patrouiller et même d’effectuer des missions.
Après cette attaque, et selon un communiqué publié par Tallinn, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait « remercié » les soldats estoniens pour leur « action exemplaire » et souligné que leur « professionnalisme est la raison pour laquelle les militaires français ont une telle estime » à leur égard.
Et cette coopération entre les forces estoniennes et françaises a récemment pris une nouvelle dimension.
Jusqu’à présent, ce détachement estonien n’avait pas encore pris part à une opération aux côtés des forces françaises et maliennes. C’est désormais chose faite.
En effet, selon une information de la radiotélévision nationale estonienne (Eesti Rahvusringhääling), confirmée par le ministère estonien de la Défense, le peloton « ESTPLA-32 » s’est joint « aux unités françaises et maliennes pour la première fois » afin de prendre part « à une opération dans la ville de Gao ».
« L’implication du peloton estonien dans une telle opération démontre que les unités précédentes ont gagné la confiance des alliés », a commenté le lieutenant Taavi Eesalu, qui commande l’ESTPLA-32. « Participer à une opération de près de huit heures dans ce climat chaud et humide était épuisant. Mais la formation et l’expérience antérieure nous ont permis de faire preuve de professionnalisme et de mener à bien cette tâche. Les Français nous ont déjà invités à participer à une autre opération similaire. Nous ferons donc tout notre possible pour assurer une coopération continue », a ajouté l’officier estonien.
Mis à part les Estoniens, les militaires canadiens sont aussi de plus en plus mis sur le devant de la scène.
La Force opérationnelle au Mali a procédé à sa onzième évacuation sanitaire, à la suite d’une attaque à l’engin explosif improvisé près de la région de Menaka. Aucun soldat canadien n’a été blessé, tous les militaires canadiens sont sains et saufs. Les seuls qui connaissent la mort dans ce genre d’attaque ce sont les Maliens eux-mêmes.
La mission, qui a duré environ deux heures, a fait intervenir un hélicoptère CH-147F Chinook et deux hélicoptères CH‑146 Griffon. Les soldats canadiens du maintien de la paix ont traité deux entrepreneurs civils à bord des appareils avant de les transférer dans un hôpital de rôle 2 de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) à Gao.
Chaque partie à sa propre mission bien définie. Les Canadiens sont dans le transport, les Estoniens en appui à Barkhane. Viennent aussi les forces spéciales. Menaka abrite 120 commandos parachutistes français. Et les forces spéciales britanniques et canadiennes n’ont pas encore été déployées.
Le Mali abrite donc les bases militaires des forces terrestres occidentales mais aussi les troupes d’élite. L’un des objectifs de Barkhane est d’impliquer un maximum de pays européens dans le plan de reconquête de l’Afrique par l’administration Trump. Avec le contingent naval dans le golfe de Guinée, terrestre au Mali et aérien au Niger, la boucle est bouclée. L’Occident se prépare à mener une guerre en Afrique, mais le peuple africain se soulève de plus en plus, et ne se laisse pas faire. Un mouvement de la résistance africaine a vu le jour depuis un certain temps, ce qui rend la tâche de l’Occident beaucoup plus difficile qu’il ne le pensait.
Qui est vraiment corrompu en Afrique ?
Suite aux affaires de corruption qu’il y a constamment en Afrique, comme par notamment au Cameroun où une affaire de salaire fictif, découvert par le ministre des Finances Louis Paul Motaze, est mis en avant sur la scène médiatique occidentale, il est important de se demander si les dirigeants ou les représentants des gouvernements africains sont-ils réellement bénéficiaires ou victime de ce système ? Ils ont comme qui dirait une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Quels sont les dessous de la corruption en Afrique ? Pour nous éclairer sur le sujet, Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, a répondu à nos questions.
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