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Zoom Afrique du 29 juillet 2019

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Mali: les militaires chinois font contrepoids

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Le président indien en visite inédite en Afrique de l’Ouest ;
  • Cameroun : le cacao rouge en voie de labellisation ;
  • Kenya : Bidco Africa lance un parc industriel dans le comté de Kiambu.

 

Les analyses de la rédaction :

RCA : l'UE veut mercenariser les FACA ?

En Centrafrique, l’EUTM a lancé l’entrainement de 1 000 nouvelles recrues à Bouar et à Bangui. La formation pour le bataillon amphibie se poursuit. Cette fois avec la coopération française, car depuis le choix du gouvernement de Toua­déra de faire venir les Russes dans le pays, c’est Moscou qui s’est chargé de l’entrainement des FACA suite à l’envoi des formateurs. Ce qui a permis en l'occurrence à l’armée nationale centrafricaine de renaître de ses cendres.

Depuis, une bataille s’est mise en place entre la France qui cherche à tout prix à défendre ses intérêts et son influence en RCA, et la Russie qui gagne du terrain au point de faire reculer Paris de son précarré.

La demande répétée de la population a toujours été très claire, ce sont les FACA qui doivent être vus dans les rues pour assurer leur sécurité et non pas les troupes étrangères qui sont considérées comme des occupants. Les Centrafricains ont d’ailleurs porté de nombreuses plaintes de viols, agression sur mineur, violence à la communauté internationale, mais les dossiers ont toujours été classés sans suite. Suite à cela, la France, étant présente depuis des décennies dans le pays, tente tant bien que mal de redorer le blason aux yeux de la population et du gouvernement centrafricain, en se penchant sur la question de la formation des FACA. Cela dit, cette formation du bataillon amphibie de l’EUTM attire tout de même l’attention de Zoom Afrique. La Centrafrique étant un pays isolé des mers et océans, est-il actuellement approprié de former un bataillon amphibie ?

Serait-ce une manœuvre de l’Union européenne de pour « mercenariser » une partie des FACA dans le but de les envoyer effectuer des missions en golfe de Guinée pour le compte des Occidentaux ? Et pour cause, vu l’intérêt général et stratégique du clan occidental pour le golfe de Guinée, et les nombreuses forces navales déployer dans cette région, il serait tout à fait plausible que ce bataillon soit formé à ces fins.

Former les FACA est une chose, mais s’en emparer en est une autre. La Centrafrique a choisi de reformer les FACA pour assurer la sécurité dans le pays, mais il serait peu probable que le gouvernement de Touadéra accepte réellement ce genre de contrepartie. Le but de Bangui est d'instaurer la sécurité, de faire prospérer le pays et d’accepter des partenariats équitables et non sous la contrainte.

Il faut savoir que les communautés sont unies en Centrafrique et avec le gouvernement. Ils projettent de faire évoluer le pays économiquement pour pouvoir vivre pleinement de l’indépendance et de la souveraineté du pays.

 

Mali : les soldats chinois entrent dans le pays

La France perd décidément du terrain au Mali. Après les propos du général Lecointre concernant l’attitude de la Chine à Djibouti et son appel aux pays européens à se pencher sur la situation du Mali, la phobie de Paris se matérialise dans le territoire malien cette fois-ci. Une équipe spéciale de l’armée chinoise était au Mali avant de se rendre au Sénégal, au chevet de ses quatre soldats de la force onusienne, blessés au cours d’une mission de maintien de la paix dans le nord du Mali.

Mardi, un Casque bleu chinois et trois civils du service des Nations unies ont été tués à Gao, lors d’une attaque contre le camp de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Une autre attaque, cette fois, contre les locaux d’un prestataire de services de l’ONU a également fait une dizaine de blessés. Ces attentats ont été revendiqués par les groupes terroristes liés à Al-Qaïda.

Ce qui a suscité la colère des autorités chinoises qui ont qualifié ces incidents d’intolérables et appelé le gouvernement malien à faire tout pour en arrêter les auteurs.

Une présence qui est en voie de s’accroître sur le territoire que la France occupe entièrement depuis 2013 à l’insu des Maliens. L’amplification de l’insécurité malgré cette grande présence militaire étrangère dans le Grand Mali a démontré aux yeux des Maliens que cette présence leur est nuisible. Ce qui fait que des pays du bloc de l’Est comme la Russie ou même la Chine n’ont aucun mal à profiter de la crèche pour s’y introduire militairement. Moscou et Bamako ont déjà signé un accord militaire au début du mois de juillet, et au lieu de la Russie, certains s’y attendaient, c’est la Chine qui fait son apparition. Jusqu’à présent, Pékin a surtout avancé ses pions économiquement sur le continent africain. Djibouti a été le seul pays ou la Chine s’est implantée militairement en déployant donc sa première base militaire en dehors du territoire chinois.

Dans le cas du Mali, la population malienne a jusqu’à présent tenu en échec les plans néocoloniaux que l’Occident veut mettre en place, en l'occurrence le plan de démembrement. ­Ce qui fait que le Grand Mali veut se tourner de plus en plus vers d’autres puissances afin de neutraliser et faire reculer l’Occident de son territoire. Le cas de la Centrafrique a été très significatif, lorsque la Russie a intégré le contingent militaire de l’ONU déployé en RCA. Ce qui était un coup de grâce contre la présence française, qui a donc diminué sur la scène centrafricaine. Dans le cas du Mali, c’est la Chine qui intègre donc le contingent de la MINUSMA. Ce qui fait que ce soit en Centrafrique avec la Russie ou bien au Mali avec la Chine, ces deux puissances utilisent le levier de pression de l’ONU, généralement utilisé contre les populations africaines et les États africains, pour mettre de côté la présence militaire occidentale qui occupe le pays. Le peuple malien a déjà montré à maintes reprises sa colère vis-à-vis de la présence invasive des troupes d’occupation étrangères sur leur territoire, car cette présence ravive l’insécurité, et les Maliens savent qu’ils sont en danger tant que l’Occident reste présent sur leur territoire.

 

Nigéria : quelles sont les raisons et conséquences de « blacklister » la communauté chiite du pays ?

Un tribunal nigérian aurait autorisé le gouvernement à reconnaître comme organisation terroriste le Mouvement islamique du Nigéria (MIN), représentatif de quelque 15 millions de musulmans chiites du Nigéria. Cette décision qui selon Al Jazeera n'aurait pas été notifiée aux responsables du mouvement, aurait été prise alors que, samedi 27 juillet, la troisième marche pacifique des Nigérians pour réclamer la libération du Leader emprisonné du mouvement, Cheikh Zakzaky a été matée dans le sang, laissant une vingtaine de morts du côté des manifestants. Jeudi, six autres nigérians étaient tombés sous la balle de l'armée nigériane, largement infiltrée par les lobbies pro-Riyad. Mais que se passe-t-il au Nigéria ? Nous avons demandé des précisions à Ali Bakhshi, analyste des questions africaines.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV