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Double défaite israélo-US face à la Résistance irakienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Kataëb Hezbollah ou Hezbollah irakien. (Archives)

La Résistance irakienne s’avère beaucoup plus coriace que les États-Unis le croyaient : bien prompte à anticiper et à déjouer les plans américains, elle vient d’infliger coup sur coup un double revers aux États-Unis et à leurs supplétifs. Les Hachd al-Chaabi ont réussi, ce dimanche 30 juin, à faire échouer une tentative d’infiltration des terroristes takfiristes sur le territoire irakien via les frontières de la Syrie, terroristes daechistes que les Américains continuent à envoyer à l’assaut des frontières irakiennes depuis leur base à al-Tanf.

À vrai dire, les USA sont désormais réduits à la portion congrue dans cette base où ils sont minutieusement surveillés par les combattants de la Résistance. Assiégés par une myriade de postes d’observation appartenant à l’armée syrienne et à ses alliés de la Résistance, les Américains devront aussi s’inquiéter des coordinations « aériennes » de plus en plus rapprochées entre la Syrie et l’Irak. Ce que cherche Washington à réaliser sur les frontières syro-irakiennes, n’est peut-être pas si facile qu’il paraît à première vue. Les Américains veulent couper le continuum stratégique entre l’Iran, l’Irak et la Syrie et séparer la Syrie de l’Iran en cas d’un ciblage militaire de ce dernier et surtout paralyser les forces syriennes dans le Nord-Est pour empêcher l’armée syrienne dans ses efforts de guerre destinés à libérer le Golan occupé par Israël. 

Mais ces objectifs sont-ils réalisables ? Rien n’est moins sûr : la Résistance irakienne contrôle la quasi-totalité des frontières syro-irakiennes et malgré les agissements US à al-Anbar (Irak), elle va d’opération sécuritaire en opération sécuritaire. Selon Al-Sumaria News, la toute récente tentative d’infiltration des supplétifs des États-Unis vient d’être neutralisée avec l’intervention opportune des forces irakiennes qui ont réussi à arrêter un groupe de cinq terroristes, au nombre desquels figurent des officiers de Daech. Ce dimanche, les Hachd ont annoncé une nouvelle opération, déclenchée cette fois sur l’axe occidental de la province, toujours près des frontières syriennes, le but étant de ne laisser aucun répit aux cellules dormantes de Daech et, par voie de conséquence, à leurs commanditaires. 

Mais cela n’est qu’un seul aspect de la bataille sans merci qui se déroule entre les USA et la Résistance irakienne. Quasi assiégés par les combattants des Hachd, qui peuvent à tout instant passer à l’offensive, les États-Unis ont tenté cette semaine pour la première fois une cyberattaque contre les infrastructures des Kataëb Hezbollah (le Hezbollah irakien), en réponse à « la destruction d’un drone espion US par la DCA iranienne ». Deux responsables américains, au courant de ce qui s’est passé, ont confié, le mardi 25 juin, à la chaîne de télévision américaine CNN que l’armée américaine avait mené une cyberattaque majeure contre le mouvement des Kataëb Hezbollah après que l’Iran a abattu un drone américain la semaine dernière.

« L’objectif de la cyberattaque était de désactiver et de dégrader les Kataëb Hezbollah, mais l’objectif spécifique était d’attaquer leurs communications réseau », a déclaré un responsable. Mais l’attaque a-t-elle été un succès ? 

Les sources israéliennes qui se sont emparées de l’info ont des doutes : « Aucun des responsables US, qui ont requis l’anonymat en raison de la nature sensible des données, n’a parlé du résultat de la cyberattaque, souligne DEBKAfile, le site proche des milieux du renseignement de l’armée israélienne. » La cyberattaque américaine aurait ciblé spécifiquement les réseaux de communication qui relient les commandes de roquettes de Kataëb Hezbollah à ses lanceurs. C’était un test pour savoir si une cyberattaque pourrait désactiver les attaques à la roquette du Hezbollah sur Israël. Cependant, certaines sources militaires du Moyen-Orient affirment que l’opération américaine n’a pas atteint son objectif, qui était de neutraliser le système de commandement et de communications entre les lanceurs de roquettes du Hezbollah irakien, ajoute le texte.  

« Les cyber-guerriers américains sont entrés en action immédiatement après que l’armée israélienne a organisé des manœuvres d’envergure contre le Hezbollah. Cet exercice avait pour but de permettre aux forces spéciales de l’armée israélienne de lancer la guerre contre les réserves de pétrole ennemies après une attaque à grande échelle menée par le Hezbollah, en représailles aux sanctions prises par les États-Unis contre l’Iran. Or l’échec de l’opération américaine contre les Kataëb Hezbollah d’Irak démontre bien que l’Iran et le Hezbollah auraient acquis des systèmes supérieurs à ce qu’on pensait pour contrer les cyberattaques hostiles. Donc, il nous faudra monter en gamme », conclut, déçu, DEBKAfile.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV