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Irak : "le Hezbollah d'Irak promet une vaste cyberattaque à l'occupant"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants du Hezbollah d'Irak lors d'une parade militaire.( Archives)

En Irak, l'étau se resserre de plus en plus sur les Américains : incapables d'agir militairement contre les forces de la Résistance qui les surveillent de près à al-Anbar, à Kirkuk ainsi que dans l'est irakien, les Américains n'opèrent pour l'heure que par attentats terroristes. Leur projet de liguer les tribus sunnites de l'ouest irakien ayant du plomb dans l'aile, leur marge de manœuvre s'est réduit à la portion congrue. D'où la sortie assez bizarroïde de deux agents de renseignements US sur CNN où ils prétendent avoir cyberattaqué le Hezbollah d'Irak. De cette affirmation, il convient sans doute de conclure deux choses : d'abord la crainte américaine de passer militairement à l'acte face au Hezbollah et ensuite, les capacités de la Résistance en termes cyber. 

Dans un communiqué publié mercredi soir, les brigades des Kataeb Hezbollah confirme la cyberattaque américaine tout en soulignant à termes à peine voilés "les capacités du mouvement à contrer le coup ennemi". 

« La cyberattaque américaine a échoué à atteindre ses objectifs et à nous ouvrir surtout la possibilité d'une cinglante riposte », a rapporté la chaîne de télévision Al-Mayadeen.

En quête d'un justificatif pour expliquer à l'opinion américaine le refus de l'administration US à "riposter" à la destruction il y a une semaine d'un drone espion RQ-4 US dans le ciel du sud de l'Iran, deux responsables du renseignement américains ont paru récemment sur l'antenne de CNN. Ces derniers ont prétendu qu’un jour après la destruction par le CGRI du RQ-4 américain, l’armée américaine avait organisé une attaque cybernétique contre les réseaux de télécommunication des brigades du Hezbollah en Irak et en Syrie pour perturber la communication entre les différentes composantes de la Résistance. 

Peu de temps avant cette allégation, l’armée américaine avait aussi annoncé avoir lancé une "opération de sabotage" visant les systèmes de défense antiaériens de l’Iran, le mardi 26 juin.

Cependant, aucun des deux responsables précités qui se sont exprimés, sous le sceau de l’anonymat, n’ont évoqué le résultat de la cyberattaque. Le département américain à la Défense s'est soigneusement gardé de commenter la prétendue cyberguerre envisagée par l’unité cybernétique de l’armée américaine. Depuis cette date aucun dysfonctionnement n'est constaté ni du côté iranien ni du coté des unités du Hezbollah d'Irak en mission en Irak et en Syrie. "Ce qui est sûr c'est que la destruction du RQ-4 a largement contribué à chambouler les règles du jeu dans la région. D'une rhétorique incendiaire menaçant sans cesse les forces de la Résistance irakienne de frappes militaires directes, les Américains en sont désormais à prétendre avoir mené des cyberattaques contre ces derniers. 

« La Résistance irakienne sait comment et quand riposter à cette tentative ratée des américains. Et sa riposte sera très vaste », lit on dans le communiqué du Hezbollah. Il y a cinq jours les brigades Kataeb Hezbollah avaient dénoncé les Etats-Unis comme étant la principale source des incidents sécuritaires fin mai à Bagdad et à Mossoul. « Les tirs de roquettes visant les sites pétroliers occidentaux voire l'ambassade US relèvent des opérations placées sous fausse bannière et ce, dans le strict sens de justifier des attaques contre l'Iran depuis le territoire irakien. Les forces d'occupation américaine devront quitter l'Irak. Nous ne permettrons pas que l'Irak se transforme en une base arrière d'opérations de guerre contre l'Iran », disait le communiqué. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV