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Bagdad et Téhéran ouvre grand les portes de l'Orient

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Hassan Rohani (G) et le Premier ministre irakien Adel abdel-Mahdi, ont participé, au forum économique irano-irakienne à Bagdad, le 11 mars 2018. ©Pars Today

Les accords conclus lors du voyage officiel du président iranien Hassan Rohani en Irak font état d'un tournant majeur et de la relance des projets de coopération économique entre Téhéran et Bagdad et dans toute la région.

L’Irak rejoint l’axe de la Résistance 

L’ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, prétendait que l’Irak était la « Porte de l’Est » du monde arabe qui devrait résister à l’influence de l’Iran. Mais aujourd’hui, après la chute du régime de Saddam Hussein et la défaite de Daech en Irak, ce pays est devenu membre de l’axe de la Résistance qui se fonde sur les idéaux de l’indépendance des nations musulmanes par rapport à la domination et les ingérences de l’Occident.

Plus de 20 milliards de dollars d’échange commerciaux avec l’Iran

La visite du président Hassan Rohani en Irak a été l’occasion pour Téhéran et Bagdad d’insister sur l’importance de leur coopération économique et commerciale, d’autant plus que pendant ces dernières années, les deux pays ont renforcé considérablement leur coopération en matière de sécurité.

Depuis quelques années, l’Iran s’est attribué une part importante du marché intérieur irakien pour y exporter ses marchandises et ses matières premières. Mais les secteurs publics et privés iraniens ont de sérieux adversaires comme la Turquie, la Chine et les Émirats arabes unis sur le marché irakien.

Lors de sa visite en Irak, le président Rohani a rencontré des hommes d’affaires irakiens et iraniens lors d’une réunion destinée à trouver les moyens permettant les échanges de marchandises entre les deux pays.

À ce propos, l’ambassadeur d’Iran en Irak, Iraj Masjedi, a déclaré, lors d’un forum économique à Bagdad, que Téhéran et Bagdad ont convenu que le taux de leurs échanges commerciaux augmenterait à 20 milliards de dollars par an.

Washington s'inquiète de l’effondrement de ses sanctions anti-iraniennes

À Bagdad, le président Hassan Rohani a cherché des éléments qui permettraient à l’Iran de mieux contourner le régime des sanctions unilatérales et illégales des États-Unis.

Avant la conclusion de l’accord sur le nucléaire de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, Téhéran a profité de l’aide et du soutien de la Turquie pour contourner les sanctions internationales. Cette fois, l’Iran cherche à bénéficier de la coopération irakienne pour mieux contourner les sanctions unilatérales de l’administration Trump.

Les liens commerciaux entre l’Iran et l’Irak sont si étroits et la circulation du dollar américain et d’autres monnaies internationales est si intense que les sanctions du Trésor américain ne pourront guère les perturber. Cela suscite, d’ailleurs, la vive inquiétude du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, qui a demandé aux responsables du gouvernement irakien de contrôler la circulation du dollar américain et d’autres monnaies internationales.

En raison des restrictions créées par le régime des sanctions américaines sur le plan financier, l’Iran peut compter sur l’importation depuis l’Irak de certaines marchandises. Ainsi, l’Irak pourra jouer pour l’Iran le rôle joué autrefois par les Émirats arabes unis.

Certains observateurs croient que la ville portuaire de Bassora, dans le sud de l’Irak a le potentiel de se transformer en un centre d’échange très prospère comme Dubaï des années 80.

Le 5 février à Bagdad, le gouverneur de la Banque centrale iranienne a signé une note d’entente portant sur la coopération interbancaire irano-irakienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV