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Mer Rouge : en signe de sa bonne foi, Ansarallah gèle ses attaques pour deux semaines

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un navire traverse le détroit de Bab el-Mandeb. (Photo d’archives)

La version saoudienne d’une récente attaque au missile des Houthis, selon laquelle deux pétroliers de l’Arabie saoudite auraient été pris pour cible, n’a convaincu personne.

Dans ce droit fil, le quotidien Rai al-Youm a publié, ce dimanche 5 août dans son éditorial, un article à propos des dernières évolutions du Yémen.

« Après une pause d’une semaine, qui suivait une attaque au missile des Houthis, les pétroliers saoudiens ont repris leur circulation dans le détroit de Bab el-Mandeb et la mer Rouge. Alors que l’Arabie saoudite accusait les Houthis d’avoir pris pour cible deux navires-citernes, les Houthis soulignaient que leurs missiles avaient ciblé un navire de combat saoudien.

Dans la foulée, le ministre saoudien de l’Énergie, Khalid al-Falih, a annoncé dans un communiqué que la décision de la reprise des exportations pétrolières via le détroit de Bab el-Mandeb vers le canal de Suez avait été prise après que la coalition saoudienne eut mis en place tous les dispositifs de sécurité pour assurer la bonne circulation de ses navires. Le ministre saoudien de l’Énergie s’est pourtant abstenu de préciser en quoi consistaient précisément ces dispositifs. En effet, la version saoudienne de la récente attaque au missile des Houthis, selon laquelle deux pétroliers de l’Arabie saoudite auraient été pris pour cible, fut bien loin de convaincre le monde entier en raison du halo d’incertitude qui l’entourait. Le gouvernement saoudien n’a rendu publique aucune image des prétendus pétroliers attaqués, dont l’un aurait été légèrement endommagé d’après lui.

Les conflits font rage, depuis quatre ans, près du détroit de Bab el-Mandeb où des cargos et des navires de guerre saoudiens et émiratis sont, de temps à autre, la cible des missiles et des bateaux des Houthis. Tant que la guerre continuera, de telles attaques resteront plausibles ».

Rai al-Youm a ajouté que la décision de l’Arabie saoudite d’interdire la circulation de ses pétroliers via Bab el-Mandeb n’avait visiblement pas influencé les exportations pétrolières du pays, car les 800 000 barils de pétrole qui transitent par cette artère maritime peuvent également être transférés via les oléoducs d’al-Jubail et de Yanbu traversant la mer Rouge.

« De son côté, le mouvement yéménite Ansarallah a annoncé le gel de toutes les attaques visant des cibles en mer Rouge, pour deux semaines, en signe de sa bonne foi. Ansarallah a également accepté de prendre part à une conférence pour la paix, organisée par Martin Griffiths, émissaire spécial de l’ONU au Yémen. Cette conférence va avoir lieu bientôt à Genève », a indiqué Rai al-Youm.

Et d’ajouter : « La seule solution qui pourra garantir la sécurité maritime de la mer Rouge et celle des pétroliers de différents pays qui y transitent est la fin d’une guerre n’ayant rien apporté à ses instigateurs, dont et surtout l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Cette guerre, à mesure qu’elle se prolonge, cause davantage de victimes et de dégâts matériels, d’autant plus qu’elle a largement discrédité les Saoudiens et les Émiratis et les a confrontés à une vague de critiques internationales les accusant de crimes de guerre. »

Rai al-Youm a conclu que la conférence pour la paix qu’avait convoquée Martin Griffiths ressemblait à une bouée de sauvetage pour toutes les parties en conflit et qu’elle pourrait probablement fournir une chance de mettre fin à cette guerre sanglante et inutile.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV