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L’Iran a empêché la domination d’al-Baghdadi en Irak et en Syrie (Rai al-Youm)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drapeaux du Hezbollah et de la Syrie sur un véhicule militaire dans le Qalamoun syrien, le 28 août 2017. ©Reuters

Dans son éditorial signé Abdel Bari Atwan, le journal Rai al-Youm s’est penché sur la présence de l’Iran dans la région, notamment en Syrie et en Irak. En allusion aux déclarations d’Ali Akbar Velayati, conseiller du Leader de la Révolution islamique, au Club de discussion Valdaï à Moscou, Atwan a déclaré que sans l’Iran, l’Irak et la Syrie seraient tombés sous la coupe d’Abou Bakr al-Baghdadi.

Ce célèbre analyste du monde arabe a qualifié les propos de M. Velayati de « réalité absolue » et de « description exacte de la situation actuelle en Syrie et en Irak », sans manquer de rappeler qu’ils étaient porteurs d’un message clair de la part de l’Iran à Israël : « Si l’Iran se retire de Syrie, le terrorisme y reviendra. »

L’autre point que M. Velayati n’a pas évoqué, c’est que les gouvernements syrien et irakien n’ont pas demandé aux forces iraniennes de quitter leurs territoires. Ils ne l’ont pas fait par le passé, ne le font pas à l’heure actuelle et ne le feront probablement pas non plus à l’avenir ; car tout comme vous le savez un retrait iranien serait lourd de conséquences pour eux.

Pour Abdel Bari Atwan, les pressions et les demandes formulées par Tel-Aviv sur le retrait iranien de Syrie et d’Irak sont « très naïves » et basées sur « une évaluation erronée ».

La préoccupation la plus importante pour les Israéliens est non seulement la présence de conseillers militaires iraniens en Syrie et en Irak, mais aussi celle du Hezbollah au Liban, des Hachd al-Chaabi et du Hezbollah irakien en Irak et des mouvements de résistance islamique afghan, pakistanais et irakien ainsi que du mouvement yéménite Ansarallah.

La décision saoudienne d’inonder les marchés mondiaux de plus de 2 millions de barils en 2014, entraînant une baisse des prix à 30 dollars le baril (contre 119 dollars le baril quelques mois plus tôt), visait à porter un double coup aux économies iranienne et russe et à les pousser à la banqueroute. Mais cette mesure a été contre-productive, a eu des résultats inverses et a causé le plus de dommages aux économies de l’Arabie saoudite et des pays du golfe Persique, les rendant incapables de maintenir la prospérité et le bien-être de leurs citoyens, et embrasant le feu du mécontentement sur le plan intérieur.

Quatre ans plus tard, on est témoin d’une nouvelle tentative américaine de répéter le même scénario et d’interdire totalement les exportations pétrolières iraniennes, dans l’espoir que cette nouvelle tentative permettra cette fois-ci de parvenir aux objectifs que les États-Unis s’étaient avérés incapables d’atteindre par le passé, mais les chances de succès semblent plus limitées cette fois-ci et le choc en retour sera dévastateur. Cela pourrait mener à une guerre à grande échelle qui détruira la région dans son ensemble.

Tout ce qui précède sera inévitablement à l’ordre du jour du sommet entre les présidents russe et américain à Helsinki lundi prochain. Nous exagérerons peut-être si nous disons que le président Donald Trump reviendra les mains vides, comme Netanyahu est rentré bredouille de sa récente visite à Moscou.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV