Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane va intervenir à la tribune de la Knesset.
Yossi Yona, membre du Parlement israélien (Knesset), a invité le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à se rendre en Palestine occupée et prononcer un discours à la Knesset (le Parlement israélien).
Selon la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera, ce parlementaire israélien s’est adressé au successeur du trône saoudien en ces termes :
« Il est temps que les dirigeants arabes adoptent des mesures courageuses. »
Il a encouragé le prince héritier saoudien à se présenter à la Knesset, tout comme l’ancien président égyptien, Anouar Sadate, pour intervenir à la tribune du Parlement du régime israélien.
« La situation tumultueuse qui traverse la région a rendu le terrain propice à la création d’une opportunité historique pour redéfinir les rapports de force au Moyen-Orient », a-t-il adressé à Mohammed ben Salmane.
Yossi Yona a appelé « les pays arabes modérés », selon ses propres termes, à lancer l’initiative des pourparlers de compromis arabe pour les revivifier.
Cela intervient alors que les médias israéliens ont rapporté que l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Jordanie s’étaient soumis au plan présumé de paix américain appelé « Deal du siècle ».
Il y a quelques mois un soi-disant plan de paix américain, surnommé « Deal du siècle » a été proposé par Donald Trump, un plan vieux de près d’un siècle, mais remis au goût du jour. Le projet mort-né selon nombreux commentateurs, est soutenu par l’Arabie saoudite et vise à déposséder les Palestiniens de leur terre ancestrale et de la totalité de leurs droits et surtout à préparer le terrain à une normalisation arabo-israélienne. Le plan cible essentiellement le droit au retour des réfugiés palestiniens.
Selon ce plan, l’État palestinien sera installé dans la bande de Gaza et seulement pour les zones A, B et certaines parties de la zone C de la Cisjordanie. Par ailleurs, le statut final de Qods et le retour des réfugiés palestiniens seront renvoyés à des négociations ultérieures. Toujours selon ce plan, des négociations de paix débuteront entre le régime israélien et les pays arabes sous la direction de l’Arabie saoudite, les Palestiniens étant considérés comme des marionnettes devant obéir.
L’accord sur la Cisjordanie et la bande de Gaza de 1995, également connu sous le nom des accords d’Oslo, entérine la répartition en trois zones des territoires de la Cisjordanie : les zones A, B et C.
L’accord d’Oslo était conçu au départ pour une période de transition de cinq ans et prévoyait la création d’un État palestinien souverain. Les zones C devaient être progressivement converties en zones A et B. Cette étape n’a toujours pas été accomplie à ce jour.
Sur le même volet, Jared Kushner, gendre de Trump ainsi que l’envoyé de la Maison Blanche au Moyen-Orient Jason Greenblatt, se sont rendus le 19 juin en Jordanie et en Palestine occupée pour s’entretenir avec les dirigeants arabes et rendre le terrain propice à la mise en œuvre du fameux plan.
Le « Deal du siècle » a déclenché un tollé général dans le monde arabo-musulman. Les territoires occupés de la Palestine, notamment la bande de Gaza, ont été le théâtre d’une escalade de violence dont font preuve les militaires israéliens envers les Palestiniens protestataires.