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Washington n’a pas mis au courant la Jordanie des détails du Deal du siècle

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Abdallah II de Jordanie à Capitol Hill, à Washington, le 26 juin 2018. ©AFP

La porte-parole du gouvernement jordanien a déclaré que Washington n’avait pas mis au courant la Jordanie des détails du Deal du siècle.

Interviewée par le quotidien qatari Al-Khaleej Online, la porte-parole du gouvernement jordanien, Joumena Ghanaimet, a déclaré ce lundi 2 juillet que personne n’avait mis au courant la Jordanie de la teneur exacte du Deal du siècle. « Ce sujet n’a même pas été évoqué lors de la récente visite à Amman de Jared Kushner, haut conseiller de Donald Trump », a-t-elle ajouté.

Joumena Ghanaimet a mis l’accent sur la position immuable de la Jordanie quant au transfert de l’ambassade des États-Unis à Qods, mais n'a toutefois pas démenti les pressions de la communauté internationale visant à contraindre Amman de changer de cap à ce propos.

Dans le même temps, des sources palestiniennes à Qods ont révélé que les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite tentaient d’acheter des propriétés à proximité de la mosquée al-Aqsa.

« La maison que les agents émiratis entendaient acquérir se trouve juste à côté de la mosquée al-Aqsa et les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite voulaient l’utiliser pour mener des activités parallèles à celles du Bureau des œuvres pieuses islamiques de Qods, qui est placé sous la tutelle du ministère jordanien des Œuvres pieuses », ont affirmé lesdites sources.

Elles ont ajouté que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis tentaient de contraindre la Jordanie de se soumettre au Deal du siècle.

« Ce qui a poussé l’Arabie saoudite à rétablir ses aides financières destinées à la Jordanie était, d’une part, la crainte d’un rapprochement Amman-Ankara et, de l’autre, la possibilité du déclenchement d’un autre Printemps arabe en Jordanie », ont-elles indiqué.

Kamal al-Khatib, vice-président du Mouvement islamique en Palestine occupée, avait auparavant fait part des tentatives d’un homme d’affaires émirati proche du prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed pour acheter une propriété toute proche de la mosquée al-Aqsa.

Par ailleurs, le quotidien israélien Maariv a écrit que le triumvirat américain (Jason Greenblatt, Jared Kushner et David Friedman) dirigeait les négociations portant sur la gestion des lieux saints à Qods dans le cadre du Deal du siècle.

Maariv a ensuite reconnu les pressions économiques et sécuritaires exercées sur la Jordanie afin de la contraindre à donner son feu vert à la reconnaissance d’Abou Dis en tant que capitale du futur État palestinien.

« L’initiative qui propose la gestion de la mosquée al-Aqsa par l’Arabie saoudite est une idée ancienne qui a été même évoquée à Camp David sous le mandat de Jimmy Carter », indique le quotidien israélien. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV