Le ministère iranien des Affaires étrangères a vivement mis en garde l’Ukraine contre tout soutien aux groupes armés anti-syriens, alors que de nombreux rapports font état d’une assistance militaire et des entraînements fournis par Kiev à ces groupes.
« L’expérience montre que se coaliser avec le terrorisme ne fait que favoriser l’expansion de l’insécurité et de la violence à travers le monde, et ses impacts affecteraient tôt ou tard les partisans du terrorisme », a déclaré vendredi Mojtaba Damirchiloo, chef du département Eurasie du ministère iranien des Affaires étrangères.
Il a souligné la nature dangereuse des groupes armés opérant en Syrie, « dont les noms figurent depuis longtemps sur la liste noire du Conseil de sécurité de l’ONU », et d’ajouter que l’utilisation de tels groupes pour déstabiliser la région de l’Asie de l’Ouest relève d’une politique immorale qui contredit tous les principes du droit international.
En septembre, une source syrienne informée a déclaré à l’agence de presse russe Sputnik qu’un groupe de 250 soldats ukrainiens avait atteint la province d’Idlib, dans le nord de la Syrie, pour former les groupes armés.
Selon la source, les instructeurs ukrainiens devaient former les membres du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) à la production et à la modernisation de drones. « Plus de 250 véhicules aériens sans pilote (UAV) ont été livrés à HTC à Idlib », a-t-elle ajouté.
Damirchiloo a cité de tels témoignages ainsi que d’autres rapports sur un certain nombre de responsables ukrainiens impliqués dans un « commerce illégal d’armes » impliquant les armes livrées au pays européen par les États-Unis, décrivant cette activité illégale comme une violation évidente par Kiev de ses engagements à « prévenir et combattre le terrorisme », et exigeant la cessation immédiate de telles mesures.
Plus tôt cette semaine, des terroristes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) auraient envahi de nombreuses zones contrôlées par le gouvernement et tué des dizaines de soldats dans le nord de la Syrie.
L’armée syrienne et ses forces alliées russes ont alors lancé de vastes opérations contre le groupe terroriste, parvenant à annuler certains de ses gains.
Damirchiloo a quant à lui dénoncé les affirmations « répétitives et sans fondement » des responsables ukrainiens sur ce qu’ils décrivent comme le rôle de l’Iran dans le conflit en cours dans le pays européen.
Les responsables ukrainiens, a-t-il déclaré, ont formulé de telles déclarations dans le but de se rapprocher du régime génocidaire israélien et des États-Unis, et d’obtenir un soutien financier et en armes de l’Occident.
Réitérant la position de l’Iran, le diplomate a affirmé : « La République islamique a annoncé son opposition à la guerre depuis le début, n’est impliquée en aucune façon dans le conflit et a toujours invité toutes les parties à négocier afin de trouver une solution diplomatique à leurs différends. »