Alors que selon les statistiques hospitalières, la faim et la malnutrition à Gaza ont tué une vingtaine d’enfants, le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé a mis en garde contre les conséquences d'une famine généralisée pour les enfants.
Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que les enfants de Gaza qui ont survécu aux bombardements israéliens « ne survivront peut-être pas à la famine », appelant à autoriser l'acheminement des aides dans la bande assiégée.
C'est ce qui ressort de ses posts publiés sur la plateforme « X ».
Children who survived bombardment but may not survive a famine.
— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) March 6, 2024
Allow more aid for #Gaza.
Ceasefire. pic.twitter.com/O2EfbDit8p
Le responsable de l'ONU a également partagé une courte vidéo montrant des nourrissons dans des couveuses à l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, rappelant qu'un enfant de moins de deux ans sur six dans le nord de la bande de Gaza souffre de malnutrition aiguë.
Le directeur de l'organisation a déclaré lundi que les civils, en particulier les enfants et les agents de santé de la bande de Gaza, ont besoin d'une aide immédiate.
Sur la plateforme X, Ghebreyesus a mis en garde contre "des niveaux graves de malnutrition" et la mort des enfants à cause de la faim dans le nord de Gaza.
Selon Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), pour déclarer une famine, au moins 20% de la population doit souffrir de graves pénuries alimentaires et un enfant sur trois doit souffrir de malnutrition aiguë.
L’hôpital Kamal Adwan, le seul hôpital pédiatrique du nord de l’enclave palestinienne, déborde de patients. Le manque de nourriture a entraîné la mort de nombreux enfants. Le ministère palestinien de la Santé fait état d’au moins 16 enfants morts de malnutrition dans le nord de la bande de Gaza.
Les Nations unies ont averti qu'une famine généralisée dans la bande de Gaza serait « quasiment inévitable », si aucune mesure n'était prise.
Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine dans le territoire assiégé par Israël, en particulier dans le Nord où les destructions, les agressions et les restrictions israéliennes rendent presque impossible l’acheminement de l’aide humanitaire.