Alors que les craintes d'une famine à grande échelle dans la bande de Gaza continuent de croître, les autorités sud-africaines ont déclaré qu'elles n'avaient d'autre choix que de demander à la Cour internationale de Justice de prendre davantage de mesures d'urgence pour renforcer les mesures provisoires qu'elle avait précédemment ordonnées à Israël.
L'Afrique du Sud a demandé mercredi 6 mars à la Cour internationale de justice (CIJ) d'essayer de faire pression sur le régime israélien pour contrecarrer les risques de la famine dans la bande de Gaza qui fait l’objet d’une guerre génocidaire.
En janvier, l’Afrique du Sud a accusé Israël de violer la Convention des Nations unies sur le génocide devant la CIJ.
Pretoria a demandé mercredi à la CIJ d'ordonner des mesures d'urgence supplémentaires contre le régime d'Israël, lui reprochant de ne pas respecter les mesures déjà en place pour la bande de Gaza.
La présidence sud-africaine a averti également dans un communiqué que « la menace d'une famine généralisée s'est désormais matérialisée » à Gaza.
« La Cour doit agir maintenant pour mettre un terme à cette tragédie imminente en garantissant immédiatement et efficacement que les droits qu'elle a jugés menacés en vertu de la Convention sur le génocide soient protégés », précise le communiqué.
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L’Afrique du Sud a également exhorté le tribunal à exiger qu’Israël prenne « des mesures immédiates et efficaces » pour garantir que les services de base et l’aide humanitaire nécessaires de toute urgence soient fournis pour aider à faire face au risque de famine et à améliorer les conditions défavorables dans lesquelles vivent les Palestiniens.
Il a déclaré qu'en raison de « l'extrême urgence de la situation », la CIJ, souvent connue sous le nom de Cour mondiale, devrait adopter ces mesures sans tenir d'autres audiences.
Au moins 30 700 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués jusqu’à présent dans la guerre génocidaire d’Israël, qui a suivi l’opération Tempête d’Al-Aqsa menée par les mouvements de résistance basés à Gaza, le 7 octobre 2023.
Le régime de Tel-Aviv a également imposé un siège quasi total à Gaza, ce qui a réduit à un filet les flux de denrées alimentaires, de médicaments, d’électricité et d’eau vers le territoire palestinien.
Israël s’obstine à ne pas mettre fin à la guerre qu'elle veut poursuivre jusqu'à l'« élimination » du Hamas ; un objectif qui s'apparente plutôt à une illusion, selon les observateurs.