La situation des 2,2 millions d'habitants de Gaza entre dans les trois principales catégories de faim, du niveau 3, considéré comme une urgence, au niveau 5, la situation catastrophique, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
La population de Gaza souffre de niveaux « sans précédent » de « conditions proches de la famine » alors que les attaques israéliennes se poursuivent, a déclaré l'agence des Nations Unies pour l'agriculture.
Quelque 550 000 personnes sont désormais probablement confrontées à des niveaux d'insécurité alimentaire catastrophiques, alors que l'ensemble de la population est en crise, a déclaré lundi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
« Il existe des niveaux sans précédent d'insécurité alimentaire aiguë, de faim et de conditions proches de la famine à Gaza », a déclaré Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO, dans une interview publiée par l'agence basée à Rome.
« Nous voyons chaque jour de plus en plus de personnes au bord de la famine et se retrouver dans des conditions proches de la famine », a-t-elle déclaré.
« Les 2,2 millions d’habitants de Gaza appartiennent aux trois premières catégories de faim, du niveau 3, considéré comme une urgence, au niveau 5, la catastrophe », a-t-elle expliqué.
La Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) évalue les niveaux de faim de un à cinq.
« À ce stade, probablement environ 25 % de ces 2,2 millions appartiennent à la catégorie IPC 5 de haut niveau », a déclaré Bechdol.
Israël a pilonné Gaza depuis le 7 octobre, tuant au moins 28 340 personnes et en blessant 67 984 autres. La ville de Rafah, à la frontière sud de Gaza avec l'Égypte, est devenue un dernier refuge pour les civils en fuite. Beaucoup dorment dehors dans des tentes et des abris de fortune, alors que l’inquiétude grandit quant au manque de nourriture, d’eau et d’assainissement durant ce siège israélien imposé à toute l’enclave palestinienne.
Avant la guerre, la population de Gaza disposait « d'un secteur de production de fruits et légumes autonome, peuplé de serres et, il existait également un solide secteur de production d'élevage à petite échelle », a déclaré Bechdol. « Nous avons constaté, d'après nos évaluations des dégâts, que la plupart de ces stocks d'animaux, mais aussi les infrastructures nécessaires à ce type de production de cultures spécialisées, sont pratiquement détruites », a-t-elle expliqué.
Selon les Nations Unies, à la suite des attaques du régime israélien, 85 % de la population de Gaza a été déplacée en raison du manque de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Pour rappel, environ 60 % des infrastructures de Gaza ont été détruites ou endommagées.
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